Une vente hivernale aux enchères pour les victimes – Aujourd’hui le Maroc

Le 29 décembre à Marrakech, Mazad et art organise une vente hivernale aux enchères exceptionnelle en deux parties. L’annonce est faite par cette galerie qui en donne un avant-goût. En voici, en prélude, les contours.

Cette vente a la particularité de rassembler, d’après la galerie, «toutes les formes d’expressions artistiques du 19ème siècle à nos jours, regroupant l’orientalisme, art moderne et contemporain, sculpture et photographie». La première partie du catalogue de cette fin d’année revêt, selon la même source, «une importance particulière avec la présentation d’une collection privée inédite de l’artiste feu Boujemaa Lakhdar, disparu en 1989». De plus, «des œuvres exceptionnelles et rares de l’artiste Moa Bennani, décédé le 19 mars dernier, seront également mises en lumière». Et ce n’est pas tout ! Une partie spéciale du catalogue de cette vente est dédiée à l’association Amesip. «L’intégralité de cette section sera consacrée à la reconstruction de maisons dans la région d’Al Haouz en particulier dans la commune d’Amizmiz», détaille la galerie. Quant à la seconde partie de la vente, elle dévoilera un catalogue « exclusif, une rétrospective photographie d’un siècle au Maroc». «Toutes les images proviennent d’une riche collection de tirages et de clichés originaux, réalisés par des artistes, photographes officiels, journalistes ou anonymes», ajoute la même source qui rappelle l’organisation les 27 et 28 décembre d’expositions publiques en prélude à cette vente aux enchères organisée en collaboration avec le musée Macma (Musée d’art et de culture de Marrakech). Dans ce sens, le fondateur de ce musée, Nabil El Mallouki, s’exprime sur le catalogue exclusif. «A travers différents thèmes qui illustrent la société marocaine d’hier et d’aujourd’hui, elles (les images) donnent à voir les riches facettes de la vie des habitants et de la culture unique d’un pays longtemps resté méconnu, voire mystérieux pour les peintres et les photographes», révèle-t-il. Pour lui, ces clichés, le plus souvent inédits, racontent la mémoire de notre Maroc, de son peuple et de ses traditions. En outre le catalogue de ce musée cite Marcellin Flandrin et les photographes Lévy & Fils tout en remontant le temps. « Le Maroc attire dès le 18e siècle les grandes puissances occidentales, mais son organisation sociale, tout comme ses traditions familiales, restent fermées au regard étranger », enchaîne le catalogue.