Aujourd'hui le MarocEconomie

Institutionnels et acteurs privés enclenchent la réflexion – Aujourd’hui le Maroc

Le Maroc affiche depuis plus de 10 ans l’un des taux d’investissement les plus élevés au monde se situant à environ 30% du pIB.

Le Conseil du développement et de la solidarité (CDS), think tank indépendant, contribue au débat sur l’investissement et le rôle de l’État territorial. Un symposium a eu lieu mercredi à Rabat durant lequel la réflexion a été initiée autour de ces deux thématiques d’actualité. Le but étant de cerner et comprendre les changements qui sont en train d’être opérés à ce niveau. Des éclairages ont été apportés autour des impératifs de résilience et de compétitivité, des mesures et instruments mis en place pour accompagner la nouvelle vision en matière d’investissement, ainsi que du rôle du Fonds Mohammed VI pour catalyser les investissements privés vers les secteurs économiques les plus prometteurs. Les échanges ont également porté sur les récentes réformes législatives ainsi que sur les moyens de libérer les énergies et faire adhérer les opérateurs à la nouvelle Charte de l’investissement.

Mohcine Jazouli souligne le caractère transparent et lisible de la Charte

Intervenant dans ce sens, Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, a rappelé à l’audience que la nouvelle Charte de l’investissement offre un cadre « transparent et lisible » à l’investisseur structuré. Le ministre a énuméré dans ce sens les différents axes autour desquels s’articule ce chantier stratégique, notamment les dispositifs de soutien à l’investissement, l’amélioration du climat des affaires, ainsi qu’une gouvernance unifiée et territorialisée de l’investissement. Il est par ailleurs revenu sur les différents dispositifs de soutien contenus dans cette charte ainsi que les mesures transverses d’amélioration du climat des affaires. M. Jazouli a énuméré dans ce sens la simplification des procédures et la déconcentration administrative, la facilitation de l’accès au foncier, le renforcement de la compétitivité logistique, la facilitation de l’accès à l’énergie verte, la mise en place d’offres de formation adaptées, la promotion des activités de recherche et développement et d’accès aux nouvelles technologies ainsi que la diversification des modes de financement.

Abdellatif plaide pour une mobilisation harmonieuse

De son côté, Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, a rappelé que «le Maroc consent un effort d’investissement important et constant, mais qui donne lieu jusqu’à présent à une croissance économique insuffisante, en tendance baissière, avec un contenu en emploi de plus en plus faible et dont les retombées ne profitent pas de la même manière à toutes les régions ». Il a précisé à ce propos que « l’environnement international n’a pas toujours été favorable, surtout ces dernières années, mais c’est sur les facteurs internes qu’on peut et qu’il faudrait agir pour redresser la situation ». Et d’ajouter: «Avec une mobilisation harmonieuse de toutes les parties prenantes dans un cadre fédérateur, en l’occurrence le Pacte national d’investissement annoncé par Sa Majesté, l’objectif de 550 milliards de dirhams d’investissements et de 500 mille emplois à l’horizon 2026 ne serait plus hors de portée, pavant le chemin vers la concrétisation à terme de l’ambition de l’émergence économique et sociale de notre pays ». Il est à souligner que le CDS aspire à travers son événement à fédérer les acteurs du secteur public et privé pour renforcer la dynamique de développement du Royaume et contribuer à l’accélération des chantiers menés dans ce sens.

Chakib Alj insiste sur la redynamisation de l’investissement privé

En effet, le Maroc affiche depuis plus de 10 ans l’un des taux d’investissement les plus élevés au monde. Il s’établit à environ 30 % du produit intérieur brut (PIB) dépassant ainsi la moyenne mondiale de 20 %. «le rendement de cet investissement reste modeste, avec 144.000 emplois créés durant la période 1999-2009, contre 72.000 emplois de 2010 à 2019», indique Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
M. Alj a dans ce sens plaidé à ce que l’effort d’investissement aille dans le sens de la redynamisation de l’investissement privé et l’orientation des projets vers des secteurs productifs et créateurs d’emplois et de la valeur ajoutée sur l’ensemble des régions du Maroc. Le patron des patrons a, à cet effet, appelé à valoriser davantage les régions d’un point de vue économique et d’en faire de vrais catalyseurs de croissance pour le pays. M. Alj a mis l’accent à ce propos sur le rôle que joueraient les partenariats public-privé comme étant un outil de financement incontournable et innovant et une solution pour limiter le recours à l’endettement mais aussi pour que les collectivités territoriales puissent compter sur l’expertise des opérateurs privés.

Ce qu’ambitionne le CDS

Se référant à Mohamed Benamour, président du think tank le CDS qui compte parmi ses membres de nombreux dirigeants de PME et de grandes entreprises entend «relayer l’appel Royal visant à opérer un bond qualitatif pour que l’investissement privé atteigne les 2/3 de l’investissement total à l’horizon 2035 ». Le responsable a dans ce sens exprimé l’ambition du CDS à ce que l’investissement futur au Maroc soit orienté davantage vers les secteurs productifs les plus créateurs d’emplois et de croissance. M. Benamour a souligné par ailleurs la nécessité d’aller dans le sens d’un État qui « continue bien évidemment à assurer son rôle central au plan économique et social, tout en étant un facilitateur et organisateur, créant les bonnes conditions et les bonnes incitations pour l’investissement ». Rappelons que le CDS aspire à travers ce symposium à fédérer les acteurs publics et privés pour renforcer la dynamique de développement du Royaume et contribuer à l’accélération des chantiers menés.

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