De l’humour, de la chanson et des débats non-stop – Aujourd’hui le Maroc

Le 8ème festival Moca (Movement of creative Africas), organisé sous le Haut patronage de SM le Roi dans le cadre de Rabat, capitale africaine de la culture, vient d’animer Rabat bien comme il faut. En trois jours, la capitale a vibré aux rythmes de shows, voire de débats autour de l’art dans le continent.

Cette manifestation, ouverte par des discours officiels, est marquée par des panels consacrés à la créativité ainsi que des shows. Samedi soir dernier au théâtre Mohammed V, le public r’bati a été bien gâté. Il a en sa dose d’humour et de musique.

De la comédie et la chanson
D’abord de l’humour non-stop avec, entre autres, la Franco-Tunisienne Samia Orosemane, le Marocain Rachid Rafik et le Franco-Cangolais Jean-Claude Muaka. Place par la suite à la chanson avec le Nigérian 1Da Banton qui enflamme la scène de ce haut-lieu d’art et de culture. Le Marocain Hatim Ammor fait de même en se faisant accompagner de chorégraphes africains pour commencer son show avec « Bla Ounouane» (Sans adresse) et «Ya lil» (Oh nuit). Vendredi, le rappeur d’origine marocaine Ouenza fait également vibrer le public tout comme la Gabonaise Emma’A au cinéma Renaissance. Et ce n’est pas tout!

Du côté des panels et des officiels
Le festival fait aussi la part belle au débat. Entre autres, l’un des panels s’attaque au problème de «visas» et son rapport à la créativité d’artistes. Ce sont d’importants connaisseurs en la matière qui échangent autour du sujet. Lors de l’événement, il est question, pour les intervenants, d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur cette problématique ainsi que sur l’apport de l’art à l’économie. A ce propos, le ministre marocain de la culture Mohamed Mehdi Bensaid est conscient. «Le fait de veiller à développer l’économie culturelle aura un impact pour les économies des pays et le revenu individuel de leurs citoyens à l’aune des situations comme celles socio-économiques, notamment dans notre continent africain», précise le responsable gouvernemental lors de l’ouverture de cet événement au cours duquel il est également question de droits d’auteur. «J’ai remarqué que tous rencontraient les mêmes challenges en termes de production, de structuration, d’accès au financement et bien sûr pour la protection de leur créativité », avance de son côté le fondateur du Moca, Alain Bidjeck. Egalement de la partie, Abdelkader Retnani, à la tête de la Fédération des industries culturelles et créatives (ICC) aux côtés de Neila Tazi, révèle que le chantier relatif à ces industries « avance à grands pas ». En tant qu’éditeur à travers sa maison, La Croisée des chemins, il annonce des salons au Gabon, Libreville et à Dakar où le Maroc est invité d’honneur. Au Siel, environ 180 écrivains y seront d’après lui. «Une cinquantaine d’écrivains signeront leurs publications éditées par La Croisée des chemins», ajoute M. Retnani qui annonce la signature du livre dédié aux Lions de l’Atlas en leur présence. A son tour, le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi, apporte un fort soutien au festival Moca et à l’art africain. Quant à Jean-Pierre Elong-Mbassi, secrétaire général de CGLU (Cités et gouvernements unis locaux d’Afrique), met l’accent sur «la culture comme quatrième pilier de développement durable».

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