Zakaria Boualem champion du monde !
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Le Zakaria Boualem qui vous parle aujourd’hui n’a rien à voir avec l’individu qu’il était encore il y a quelques semaines, avant d’entamer son Mondial. Il va sans doute falloir des semaines pour comprendre ce qui nous est arrivé, collectivement, et ce qui a désormais changé. Cette Coupe du Monde a frappé notre paisible contrée comme une tempête irrésistible, un improbable rappel d’euphorie venu sans prévenir, un vent ravageur et salutaire. Une poussée collective d’adrénaline, de fierté, un festival de partage qui abat sans pitié les frontières sociales et fabrique un lien compact. Le foot, oui, et lui seulement, offre cette possibilité, c’est phénoménal. Le bougre a vécu cette demi-finale dans un état émotionnel chaotique, convulsif. Dans ses rares moments de lucidité, il a compris qu’il n’était peut-être pas câblé pour encaisser une telle effervescence. Un peu comme si on greffait un moteur de MotoGP sur un triporteur branlant, et qu’on le lançait à pleine vitesse sur le sentier de la gloire. Il a tout connu : l’insomnie, l’hystérie, les débats enflammés et les silences contemplatifs, la perte d’appétit et…