Aujourd'hui le MarocEconomie

«Le modèle aéronautique marocain, une source d’inspiration pour les pays africains» – Aujourd’hui le Maroc

[ad_1]

Entretien avec Maria El Filali, directrice générale du GIMAS et commissaire générale de l’Aerospace African Forum

C’est le titre de la boite

Long terme. Casablanca a abrité récemment la première édition de l’«Aerospace African Forum». Un carrefour d’échange et d’innovation en termes d’aéromobilité et des territoires. Lors de ce rendez-vous, des acteurs du secteur de l’aviation civile et de l’aéronautique ont abordé les sujets de développement. L’occasion étant de renforcer le positionnement du Maroc en tant qu’acteur mondial du secteur. Retour sur cet événement avec Maria El Filali, directrice générale du GIMAS et commissaire du Forum.

ALM : Comment est née l’idée de la création de cet évènement par le GIMAS ?
Maria El Filali : Depuis deux décennies que la filière aéronautique s’est développée, avec l’implantation de groupes mondiaux majeurs tels que Safran, Boeing, Airbus, Thales, Spirit, Collins… il était nécessaire de bien positionner le Maroc dans le cœur stratégique de ces groupes. Dans une ère cruciale où des ruptures technologiques jamais vues s’opèrent avec l’avion décarboné, le Maroc par ses atouts devait se positionner comme base d’excellence et non une base de coût. Pour cela, une rencontre à Casablanca réunissant les CEO mondiaux est un des meilleurs moyens pour atteindre cet objectif et montrer les capacités du Royaume qui s’avère être la solution idéale en termes d’expertise et de compétitivité. Il nous fallait le faire savoir à tous les niveaux. Avec l’AMDIE, nous œuvrons de concert sur un plan stratégique aéronautique avec une vision long terme qui décline de façon cohérente les actions de communication et promotion.

Comment se décline le modèle aéronautique marocain ?
Le modèle marocain est aussi un exemple de mondialisation heureuse, où on voit l’intégration d’un pays africain dans un domaine de haute technologie et où l’exigence n’a pas d’équivalent dans aucune autre filière. Cette réussite est une source d’inspiration pour les pays africains où avec 20.000 emplois hautement qualifiés nous démontrons que nous pouvons aussi jouer dans la cour des grands. Nous n’avons plus de limite pour développer une filière industrielle de classe mondiale, et cela dans tous les domaines. Quelques mois après le succès phénoménal en Coupe du monde de l’équipe du Maroc, le Forum est arrivé à point nommé. Nous étions complètement légitimes pour organiser un évènement africain et mondial.

Comment se distingue ce Forum des autres rendez-vous du secteur ?
Dans la construction du Forum, il fallait trouver le format idéal et le plus adéquat qui puisse justifier le déplacement des décideurs à Casablanca, tout en démultipliant l’impact de leur présence. Nous avons opté pour un format court, d’une journée, d’un Forum éditorial où il s’agit de mettre en scène les grands décideurs sur différents débats streamés en direct et qui touchent à l’actualité du secteur. La société Africa Air Forum a été notre partenaire, avec Emeric d’Arcimoles, ex-DGA Safran Group et président du Salon du Bourget pendant 10 ans, et Max Armanet, fondateur du Paris Air Forum. La présence de médias internationaux pour couvrir l’évènement a été clé, avec l’organisation d’un voyage de presse dans la zone aéronautique de Casablanca le lendemain pour qu’ils soient porte-parole de notre modèle.

Pourquoi l’Afrique dans Aerospace African Forum ?
La mobilité durable ou « sustainable mobility » est au cœur de la dynamique aéronautique mondiale, thème de cette première édition. Réunir les grands décideurs mondiaux devait se faire pour un enjeu planétaire. L’Afrique est au cœur des enjeux climatiques futurs et doublera sa population en 2050, ses ressources énergétiques seront aussi déterminantes pour l’avenir. Comment penser le monde sans l’Afrique ? Dans le transport aérien, l’Afrique doit faire partie du jeu et avoir sa place dans les décisions stratégiques internationales. L’aéronautique, le spatial, le transport aérien, le cyber sont des domaines de souveraineté qui permettront à l’Afrique d’opérer le développement qui lui est nécessaire, en étant d’abord mieux connectée dans les réseaux aériens, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et en intégrant les nouveaux modèles de mobilité en rupture avec les moyens conventionnels. Pour ces nouvelles mobilités, l’Afrique est le continent qui se prête le mieux. Les réseaux routiers et ferroviaires étant très coûteux pour une géographie qui ne s’y prête pas. Les drones, les avions électriques, le point à point, permettent la connectivité des territoires en Afrique. Le Forum d’édition en édition œuvrera à réunir les décideurs du monde avec l’Afrique pour construire un avenir durable. La clé de ce Forum est que tous les partenaires, les organisations africaines concernées par l’aviation sont partie prenante de l’organisation, ou impliquées dans le conseil scientifique.

Continuer la lecture

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page