Le Festival international du safran de retour pour une 14ème édition

Il se tiendra du 25 au 27 novembre à Taliouine

Après deux ans d’absence, le Festival international du safran est de retour pour une 14ème édition et donne rendez-vous du 25 au 27 novembre à Taliouine (province de Taroudant), sous le signe «La filière safran : potentiels, enjeux et perspectives».

Initiée par l’Association du cette manifestation international du safran, ce festival vise à valoriser cette filière pour en faire un vecteur de développement socio-économique des populations locales, créer un cadre d’échange interculturel, accompagner les organismes professionnels à travers des ateliers thématiques et contribuer au rayonnement touristique de la région de Taliouine.
Cette édition comprend une série de conférences, d’ateliers et de tables rondes animés par une pléiade d’universitaires, de chercheurs et d’acteurs associatifs, une foire d’exposition des produits de terroir et produits locaux, des visites de terrain, des caravanes médicales et des activités culturelles et sportives.
Selon Ismail Boukhris, président de l’Association du Festival international du safran, «l’organisation du festival est une occasion importante pour les producteurs et les professionnels de s’informer sur les dernières technologies dans le domaine de la production et de la valorisation du safran».

Épice la plus chère au monde, le safran est cultivé au Maroc depuis des siècles et est réputé pour sa haute qualité à l’échelle nationale et internationale. Cet or rouge est cultivé dans deux principales régions, à savoir Souss-Massa qui concentre 57% de la production et Drâa-Tafilalet (43%). Sa valorisation est réalisée dans ces deux régions, avec 82 unités installées dans la première et une capacité installée de 2,15 tonnes/an, contre 57 unités pour la seconde, avec 1,4 tonne/an de capacité installée. La filière du safran a connu des avancées remarquables ces dernières années. Le Plan Maroc Vert a fortement contribué à son développement tant sur le plan de la production que de l’exploitation. Ainsi, le contrat programme conclu avec le ministère de l’agriculture et portant sur la période 2012-2018 a abouti à des résultats très appréciables. La superficie réservée à la culture du safran est passée de 610 ha en 2008 à 1.826 ha en 2018, dépassant de 35% l’objectif fixé de 1.350 ha. Quant à la superficie irriguée avec le système de goutte-à-goutte, elle a atteint 1.600 ha en 2018, contre 210 ha en 2008. Avec une telle performance, la production est passée de 1,5 tonne en 2008 à 6,8 tonnes en 2018, générant un chiffre d’affaires d’environ 139 millions DH contre 16 millions en 2008.

La commercialisation du safran se fait par circuit court, long ou ultra court. Le premier, à travers lequel s’écoule 55% de la production, est composé essentiellement de coopératives, sociétés et GIE. Les débouchés sont constitués de magasins, foires, salons ou encore destinés au secteur du tourisme ou à l’export. Parallèlement, 40% de la production transite par le circuit long comprenant les grands et petits collecteurs. La filière a également connu un saut remarquable en matière d’organisation. Ainsi, 4 centres de collecte de bulbes ont été mis en place ainsi que la création de Dar Azzaafran, GIE dont l’objectif est le développement de la filière et des conditions de vie des producteurs, l’élimination d’un nombre important d’intermédiaires et la commercialisation directe auprès de magasins spécialisés.


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