Farida Benlyazid, une grande dame du cinéma marocain honorée
Un vibrant hommage, a été endu mercredi, à la cinéaste marocaine Farida Benlyazid, au Festival international du film de Marrakech (FIFM) qui se poursuit jusqu’au 19 novembre.
Une grande dame du cinéma marocain dont l’honneur vaut vraiment la chandelle. D’abord, c’est une pionnière qui a au compteur une carrière sur une quarantaine d’années. Elle est la première femme à avoir fait un film. Elle est aussi une scénariste brillante qui a une empreinte spirituelle puisqu’elle aborde la place de la femme dans la société. En prélude à son hommage, la journaliste Fatima Loukili ne manque pas de mots en langue poétique. «C’est un moment de joie que nous partageons», s’exprime l’oratrice. Pour elle, la star honorée est une «icône» marocaine. Elle la qualifie de «dame de Tanger». «Elle a la hardiesse et la profondeur de la belle époque», estime Mme Loukili qui dit avoir apprécié la personnalité unique de l’honorée de par ses bonnes manières, son charme et ses sentiments forts entre autres. Pour elle, Mme Benlyazid est également créatrice en moments de solitude. Le tout en évoquant sa première œuvre «Identité de femme» sortie à Paris en fin des années 70. «Un parcours qui s’enchaîne jusqu’à ce jour pour cette militante pour les droits de l’Homme, notamment ceux de la femme», ajoute-t-elle à propos de la grande artiste qui a aussi une bonne écoute et évoque la patrie dans ses œuvres. Par la même occasion, l’intervenante n’hésite pas à énumérer la simplicité, la passion, la confiance et la présence forte de la personnalité célébrée qui fait même dans le documentaire. «Elle est inspiratrice comme Fatima Mernissi. Elle est un poème dans un recueil de cinéma», s’exprime encore la journaliste. Quant à l’honorée, Mme Benlyazid, qui doit avoir fait sa «halqa» à Jamaa Lefna lors du festival, elle remercie le «Souverain pour avoir monté ce festival». A propos de son, elle révèle : «Cet hommage me remplit de joie». Dans ce sens elle ne manque pas d’adresser un sentiment de reconnaissance à SAR le Prince Moulay Rachid. Rencontrée en prélude à cette célébration et interrogée par ALM sur le rapport entre sa carrière grandiose et son hommage au 19ème FIFM, elle indique : «ça me fait extrêmement plaisir. C’est une grande émotion. C’est quand même la consécration de beaucoup d’années de travail. Je suis très heureuse. C’est une renaissance. Tout est bien à n’importe quel moment !». Entre-temps, la réalisatrice aux multiples casquettes qui doit lors de son hommage une fière chandelle à ses collaborateurs éminents ainsi que ses collègues et sa famille, se confie à eux. «Je vous aime tous !», dit-elle. Pour l’heure, elle a écrit un documentaire sur Fatima Mernissi et déjà fait le repérage. «Je reprends la machine», précise-t-elle. Dans cette œuvre, la cinéaste fait parler les gens avec lesquels feue Mernissi a travaillé. «Quand elle voyageait elle prenait avec elle sa «tribu». Elle aimait Chaibia», raconte Mme Benlyazid qui livre son regard sur le cinéma marocain. Dans ce sens, elle indique: «Il y a toujours eu des films bons, mauvais ou moyens. Je respecte le travail de chacun. Faire un film n’est pas du tout facile. Ce qui a évolué surtout c’est le nombre. Il y a aussi des femmes qui font des choses très belles !».
Elle est la première femme à avoir fait un film. Elle est aussi une scénariste brillante qui a une empreinte spirituelle puisqu’elle aborde de la place de la femme dans la société. En prélude à son hommage, la journaliste Fatima Loukili ne manque pas de mots en langue poétique. «C’est un moment de joie que nous partageons».
