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Khadija El Mardi, star mondiale du ring – Aujourd’hui le Maroc

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La pugiliste marocaine Khadija El Mardi a été sacrée championne du monde des poids lourds, dimanche soir, à New Delhi. La boxeuse marocaine a remporté la médaille d’or des Championnats du monde de boxe féminine après avoir battu la Kazakhe Kungeibayeva Lazzat, championne du monde en 2016.  

De cette journée prolifique pour la boxe marocaine, il restera l’image indélébile de ce cri de joie retentissant, de cette joie incommensurable et de l’hymne national qui a retenti fièrement dimanche dans le KD Jadhav Hall à New Delhi où Khadija El Mardi a été sacrée championne du monde de boxe des poids lourds (+81 kg).
C’est l’histoire d’une femme dans un sport d’homme dont le foisonnement des émotions s’est emparé en se rendant compte qu’elle est devenue officiellement la première femme dans l’histoire de la boxe arabe et africaine à monter sur la plus haute marche du podium mondial.
La boxeuse marocaine a remporté la médaille d’or des Championnats du monde de boxe féminine après avoir battu la Kazakhe Kungeibayeva Lazzat, championne du monde en 2016.
Khadija El Mardi s’est montrée ultra-offensive et a réussi à imposer d’entrée son style de combat alliant coups directs et uppercuts face à une adversaire qui s’est retrouvée complètement dépassée.
Ce face-à-face de poids lourds vient confirmer la suprématie de Khadija El Mardi face à la pugiliste Kazakahe qui l’a déjà battue lors de la finale du Trophée international Mohammed VI de boxe, dont les compétitions ont eu lieu en février dernier à Marrakech.
Portant le drapeau national d’une main et la médaille d’or de l’autre, Khadija n’a pas pu retenir ses larmes après cet exploit inédit qui restera assurément gravé dans les annales de la boxe nationale.
«Je dédie cette victoire à SM le Roi Mohammed VI et au peuple marocain», s’est-elle émue, soulignant que cette victoire a été rendue possible grâce au soutien constant des coachs, de la direction technique et de la Fédération royale marocaine de boxe (FRMB)».
L’engouement de Khadija pour la boxe ne date pas d’hier. Depuis son enfance, elle caressait le rêve de devenir une championne mondiale. « Quand j’ai révélé l’idée à mes parents, ils étaient strictement contre, même mon père, bien qu’il soit lui-même boxeur», confie Khadija dans un entretien à la MAP.
Elle a, par la suite, décidé de prendre son destin en main. «Je n’ai pas fléchi. J’adorais ce sport et je continuais à m’entraîner. Finalement, j’ai eu mon premier combat, et je suis convenue avec ma famille que si je gagnais ce premier combat, je pourrais continuer la boxe, et si je perdais, j’arrêterais», se souvient-t-elle.
Déterminée à aller au bout de ses rêves, Khadija a gagné, étonnamment pour sa famille, et c’est à ce moment-là que sa carrière sportive a pris un véritable départ.
Ses participations locales et internationales commencent et les titres s’ensuivent. Du haut de ses 1,84m, la native de Casablanca a décroché en 2019 la médaille de bronze des Championnats du monde de boxe féminine à Ulan Ude (Russie). Trois ans plus tard, elle est devenue vice-championne du monde à Istanbul. La persévérance et l’ambition de Khadija, avide de titres et de consécrations, lui ont permis de remporter les Championnats d’Afrique AFBC à Maputo en Mozambique avant de rafler l’or lors du World Gold Belt Tour Marrakech 2023.
Mariée et mère de trois filles, El Mardi juge «très dur» le défi d’équilibrer entre vie pro et vie perso.
«C’est un sacrifice. Je fais de mon mieux pour concilier ma vie de famille et mon parcours professionnel», explique Khadija. «Si mes filles veulent faire de la boxe plus tard, je serais ravie et je les aiderais sur leur chemin. Sinon, je les laisse choisir leur parcours. La chose la plus importante est qu’ils réalisent leurs rêves», a-t-elle ajouté.
Sur le ring, Khadija affiche agressivité et brutalité déjà nécessaires dans ce type de sports de combat, toutefois, dès qu’elle enlève les gants, la boxeuse marocaine fait montre d’un sens élevé de respect, de tolérance et du contrôle de soi.
«D’ailleurs c’est la philosophie du sport. Outre les bienfaits sur la santé, le sport procure courage, une meilleure gestion de ses émotions et un gain de confiance en soi», explique Khadija.
A l’heure qu’il est, la championne mondiale n’a qu’une seule ambition, celle de s’adjuger la médaille d’or des prochains Jeux olympiques. «L’heure désormais au travail pour remporter le titre olympique», s’enthousiasme-t-elle. Un titre qui devrait s’ajouter à son palmarès assurément déjà bien garni.
Ce sacre, qui intervient une année après la médaille d’argent remportée par El Mardi aux Championnats du monde en Turquie, permet au Maroc d’occuper la 5e place aux Mondiaux de New Delhi, après le bronze de sa compatriote Yasmine Moutaqui (-48 kg).
Cette performance hors norme consacre l’essor du sport marocain dans plusieurs disciplines qui s’illustrent dans les compétitions régionales et internationales.

C’est le titre de la boite

Naissance : 1er février 1991 à Casablanca

• Médaille d’or aux Jeux africains de Rabat 2019.

• Médaille de bronze aux championnats du monde d’Oulan-Oude en 2019.

• Médaille d’argent aux Championnats du monde féminins de boxe amateur 2022 à Istanbul.

• Médaille d’or aux Championnats d’Afrique de boxe amateur 2022 à Maputo.

• Championne du monde (+81 kg) à New Delhi en 2023.

 

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