Entretien avec Abdallah Ould Mohammadi

«J’ai acquis une belle expérience journalistique au Maroc»

Abdallah Ould Mohammadi nous parle de son nouveau livre «Chohoud Zaman… Sadaqat Fi Durub As-Sahafa» (Témoins d’un temps… Des amitiés sur les sentiers de la presse), dont la signature vient d’avoir lieu dans le cadre du 43ème Moussem culturel international d’Assilah.

ALM : Comment avez-vous eu l’idée d’écrire «Chohoud Zaman… Sadaqat Fi Durub As-Sahafa» ?
Abdallah Ould Mohammadi : J’ai écrit plusieurs livres, dont le dernier, «Chohoud Zaman… Sadaqat Fi Durub As-Sahafa», où j’ai décrit une période plus précise du paysage journalistique. J’ai sélectionné pour ce livre quelque seize journalistes de différentes nationalités et particulièrement du Maroc que j’ai connus de près ou rencontrés et dont de grandes icônes qui ont marqué par leur empreinte le domaine.

Avez-vous effectué des rencontres avec ces journalistes pour l’écriture de «Chohoud Zaman… Sadaqat Fi Durub As-Sahafa» ?
Je ne peux écrire sur une personne que je ne connais pas ou que je n’ai pas rencontrée. C’est le cas bien évidemment de «Chohoud Zaman… Sadaqat Fi Durub As-Sahafa». Tous les journalistes que j’ai évoqués dans mon livre je les ai rencontrés dans différents pays. Comme c’est le cas de Hatim Betioui et Mohamed Lachhab que j’ai rencontrés au Maroc ou encore Othman Al Omeir avec qui j’ai travaillé à Asharq Al Awsat.

Quels sont parmi ces journalistes qui vous ont marqué dans votre vie professionnelle ?
Certes, je suis impressionné par le professionnalisme et le côté humain de toutes les personnalités que j’ai évoquées dans mon livre. Comme je viens de le dire à titre d’exemple à propos du grand journaliste Othman Al Omeir que je connais depuis longtemps et avec lequel j’ai travaillé à Asharq Al Awsat. Il a pu certes laisser son empreinte sur le domaine du journalisme arabe et entretenait de bonnes relations avec de grandes personnalités telles que Feus les Rois Hassan II et Fahd Ben Abdelaziz. Othman Al Omeir a réussi à réaliser un grand changement et un grand développement du domaine par son passage de la presse papier à la presse en ligne. Je suis également marqué par d’autres journalistes, parmi lesquels Robert Fisk, qui a couvert de grands événements comme des guerres ou des faits ayant marqué le monde.

Après «Chohoud Zaman… Sadaqat Fi Durub As-Sahafa», envisagez-vous d’écrire un nouveau livre sur le journalisme dans le monde arabe ?
J’ai écrit jusqu’à présent deux livres sur le journalisme, dont le premier est intitulé «Le journal d’un journaliste en Afrique». J’y parle de ma propre expérience dans la couverture des faits dans le continent africain. J’ai réussi en quelque sorte à écrire sur mon expérience et celles des autres journalistes que j’ai choisis pour mon dernier livre. Mais il reste beaucoup de faits gravés dans ma mémoire et sur lesquels je n’ai pas encore écrit.

Avec plusieurs livres à votre actif, avez-vous débuté comme écrivain avant d’intégrer le journalisme ?
J’ai en effet commencé très jeune dans le journalisme. J’ai débuté dans les journaux locaux dans mon pays. J’ai ensuite écrit dans de grands supports arabes comme Asharq Al Awsat, dont j’étais correspondant en Afrique. J’ai passé une longue partie de ma carrière dans ce quotidien, couvrant la période de 1986 -2003. J’ai également travaillé comme correspondant des chaînes télévisées arabes telles que MBC et Al Jazeera.

Pourriez-vous nous parler de votre expérience journalistique au Maroc?
J’ai pu acquérir une belle expérience au Maroc. C’était à la fin des années 80 et début 90, notamment au journal Al Alam avec le grand journaliste Abdeljabbar Shimi comme rédacteur en chef. C’était l’époque florissante de la presse écrite partout dans le monde.