Art & CultureAujourd'hui le Maroc

Le saut d’obstacles marocain en vedette

Avec plusieurs victoires des cavaliers marocains face à des champions étrangers

Les cavaliers marocains tiennent le haut du pavé. Après la fantastique victoire de Abdelkebir Ouaddar à Tétouan, deuxième triomphe marocain à mettre à l’actif d’El Ghali Boukaa et de sa bouillante jument A Kyss dans un scénario complètement différent car, cette fois-ci, le cavalier marocain passait en tout début de barrage, en deuxième position. Il lui a donc fallu attendre de voir passer le défilé de ses adversaires, non sans une certaine angoisse. À noter également la très belle performance collective du Portugal qui place deux de ses cavaliers sur le podium.
Et ce succès marocain est brillamment complété par la quatrième place surprise de Majid Djaidi (Mister d’Eclipse) dans un Grand Prix SAR la Princesse Lalla Amina où tous les grands favoris sont tombés au premier tour: 4 points pour le Français Simon Delestre, le vice-champion du monde belge Jérôme Guéry, la Canadienne Beth Underhill, le dernier vainqueur de ce Grand Prix en 2019, le Brésilien Bernardo Alves sans oublier l’abandon du vainqueur de Tétouan, Abdelkebir Ouaddar.

Après une première victoire sur le MRT à Tétouan en 2018, El Ghali Boukaa vient donc à son tour d’écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de ce fabuleux circuit marocain : «C’est un truc incroyable… incroyable», El Ghali était incapable de dissimuler son émotion. «Cela fait tout juste un an que je monte cette jument et elle a été juste formidable. Je suis très heureux, très ému, ce sont des sensations indescriptibles».

Avant que cette victoire ne se décide, El Ghali Boukaa a donc dû attendre et observer le passage de huit de ses adversaires. Un moment interminable : «On stresse à chacun des huit parcours, on attend, on attend en espérant gagner et à la fin, c’est une explosion d’émotions». Aujourd’hui, si ce Grand Prix a été particulièrement réussi, c’est grâce à l’architecte, le chef de piste français Gregory Bodo qui a su mener le nombre attendu de dix cavaliers dans cette deuxième manche qui s’est ainsi transformée en un long barrage : «Ces parcours étaient magnifiques, nous avons eu aujourd’hui le meilleur chef de piste, rendait hommage le vainqueur. Personnellement, j’adore monter ses parcours et aujourd’hui, il nous a régalés avec ses tracés, c’était magnifique».

L’histoire d’El Ghali Boukaa et d’A Kyss est celle d’un couple qui s’est rapidement entendu : «Son propriétaire me l’a confiée il y a tout juste un an car sa fille partait faire des études. À l’époque, elle ne sautait que des parcours à 1,25m. Puis son autre fille l’a reprise quelque temps pour faire des parcours un peu plus gros, puis elle est partie à son tour et cette fois-ci, je l’ai récupérée définitivement et c’est une chance énorme. Aujourd’hui, elle a gagné un Grand Prix à 1,50-55m, elle a encore un palier à franchir pour atteindre le top niveau. Je vais aller cet hiver chez Simon Delestre où j’adore m’entraîner et nous verrons si elle est capable de franchir ce cap».

Ouaddar écrit l’histoire
Abdelkebir Ouaddar avait réalisé dans le stade équestre de la Garde Royale de Tétouan un bel exploit lorsque le héros de l’équitation marocaine a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur.
Que d’émotions quand ces quelque 4.000 spectateurs ont entonné l’hymne national marocain lors de la remise des prix. Car pour s’adjuger ce Grand Prix de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, Kebir a dû se montrer meilleur que ses neuf autres adversaires du barrage (sur 40 partants) parmi lesquels des cavaliers médaillés dans les grands championnats comme le Français Simon Delestre (3ème) ou le Suisse Niklaus Schurtenburger (2ème) ou encore la cavalière olympique brésilienne, Luciana Diniz, qui signait son retour à la compétition internationale (4ème).

Mais Abdelkebir Ouaddar avait l’inspiration en lui et a été capable de transcender son cheval Istanbul qui n’est pas réputé pour être des plus faciles: «Cette victoire est magnifique car c’est un cheval qui était très difficile et j’ai réussi à le mettre de mon côté et aujourd’hui, il me donne tout son cœur. Cette victoire, je la dédie à tout mon pays et surtout à mon Roi car il est toujours derrière moi, je lui dois ma carrière sportive et je le remercie infiniment. C’est un cadeau pour tous les Marocains. À Tétouan, nous avons toujours un public magnifique et je me suis senti porté aujourd’hui». Peut-on dire que ce Morocco Royal Tour est déjà un succès pour le cavalier marocain ? «Ça a bien commencé», lâche-t-il sans en dire plus. Ce qui veut dire que Abdelkebir Ouaddar ne compte pas en rester là.


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