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Nouvelle architecture sanitaire dans le PLF 2023

Il sera procédé au renforcement du contrôle du secteur de la pharmacie et des produits de santé à travers l’élargissement des missions d’inspection à tout le territoire national.

Les services de l’Etat gérés de manière autonome (Segma) opérant dans le domaine de la santé sont toujours au nombre de 91. Ils représentent ainsi 52,6% de l’ensemble des Segma qui sont au nombre de 173. Le rapport sur les services de l’Etat gérés de manière autonome (Segma) accompagnant le PLF 2023 dresse le bilan d’activité 2021-2022 et le plan d’action 2023 de ces Segma dans le domaine de la santé. Selon le rapport, les indicateurs de production de soins des hôpitaux publics ont enregistré au cours de l’année 2021 une progression par rapport à l’année 2020. Cette progression s’explique par la reprise de l’activité hospitalière. Ainsi, les admissions en hospitalisation complète se sont chiffrées à 927.655 en 2021 contre 635.247 en 2020, enregistrant une hausse de 46,03%. Tendance haussière également pour les hospitalisations de jour qui ont progressé de 80,49% en passant de 584.030 en 2020 à 1.054.158 en 2021. Les journées d’hospitalisation ont enregistré une hausse de 71,83% en passant de 2.408.764 à 4.139.018. Les interventions chirurgicales majeures ont enregstré une hausse de 24,41% en passant de 47.048 à 57.121. Au titre de l’année 2022, plusieurs actions sont prévues afin d’améliorer la prise en charge des urgences médicales, notamment à travers le renforcement des ressources humaines des urgences, l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme de formation au profit des professionnels ainsi que l’aménagement et l’équipement des SAMU. Par ailleurs, le ministère de la santé et de la protection sociale a prévu l’amélioration des services de santé par le renforcement du financement, de la gestion et de la gouvernance des établissements hospitaliers. La période 2022-2025 connaîtra la nouvelle refonte du système de santé avec la mise en place des Groupements sanitaires territoriaux (GST). Ces entités bénéficient du statut d’établissement public autonome. Ces établissements regrouperont l’offre de soins hospitaliers et ambulatoires sous le même organe de gouvernance au niveau de chaque région. Et par conséquent, chaque région disposera de son GST où les entités préfectorales et régionales en charge de la gestion des établissements de soins, en plus des entités en charge des programmes de santé public, de veille et de sécurité sanitaire, y seront intégrées. Outre l’instauration des GST figure l’institutionnalisation de l’accréditation des établissements hospitaliers à travers la mise en place d’une instance indépendante chargée de l’accréditation des établissements de santé. Il est aussi prévu de redynamiser le programme de greffe rénale en vue de l’élargir aux autres organes et tissus. Parmi les autres actions majeures figure l’amélioration de la sécurité des patients et de l’innocuité des soins hospitaliers via la formation des professionnels des établissements hospitaliers en matière de gestion des risques ainsi que la réduction des délais des rendez-vous chirurgicaux en organisant des campagnes médicochirurgicales.

Renforcement du contrôle du secteur pharmaceutique
Pour l’année 2023, la Direction du médicament et de la pharmacie (DMP) poursuivra les actions entamées lors des exercices précédents, à savoir la préparation de la mise en place de l’Agence nationale du médicament et des produits de la santé. Pour cela, la DPM a fait appel à un bureau de consulting pour l’accompagnement de la transition au nouveau statut de l’Agence et la préparation des textes juridiques et du nouvel organigramme en concertation avec les instances concernées. Il sera procédé au renforcement du contrôle du secteur de la pharmacie et des produits de santé à travers l’élargissement des missions d’inspection à tout le territoire national. La DMP se dotera d’un service dédié à l’inspection des moyens humains et logistiques nécessaires. Il faut aussi noter la régionalisation de l’activité de l’inspection des officines par le biais de la formation des pharmaciens inspecteurs régionaux dans le domaine de l’inspection des officines et la coordination des missions d’inspection des officines au niveau des srégions.

Instauration d’une nouvelle organisation du système de transfusion sanguine
En 2021, le nombre de donneurs de sang recensés au niveau national a atteint 319.219 contre 296.841 en 2020, soit une augmentation de 4,2%. Cette hausse s’explique par l’amélioration de la situation sanitaire relative à la crise de la Covid. Pour les années 2022 et 2023, les programmes d’action des centres de transfusion sanguine (CST) portent sur l’instauration d’une nouvelle organisation du système de transfusion sanguine à travers la constitution du comité de sécurité transfusionnelle et la révision de la loi 03-94 relative au don, au prélèvement et à l’utilisation du sang humain, tout en érigeant le Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie (CNTSH) en Agence marocaine du sang. Il est prévu de multiplier les sites de collecte (groupes mobiles). Les capacités techniques du CNTSH et du Centre régional de transfusion sanguine de Casablanca seront renforcées ainsi que les autres centres régionaux de transfusion sanguine.


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