Art & CultureAujourd'hui le Maroc

Bruno Mercier poétise la résistance UkraInienne – Aujourd’hui le Maroc

Le poète franco-suisse Bruno Mercier vient de publier, chez les éditions marocaines Les Infréquentables, ses nouveaux poèmes intitulés «Orages cyrilliques». Une œuvre marquée surtout par la résistance ukrainienne contre les Russes.

Il est tout à fait possible de poétiser une partie à une guerre. Celle opposant l’Ukraine à la Russie en fait l’objet dans le nouveau recueil de poèmes « Orages cyrilliques et autres pollens de voyages» de son auteur franco-suisse Bruno Mercier qui s’exprime également sur scène dans différents pays dont le Maroc. Cette œuvre, qu’il vient de publier chez les éditions marocaines Les Infréquentables, est illustrée par le jeune artiste marocain Saad El Idrissi et son coach Oualid, ainsi que l’artiste français basé au Maroc, Paul Martin.

Les raisons du choix de la guerre
A propos du traitement de ce conflit, l’écrivain Bruno Mercier estime, d’après son éditeur que : « le poète ne peut pas rester les bras croisés devant son écran de télévision». «Se taire, le poète ne sait pas», s’exprime-t-il. Ainsi, il explicite mieux la raison du choix de soutenir la résistance ukrainienne contre les Russes. «Désormais, j’écris ma solitude», révèle l’auteur qui prend la poésie pour un acte de résistance en ces temps belliqueux. D’après le même éditeur, la poésie de M. Mercier est, dans ce recueil, «engagée politiquement». Le tout en donnant des exemples de poèmes traduits même en arabe classique. Le poète s’y place, d’après le même éditeur, clairement du côté des Ukrainiens. C’est le cas du poème « Odessa» dans lequel l’écrivain indique : «Les Russes démunis reculent. Ils sont tombés dans mon estime». Il se pose même des questions dans son œuvre. Pour lui, les deux parties ne savent plus pourquoi elles se battent. Pour un passé mystifié ? Pour des dirigeants incompétents ? « Si les maîtres d’hier veulent rester les maîtres d’aujourd’hui, le poète, comme ses compatriotes, propose d’utiliser l’argent gelé d’oligarques apeurés pour la reconstruction de l’Ukraine qu’il imagine dans l’avenir avec des «cités flambant neuves, écoles, tours et hôpitaux rebâtis». Écrire des poèmes, c’est d’abord un moyen de réconforter ses amis qui vivent sous les bombes», avance l’éditeur en allusion au poème «Sous les bombes», qui amorce le recueil.

Pour décrire la guerre, le poète choisit une symbolique : celle du rouge, couleur du sang, couleur omniprésente.
Celle-ci est projetée sur les éléments de la nature, fleurs ou fleuves et jusqu’à leurs rives.

D’autres poèmes
Dans le poème « Kremlin biceps », la ville de Lausanne (Suisse) rejoint les villes européennes solidaires avec l’Ukraine. Ses habitants manifestent leur solidarité. «Des lampes s’éteignent soudain», s’inspire l’éditeur de l’œuvre. Celui-ci cite, dans ce sens, l’enjeu de défendre les démocraties contre des régimes autoritaires car cette guerre est aussi dirigée contre l’Europe toute entière. « L’avenir de l’Europe se joue sur l’échiquier urbain d’Ukraine», ressort-il du recueil. Et ce n’est pas tout ! «Pour décrire la guerre, le poète choisit une symbolique : celle du rouge, couleur du sang, couleur omniprésente. Celle-ci est projetée sur les éléments de la nature, fleurs ou fleuves et jusqu’à leurs rives. L’agression détruit tout, hommes et paysages», enchaîne le même éditeur. Entre-temps, la publication est garnie des illustrations des artistes dont les œuvres reflètent la teneur de ce recueil.

C’est le titre de la boite

Les autres pollens de voyages le temps d’une virée

Palestine  Dans le recueil, il est même question de Jérusalem, Ramallah, Jaffa et d’autres villes palestiniennes occupées où l’auteur fait son premier voyage au début de cette guerre en avril 2022. «Il y a vu d’autres souffrances et son premier poème porte le nom hébraïque de «Shalom», ce qui veut dire paix. Ce mot se répète dans son témoignage», décrit l’éditeur. Celui-ci donne l’exemple de l’appel, par l’écrivain, à faire coexister David et Arafat, deux ennemis déclarés, un colonisateur et un colonisé unis pour le moment au moins dans un même poème. Mais dans la réalité, tout reste à faire. «Les provocations sont courantes et sont visibles déjà dans la rue où «des grappes de juifs dansent, des grappes de musulmans crient». Les victimes d’hier se sont, pour beaucoup, métamorphosées en bourreaux d’aujourd’hui», poursuit le même éditeur. D’après lui, le recueil comprend également quelques poèmes qui rendent hommage à Marrakech et à Agadir, deux villes visitées lors d’un récent séjour au Maroc. Pour rappel, les œuvres du poète sont traduites en plusieurs langues.  

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