Aujourd'hui le MarocEconomie

Transports, décarbonation, financement, digitalisation… Les experts de la mobilité durable en conclave à Marrakech

Concevoir et gérer des modes de transport peu ou non polluants pour l’environnement est aujourd’hui une des préoccupations majeures à travers le monde.

Dans ce domaine, le Maroc a réalisé des avancées notables, notamment à travers la mise en place d’infrastructures modernes. En effet, les enjeux de la durabilité n’ont jamais été aussi cruciaux. Ils seront d’ailleurs abordés prochainement lors de la COP27.

Dans ce schéma, les projets autoroutiers jouent un rôle central pour développer une mobilité durable au Maroc et participer au bien-être de la population. C’est dans ce cadre que la 4ème édition de la conférence internationale de la mobilité durable et la conférence annuelle de la Fédération routière internationale (IFR) organisées par Autoroutes du Maroc et la Fédération routière internationale se sont tenues le 6 octobre 2022 à Marrakech. Cette édition est axée sur la thématique principale : «Décarboner, financer et digitaliser le secteur routier pour une mobilité et une croissance durable».

A l’ouverture de la séance inaugurale, Nizar Baraka, ministre de l’équipement et de l’eau, a commencé par rappeler le contexte mondial des changements climatiques et les engagements pris pour la protection de l’environnement au niveau international notant que «la production d’électricité et les transports sont des domaines importants. Les transports sont responsables du quart des émissions de gaz à effet de serre», indique-t-il. Il a également mis en exergue les engagements multidimensionnels du Maroc concernant l’urgence climatique. «Nous avons cet engagement de réduire 18% nos émissions de gaz à effet de serre. Nous avons également adopté 61 mesures à cet effet», relève le ministre ajoutant que le Maroc a adopté 209 initiatives concernant l’efficience énergétique et la transition énergétique. Le Royaume vise aussi à devenir pionnier dans le domaine de l’efficacité énergétique d’ici 2035, notamment à travers une économie verte pouvant ouvrir de nouvelles opportunités, entre autres dans la mobilité durable.

Innover la réalisation des projets grâce aux nouvelles technologies et à la finance verte, nouvelles technologies, solutions et services innovants, parier sur l’innovation des start-up, permettre un changement significatif grâce à un impact mesurable… Autant de thématiques qui ont été abordées lors de cette journée qui a réuni des experts de la mobilité. Les organisateurs de cette édition entendent, à travers cette rencontre, valoriser les opportunités de la transition énergétique pour le secteur des transports tout en soulignant l’équité et l’inclusion, notamment dans un monde post-pandémique.

Il s’agit d’appréhender les enjeux de la transition du secteur des transports et l’accompagner vers une mobilité bas carbone, explorer les opportunités de la mobilité durable et présenter de nouvelles opportunités pour le Maroc, l’Afrique, l’Europe et au-delà. Cette rencontre a été aussi l’occasion de proposer des solutions au service de la mobilité durable, notamment pour le verdissement de l’infrastructure, la massification des énergies vertes et la démocratisation du numérique.

 

ADM poursuit ses engagements pour la durabilité

Trois questions à Anouar Benazzouz, DG d’ADM et président de l’IRF

ALM : Cette 4ème édition est organisée à quelques semaines de la COP27. Où en est le Maroc par rapport aux engagements pays pris lors des COP précédentes ?
Anouar Benazzouz : C’est une conférence internationale qui est la quatrième sur la mobilité durable en partenariat avec la Fondation internationale des routes où on essaye, à quelques semaines de la COP27, d’aborder les solutions et les propositions concrètes dans le domaine des transports. Durant les précédentes COP, il y a eu des engagements pays et par rapport à ces engagements le Maroc donne l’exemple. A cet égard, on veut mettre en avant ce qu’a fait le Maroc en la matière. En même temps, Autoroutes du Maroc présente ses réalisations. Nous nous intéressons également à voir ce que les autres structures ont fait jusqu’à présent dans le domaine de la mobilité durable, d’où les panels organisés avec des intervenants venant des cinq continents. On est preneur des bonnes idées qui seront présentées.

Vous avez intégré des start-up pour cette édition. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Effectivement, nous avons introduit cette année des start-up dans le domaine de la mobilité qui sont à la recherche de partenariats avec des structures comme ADM. L’objectif est de transformer leurs bonnes idées en réalité. A la fin de la journée d’ailleurs, des trophées sont attribués aux personnes ayant effectué un travail important dans ce domaine.
Quelles sont les réalisations d’ADM dans le domaine de la mobilité durable ?
ADM a commencé il y a cinq ans dans ce domaine. On a planté 3 millions d’arbres. On est en train de stabiliser les talus, soit une dizaine d’hectares avec des solutions éco-friendly. Des recharges pour les voitures électriques sur les stations-service de Tanger vers Agadir ont été mises en place. On compte densifier ce genre d’initiatives. C’est un travail continu dans la mobilité. ADM travaille aussi sur l’écoconduite et essaye d’utiliser ses atouts dont 1.800 km d’autoroutes, 400.000 véhicules tous les jours, plus d’un million de voyageurs par jour pour renforcer son action sur le terrain. A ce jour, une dizaine de bornes électriques a été installée.

 


Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page