Tour d’horizon sur les récentes conventions conclues par l’AMEE

Le projet «Renforcement des capacités des autorités locales en matière d’efficacité énergétique» a pour but de renforcer la coopération entre les trois agences partenaires pour mieux soutenir les objectifs du Maroc en matière d’efficacité énergétique et de neutralité carbone.

L’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE) ne cesse de démultiplier ses partenariats avec les différentes parties prenantes de cet écosystème. Pas plus tard que cette semaine, l’Agence a conclu une convention avec Bank of Africa. Ce rapprochement avec le groupe bancaire tend à promouvoir la durabilité et le montage des projets à travers un appui technique apporté par l’agence. La banque s’engage pour sa part à faire de l’ingénierie financière et réaliser le financièrement des projets. Intervenant dans ce sens, Said Mouline, directeur général de l’AMEE, a indiqué que «le contexte actuel aussi bien climatique que géopolitique, montre que ce qui est en train de se faire au Maroc a un rôle dans le développement du pays et du continent. Nous ne pourrons plus nous développer sans le volet du développement durable». Et de préciser que «les investissements doivent se faire de la façon la plus propre possible». Par ailleurs, l’AMEE a renforcé, récemment, sa coopération avec le PNUD et la KOICA à travers un accord tripartite conclu le 28 octobre à Rabat. La finalité étant de renforcer les capacités des autorités locales. Bénéficiant de l’appui financier de la KOICA, le projet «Renforcement des capacités des autorités locales en matière d’efficacité énergétique» a pour but de renforcer la coopération entre les trois agences partenaires pour mieux soutenir les objectifs du Maroc en matière d’efficacité énergétique et de neutralité carbone. A cet égard, M. Mouline a affirmé que «la transition énergétique ne peut se faire qu’à travers un accompagnement des ressources humaines en matière de formation, de sensibilisation et d’actions sur le terrain, d’où l’importance du renforcement de leurs capacités, objet dudit accord». Et de rappeler que «ce nouveau projet porte sur une formation destinée aux différents acteurs concernés par la transition énergétique pour la diffuser par la suite sur tout le territoire national et au niveau des autorités locales».
M. Mouline a, à cette occasion, insisté sur l’importance d’accélérer la transition énergétique, notamment dans le contexte géopolitique actuel et d’accompagner le changement de comportement de consommation d’énergie afin de pouvoir alléger la facture énergétique du pays. Notons que cet accord tripartite porte sur le développement des capacités des principaux acteurs locaux des différentes régions du Maroc. Il contribuera également à promouvoir et à accélérer la transition énergétique dont le potentiel pour déclencher une nouvelle émergence verte au Maroc a été analysé par le Conseil économique, social et environnemental. Ce projet sera exécuté au cours de la période 2022-2024, grâce à une étroite coopération entre le PNUD et l’AMEE. Pour le PNUD, il s’inscrit dans ses appuis de longue date au gouvernement marocain dans le domaine de l’énergie et fait partie d’un portefeuille de projets visant à soutenir une transition économique et énergétique inclusive et à faible émission de carbone, conformément aux objectifs de développement durable. Le projet contribue également au plan stratégique du bureau de la KOICA au Maroc qui promeut la neutralité carbone et qui s’aligne sur les orientations nationales du Royaume en faveur de la transition vers le développement durable. Les travaux de la KOICA viennent soutenir les efforts et les engagements nationaux en faveur de l’atténuation des effets du changement climatique au Maroc et en Afrique. Toujours dans une approche partenariale, l’AMEE a signé trois conventions en marge des rencontres africaines de l’efficacité énergétique tenues en septembre dernier au Maroc. L’AMEE a ainsi scellé un partenariat avec son homologue français l’Agence de transition écologique, l’Union des associations africaines des acteurs de la réfrigération et la climatisation (U3ARC) et l’Association marocaine des professionnels du froid (AMPF). Ce rapprochement porte en effet sur la promotion, le renforcement de capacité et la sensibilisation sur l’efficacité énergétique et le froid, étant un facteur majeur de développement durable.