Un art qui se libère sur les toits

 

Il partage son art avec le grand public. L’artiste-peintre Karim El Badri choisit de le faire sur un objet qui fait partie de notre quotidien. Une démarche artistique sollicitée en dépit de l’existence d’autres nouveautés.

Son art est particulier. Il le révèle au grand jour et… sur les toits. L’artiste-peintre marocain Karim El Badri choisit d’exprimer sa créativité sur les paraboles ! De quoi égayer les toits et les yeux de passants. Il suffit juste de lever la tête pour les contempler et être éventuellement demandeur en cet art qui crée vraiment une belle fresque sur ces espaces. Au début, il commence d’après son récit par le quartier populaire où il habite à Rabat avant d’opter pour d’autres. C’est d’ailleurs sa créativité qui fait que ses œuvres soient demandées et qu’il soit également candidat à des compétitions. «Pour l’heure, je suis invité à un concours d’arts plastiques», révèle-t-il. «Au début, il y avait 500 participants», détaille-t-il à propos de cette compétition qui sera couronnée par la sélection de dix finalistes. L’étape actuelle étant la demi-finale dans laquelle une quarantaine de candidats est en concours dans la catégorie des arts plastiques de cette compétition qui est à sa 6ème édition. Les candidats étant issus d’Egypte, de Syrie avec une prédominance marocaine dans le cadre de cet événement appelé «Talents et créatifs». Ce sont 9 autres artistes marocains qui sont qualifiés pour la demi-finale aux côtés de Karim qui véhicule son credo motivé par un fort désir.

Une liberté personnelle et artistique En optant pour son art, l’artiste exprime «une passion». Quant au choix des paraboles, il l’explique par une conviction. «Nous aimons vivre libres. Même l’art est censé être libre sur les toits. Il n’a pas de lieu. Il peut donner à l’humain une bonne santé et faire de lui un créateur. Le fait de contempler une œuvre procure du bonheur. L’art est aussi une créativité», estime-t-il. De quoi laisser voir une philosophie existentialiste. Et ce n’est pas tout ! Contrairement à un certain constat de par l’apparition constante de nouveautés technologiques, la parabole est toujours prédominante sur les toits. Certains y ont toujours recours malgré tout et parallèlement à ces innovations. De quoi éventuellement solliciter l’art de Karim El Badri pour garnir les antennes. Pour lui, il y a une demande. «Toute famille qui me reçoit en tant qu’invité me propose de lui faire un dessin sur sa parabole selon la volonté», raconte-t-il. L’artiste dont l’art gagne en renommée en période de la Covid tout en prenant sa démarche pour un «partage» également. Mieux encore, il veut élargir son initiative.

Créer une culture publique
Pour l’artiste, également enseignant au cycle primaire dans une école publique, il est question de «créer une culture publique qui se veut de changer la couleur d’une parabole». Il veut aussi changer le regard mélancolique que peut porter la parabole. «Cela peut même changer la nature humaine», avance-t-il.
Ce changement a, à ses yeux, un intérêt, voire un message d’amour et d’art qui est aussi une «manière de donner». «Je n’attends pas de retour», tranche-t-il en rappelant avoir participé dans plusieurs expositions virtuelles en Europe, dans des pays arabes, au Maroc. Elles sont couronnées par un Prix de meilleure créativité et des attestations.
Pour remonter le temps, l’artiste lance son art dans son quartier avec un autre jeune pair. Ensemble, ils font des fresques murales dans certains quartiers par la suite. «Nous avons développé cette idée en allant vers les paraboles qui se chiffrent en millions. Il y en a celles qui sont rouillées. D’où l’idée d’en faire des œuvres. Au début c’était de simples couleurs unies. Par la suite j’ai développé des œuvres. J’ai fait un croquis, j’en ai eu de bons échos. Mes amis m’ont encouragé. Je me disais alors pourquoi ne pas faire de toutes les paraboles sur les toits des œuvres qui donnent une force et positivité dans la vie», relate Karim, fort passionné pour l’art depuis l’enfance. Son envie ultime étant d’exprimer son art sur les toits d’autres maisons dans d’autres contrées.

Un artiste-peintre également créateur selon l’actualité

Teneur:  Ses œuvres donnent, entre autres, à voir des créations autour des réalisations de l’équipe nationale au Mondial 2022 de Qatar. Dans ce sens, il peint le portrait du coach Walid Regragui sur une parabole. Il fait de même avec le footballeur, Youssef En-Nesyri. A cet effet, il se saisit d’une parabole rouillée qu’il soigne bien avant d’y dessiner le portrait du joueur. Aussi, il égaie les paraboles de visages ou de portraits. Les défunts ne sont pas en reste. Par exemple le décès de la star de l’humour Abderraouf ne laisse pas Karim indifférent. Ainsi, il dessine son portrait sur une parabole avec son look habituel. De quoi immortaliser des faits assez marquants à travers son art distingué.

PROFIL

1983
Naissance. Depuis son très jeune âge, Karim découvre sa passion pour l’art. Un don qu’il développe au fil des années et du temps.

2020
Renommée. La réputation de l’artiste se confirme en temps de covid. Lors de cette période marquant, son art est de plus en plus connu.

2022
Compétition. Il participe à un concours. Pour l’heure, il est en demi-finale aux côtés de neuf autres artistes marocains outre des participants issus d’autres pays.


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