ActualiteAujourd'hui le Maroc

vers la généralisation de la formation en alternance – Aujourd’hui le Maroc

[ad_1]

Un partenariat avec les industries automobile et aéronautique dupliqué dans d’autres secteurs

Employabilité.»

Pour renforcer l’insertion des jeunes diplômés des universités dans le monde du travail, le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation compte jouer à fond la carte de la formation en alternance. De nouveaux partenariats sont annoncés. Les détails.

Après la signature d’un premier partenariat avec le ministère de l’industrie et du commerce en février dernier pour la création de 100.000 emplois dans l’industrie automobile, le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation compte reproduire la même expérience dans d’autres secteurs. C’est ce qui ressort de l’intervention du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, au Parlement. Interpellé par les députés de la première Chambre sur l’employabilité des diplômés des universités publiques, le ministre a dévoilé les détails de la stratégie de son département pour aller vers plus de conformité entre l’offre de formation dans le milieu universitaire et la demande du marché du travail.

Pour ce faire, le département de l’enseignement supérieur va jouer à fond la carte de la formation en alternance entre les facultés et les entreprises. Plus loin, le ministre a affirmé dans une déclaration à la presse qu’il a été demandé aux différentes universités à accès ouvert de revoir toutes les filières disponibles actuellement principalement celles qui ne sont plus adaptées aux besoins et aux changements socio-économiques du moment. Selon la même source, les changements seront introduits dès la rentrée universitaire prochaine, notamment dans les facultés des sciences et de droit. Les responsables comptent s’appuyer sur les résultats des rencontres déjà organisées avec des ministères et des fédérations professionnelles pour aboutir à une nouvelle ingénierie de formation diplômante dans les universités.

«Dès septembre prochain, nous aurons de nouvelles filières qui répondent aux besoins du marché du travail. Nos partenaires avec qui nous avons eu des échanges, nous ont fait une remarque par exemple sur les licences en droit qui ont plutôt un caractère générique. Certains employeurs sont demandeurs de profils diplômés en droit mais spécialisés dans un domaine ou secteur bien particulier. C’est juste un exemple parmi d’autres mais les changements vont toucher toutes les filières dans les universités», a expliqué le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, qui promettant un changement radical. En effet, le ministère compte également renforcer les compétences linguistiques des étudiants concernant les langues étrangères et introduire de nouveaux modules pour améliorer les acquis des étudiants, notamment les «digital skills».

Pédagogie hybride

L’autre chantier phare dans les universités selon le ministère concerne la digitalisation de l’enseignement à l’horizon 2025.
Une digitalisation qui ne se limite pas à l’utilisation de certains outils de bureautique mais qui répond à un nouveau concept, en l’occurrence la pédagogie inversée ou la pédagogie hybride où les cours dans les amphithéâtres deviennent complémentaires avec les cours en ligne. Les responsables veulent surtout renforcer les liens entre les universités et le monde de l’entreprise.

Pour rappel, une convention-cadre pour le renforcement de la formation d’ingénieurs, de cadres moyens et de techniciens supérieurs dans différents secteurs industriels a été signée en février 2022 à Rabat par le ministre de l’industrie et du commerce, Ryad Mezzour, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, ainsi que par le président de l’Association marocaine pour l’industrie et la construction automobile (AMICA), Abdelmoumen Hakim, et le président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS), Karim Cheikh. Résultat d’une étude lancée par le ministère de l’industrie et du commerce, avec l’appui de la BERD et en partenariat avec les signataires précités, cette convention met le partenariat public-privé au service d’une formation adaptée au besoin croissant et de plus en plus pointu des industriels en compétences spécialisées.

En plus de la mise à niveau de la formation existante, cette convention vise l’intégration progressive de modules de formation sur les soft skills, la production durable/décarbonée et l’industrie 4.0, mais aussi l’implication des industriels dans l’amélioration de l’offre de formation des universités, notamment pour les secteurs automobile et aéronautique. Dans le cadre de cette convention, le ministère de l’enseignement supérieur s’engage à mobiliser les universités pour former des ingénieurs, des cadres moyens et des techniciens supérieurs selon les besoins spécifiques exprimés par les industriels via la CGEM, l’AMICA et le GIMAS.

Formation

L’objectif étant de combler le gap quantitatif et qualitatif en formation des ingénieurs, cadres moyens et techniciens spécialisés, à l’horizon 2025. Et ce, par l’adaptation du contenu des filières existantes relatives à 10 macro-filières pour les profils ingénieurs et 8 macro-filières pour les techniciens spécialisés et les cadres moyens et la création de 13 nouvelles filières/spécialisations dans les nouveaux métiers de l’industrie. Ce ministère procèdera, ainsi, à l’augmentation du volume consacré aux aspects soft skills et à l’intégration de modules de formation liés à l’industrie 4.0 et à la production durable décarbonée.

Et pour ce faire, il incitera notamment les universités à impliquer les acteurs industriels et leurs représentants (CGEM, AMICA et GIMAS) dans la conception des programmes de formation tout en facilitant les partenariats entreprises/universités pour la création de filières et spécialisations.

Quant à la CGEM, l’AMICA et le GIMAS, ils s’engagent à conclure des conventions spécifiques avec les universités pour former des profils déterminés selon leurs besoins (actualisés annuellement), à contribuer à l’amélioration des programmes de formation et à l’insertion des diplômés au sein des entreprises qu’ils représentent. Ils s’engagent, également, à impliquer les entreprises dans la conception des programmes de formation entre autres. Après cette première expérience dans l’automobile et l’aéronautique, d’autres secteurs seront ciblés. Les responsables annoncent déjà une action avec le ministère de la Justice et celui de l’insertion sociale et de la famille.

Des changements seront introduits dès la rentrée universitaire prochaine, notamment dans les filières des facultés des sciences et de droit. (D.R)

Etapes du projet

Février 2022
Une convention-cadre pour le renforcement de la formation d’ingénieurs, de cadres moyens et de techniciens supérieurs dans différents secteurs industriels est signée.

Mai 2022
Le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation présente les grandes lignes du nouveau modèle universitaire.

Juillet 2022
Une convention-cadre portant sur la mise en œuvre du programme d’augmentation des effectifs du secteur de la santé à l’horizon 2030 est signée.

Octobre 2022
Accord entre le ministère de l’enseignement supérieur, le ministère chargé du Budget et le syndicat le plus représentatif du secteur, portant sur la rénovation du système et l’amélioration des conditions de vie des enseignants.

Janvier 2023
Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation annonce une révision de l’offre de formation au sein des universités à travers une révision des filières.

C’est le titre de la boite

Industrie
Engagements.

Le ministère de l’industrie et du commerce s’engage, dans le cadre de convention pour le renforcement de la formation d’ingénieurs, de cadres moyens et de techniciens supérieurs dans différents secteurs industriels, à mobiliser les acteurs industriels et leurs représentants (CGEM, AMICA et GIMAS) à conclure des conventions spécifiques avec les universités et à contribuer à la conception et à la mise en œuvre des programmes de formation. A cette fin, il facilitera les partenariats entre les parties privées et le ministère de l’enseignement supérieur et les universités, pour la création de filières et de spécialisations. Cette convention-cadre sera mise en œuvre dans le cadre de conventions spécifiques qui seront conclues entre la CGEM, l’AMICA, le GIMAS et les universités.

Les responsables comptent s’appuyer sur les résultats des rencontres déjà organisées avec des ministères et des fédérations professionnelles afin d’aboutir à une nouvelle ingénierie de formations diplômantes dans les universités. (D.R)

C’est le titre de la boite

Bourses universitaires
Hausse.

Le nombre des étudiants boursiers au titre de l’actuelle année universitaire a atteint 421 mille, soit une hausse de 20 mille bourses en comparaison avec l’année dernière, a indiqué lundi le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui. Répondant à une question orale à la Chambre des représentants, M. Miraoui a fait savoir qu’un budget de près de 2,5 milliards de dirhams a été consacré aux bourses au titre de l’actuelle année universitaire, soulignant que la mise en place du Registre social unifié (RSU), qui sera opérationnel début 2024, permettra d’uniformiser les critères d’éligibilité et d’affiner le ciblage des bénéficiaires. Le nombre des bourses est fixé annuellement par une décision conjointe du ministère de l’économie et des finances et du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation et ce, dans la limite des allocations financières prévues à cet effet chaque année par la loi des Finances, a expliqué le ministre, ajoutant que cette année, la part des provinces à dominante rurale a été revue à la hausse. Et de noter que le ministère a veillé cette année à ce que le pourcentage des bourses octroyées à chaque province ne soit pas inférieur à ceux des quatre dernières années.

Ils ont dit

Ryad Mezzour, ministre de l’industrie et du commerce

«Avec une meilleure optimisation enseignement supérieur-emploi, nos jeunes seront plus et mieux impliqués dans le développement et la modernisation de notre industrie».

Abdellatif Miraoui, ministre de l’enseignement supérieur

« Nous avons entamé un chantier de transformation de portée multidimensionnelle, visant à propulser la qualité de l’écosystème de l’enseignement supérieur».

Younes Sekkouri, ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences

« Il faut miser sur les ressources humaines. Il faut non seulement avoir une ressource humaine de qualité, mais qu’elle soit aussi aux bons chiffres et à la bonne taille».

Continuer la lecture

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page