Art & CultureAujourd'hui le Maroc

Khaoula Assebab Benomar affranchit la femme – Aujourd’hui le Maroc

Egalement réalisatrice, l’auteure marocaine Khaoula Assebab Benomar vient de publier, chez La Croisée des Chemins, son premier roman intitulé «Presque. L’histoire d’une renaissance». La maison d’édition en dévoile les dessous.

Le nouveau roman de l’écrivaine raconte, d’après les éditions, l’histoire d’une «femme dans un avion». Un fait qui amorce cette publication qui relate, en tout, «l’histoire d’une vie ; celle d’une libération qui n’exclut ni questionnements, ni doutes».

Détails de l’intrigue

Selon l’éditeur, ce livre est «l’histoire de l’affranchissement d’une femme qui se libère de ses chaînes au prétexte d’un voyage sans destination. Une seconde vie, un second souffle, une renaissance ; autrement dit, la preuve que l’on peut continuer à vivre et revivre jusqu’au bout ». D’après la même source, «Presque» est un récit de féminismes assumés où la principale protagoniste n’hésite pas à prendre du recul et se remet en question à chaque page. Une sorte de catharsis permettant de reconnaître sa propre responsabilité avant de juger autrui. «Et de reproches, il n’en est pas question puisqu’il s’agit plus d’un état des lieux que d’un condensé de jugements ou qu’un écrit de victimisation », enchaînent les éditions. «Presque» est aussi un récit où les personnages principaux ne sont qu’un simple moyen de transport de tant d’idées, vitales aujourd’hui pour la survie de notre société. «Finalement, cela aurait pu être une autre temporalité, d’autres parcours, une autre narration. Les messages, les coups de gueule, les analyses et les prises de conscience auront été les mêmes… Ou presque !», poursuit la même source qui présente l’auteure.

Qui est Khaoula Assebab Benomar ?

Elle n’est autre que la fille d’un pionnier de la fiction télévisée au Maroc. L’écrivaine, née en 1982 à Rabat, est cinéaste, journaliste, réalisatrice et militante des droits des femmes. Elle travaille à la télévision marocaine où elle enchaîne les réalisations de tous genres (documentaires, émissions, spectacles…). En 2016, elle finalise son long-métrage «Le clair obscur», primé dans plusieurs festivals de cinéma à travers le monde. En publiant son premier roman, les lecteurs découvrent une nouvelle facette chez l’artiste dont la belle couverture de l’œuvre reflète visiblement son contenu. C’est le cas notamment de la valise qui exprime cette notion de voyage.

C’est le titre de la boite

Voici quelques passages de l’œuvre
Extrait : «Au fond d’elle, Yto était dans une phase qu’elle voulait prolonger, un moment qu’elle a toujours apprécié. Elle voulait donc en savourer la moindre fraction de seconde, histoire de faire durer le plaisir, comme quand elle a un bout de chocolat en bouche et qu’elle le fait fondre lentement pour retarder au maximum ce moment où elle devra l’avaler. Ils étaient en train de faire connaissance, et c’est un petit laps de temps où tout est encore possible, un moment qui a un arrière-goût de liberté, suspendu dans le temps, détaché de la réalité de la vie et du quotidien, surtout quand il est partagé avec des personnes totalement étrangères, des personnes qui n’ont absolument aucun préjugé, aucune information, aucun lien avec sa vie antérieure, une sorte de page blanche qui leur appartient d’écrire, ou pas, c’est à eux de choisir les portes à ouvrir, ils ont le droit de décider de les laisser closes. C’est un moment très précieux pour Yto, car il lui donnait l’impression d’avoir une nouvelle chance, une occasion de se montrer sous son plus beau jour, de vaincre sa maladresse légendaire, de se prouver qu’elle a évolué en termes de rapports humains, qu’elle n’est plus ce GIG qui est dans son élément devant une machine et complètement désarmé face à ses congénères. Plus petite, elle utilisait ce genre de rencontres éphémères pour s’inventer une vie, pour se vêtir d’un autre profil, pour jouer un rôle, c’était sa façon d’être, le temps d’une rencontre, le personnage qu’elle rêvait de devenir. C’est ainsi qu’elle s’amusait à adopter des tics, elle changeait la façon de parler, ça lui est même arrivé de prendre carrément un accent, une gestuelle, et voilà qu’elle se sentait en vacances, en congé de sa propre personnalité, une retraite d’elle-même».

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