La JICA plus sensible aux secteurs sociaux au Maroc – Aujourd’hui le Maroc

Son représentant résident a un objectif financier de 500 millions de dollars par an

Elan
L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) veut donner un nouvel élan à ses activités au Royaume. Une démarche largement détaillée, vendredi en fin de journée à Rabat, pour cibler différents secteurs de taille.

Si le représentant résident de la JICA au Maroc, Takashi Ito, exprime cette volonté de booster la coopération avec le Royaume, c’est pour bien des raisons. «Le Maroc a beaucoup changé. Il connaît beaucoup d’évolution et de programmes», renchérit le responsable, en mission depuis deux ans à Rabat, lors de la présentation des activités de l’agence pour les années 2023 et 2024. Par l’occasion,un pays qu’il dit connaître depuis sa mission à Paris. «Le Maroc a bien rattrapé le retard par rapport à d’autres pays de la région », avance-t-il en établissant des comparaisons au niveau du PIB par habitant tout en s’appuyant à la Banque mondiale comme source. Et ce n’est pas tout !

Une soixantaine de sociétés japonaises au Maroc

Le numéro un de l’agence, qui compare cette évolution au «réveil» des Lions, énumère les secteurs qui font largement l’objet de la coopération nippone. « Les entreprises japonaises sont en tête des pourvoyeurs d’emploi. Elles en créent des dizaines de milliers dans le secteur automobile», détaille-t-il. En tout, ce sont 67 sociétés japonaises qui sont, d’après lui, implantées au Maroc. De plus, 3 usines y sont installées pour la fabrication d’équipements automobiles, d’autres fils et câbles électroniques ou électriques outre la fabrication, commercialisation, import et export de tous circuits électriques. De surcroît, la coopération de l’Empire du Soleil Levant porte, d’après l’intervenant, sur «la pêche» de par la construction du centre de recherche technologique en conchyliculture dans la baie d’Amsa à Tétouan. Entre-temps, il n’hésite pas à mettre en avant les atouts du port Tanger Med tout en révélant différents challenges.

Les défis selon un œil nippon

En premier lieu, M. Ito énumère celui de la qualité, notamment dans une discipline scientifique de base. «Les élèves marocains ne sont pas forts en mathématiques», tient-il à préciser. Pour lui, «c’est une question de qualité». Quant aux disparités, elles existent, d’après lui, entre les milieux rural et urbain et elles comptent parmi les principales contraintes du développement au Maroc. Dans ce sens, il donne notamment l’exemple du taux de mortalité maternelle en remontant à l’année 2017 marquée par 45.100,000 naissances vivantes dans le milieu urbain contre l’énorme chiffre de 111.100,000 dans celui rural. Le stress hydrique étant un autre défi de par la sécheresse et le manque de pluie, le tarissement des ressources en eau et la sédimentation, ainsi que l’envasement des barrages rappelés par l’orateur qui évoque le discours du Souverain dans ce sens.

Les points forts du Royaume

Le pays a quand même des points forts. Aux yeux du représentant, «le Maroc se débrouille bien au niveau intermédiaire». «Je ne pense pas que le Maroc va se contenter de rester à ce niveau-là», enchaîne-t-il en guise de commentaire. A cet égard, il cite le revenu national brut par habitant, la densité routière, la consommation électrique par habitant et les émissions CO2 par rapport à d’autres pays au Maghreb, en Asie et en Europe en s’appuyant également sur les chiffres de la Banque mondiale. «Le Royaume est un bon élève quant aux émissions CO2 », s’exprime-t-il. A propos de la sécurité alimentaire, le pays se situe, d’après lui, «mieux de ce point de vue-là».

Eau, agriculture, éducation, santé…
A propos des années à venir, le responsable s’explique sur une vision. «Nous allons continuer à travailler avec le Maroc», aspire-t-il. Entre-temps, il évoque le nouveau modèle de développement et les Hautes directives du Souverain comme approche de la démarche de l’agence pour le futur. Déjà, la JICA a amorcé des standards pour améliorer la vie de la population au Maroc via des classes des mères pour les femmes enceintes et la création de villages de pêche. «Nous sommes sensibles aux secteurs sociaux», se projette-t-il. Entre autres secteurs, il cite le transport qui reste, d’après lui, important pour le Maroc. Les priorités étant la consolidation de «la compétitivité économique, la promotion d’un développement social inclusif et durable et la promotion de la coopération Sud-Sud». Il s’agit, en d’autres termes, des secteurs de l’eau, l’agriculture, l’éducation, la santé, le transport et la pêche. «Nous voulons être un partenaire régulier et établir un programme continu avec des interventions régulières ou annuelles. Nous avons des discussions avec différents partenaires pour continuer de formuler des projets dans différents secteurs avec un objectif financier de 500 millions de dollars américains chaque année. Le Maroc mérite cela», annonce-t-il. Interrogé par ALM à propos du secteur culturel, l’interlocuteur met notamment en avant les « volontaires qui viennent » dans le pays. Selon des sources bien informées au sein de l’agence, il y a même une tendance vers un «échange» de volontaires entre les deux pays. Une expérience à mener donc.

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Deux contrats de don d’une valeur de 117.216 Euros

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Ce sont deux contrats de don d’une valeur de 117.216 euros au total, portant sur le bien-être et le développement durable du Maroc, qui viennent d’être signés entre Hideaki Kuramitsu, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon au Royaume du Maroc, et deux associations marocaines. «Ces 2 dons sont octroyés dans le cadre du programme intitulé « Don aux micro-projets locaux contribuant à la sécurité humaine (APL)» lancé en 1989, dont 370 projets initiés par les associations marocaines ont été financés avec un montant global d’environ 176.725.000 dirhams», détaille l’ambassade à Rabat.

Il s’agit dans ce sens du projet d’alimentation en eau potable au douar Imzilen dans la commune rurale Oued Essafa, province de Chtouka Ait Baha, au profit de l’Association Sidi Moussa pour les œuvres sociales. «Le montant du don s’élève à 71.884 euros», précise la même source. Le 2ème projet étant celui d’aménagement du système d’irrigation au douar Taghia dans la commune Taghzout Nait Atta, province de Tinghir, au profit de l’association Bougafer pour l’agriculture, l’environnement et le développement durable. «Le montant du don s’élève à 45.332 euros», ajoute la même source.

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