Aujourd'hui le MarocPolitique

Voici les revendications des syndicats – Aujourd’hui le Maroc

Augmentation des salaires, baisse de l’IR, soutien aux familles démunies…

Le round d’avril du dialogue social lancé par le chef de gouvernement démarre sous de bons auspices

C’est le titre de la boite

Social. Le round d’avril du dialogue social a été lancé, vendredi à Rabat, sous la présidence du chef du gouvernement. Aziz Akhannouch a entamé ses consultations avec les centrales syndicales.

C’est parti pour un nouveau round du dialogue social. M. Akhannouch a eu une première réunion avec les représentants de l’Union marocaine du travail (UMT), conduite par son secrétaire général, Miloudi Moukhariq, suivie d’une réunion avec les représentants de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), conduite par son secrétaire général, Enaam Mayara, indique un communiqué du département du chef de gouvernement. D’autres réunions sont programmées dans les prochains jours entre le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques, en consolidation des acquis réalisés et consacrés par le PV de l’accord du 30 avril 2022.

Commission mixte
Le chef de gouvernement a relevé que le lancement du round d’avril du dialogue social s’est déroulé dans un climat positif et responsable, marqué par le respect total et l’échange de points de vue, soulignant le bilan honorable du dialogue social, le gouvernement ayant veillé au respect d’un grand nombre de ses engagements, en dépit de la conjoncture difficile. Il a également ajouté que la tenue de ces réunions consacre de manière ferme l’institutionnalisation du dialogue social et le total respect des rendez-vous annuels, précisant que les parties ont convenu de la poursuite de l’action et de la réflexion communes, au sein d’une commission mixte, en présence des différents partenaires sociaux, en vue d’examiner toutes les mesures de nature à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, dans la perspective de la préparation du projet de loi de Finances prochain.

Augmentation des salaires
A l’issue de la réunion avec le chef de gouvernement, le secrétaire général de l’UMT a affirmé que son syndicat a revendiqué une augmentation générale des salaires pour soutenir le pouvoir d’achat de la classe ouvrière. «La délégation de l’UMT a insisté sur la baisse de l’impôt sur le revenu (IR) pour améliorer le revenu des salariés qui paient leur impôt de manière régulière, sans évasion fiscale et avec un taux élevé qui atteint les 38%», a fait savoir M. Moukharik. Pour ce qui est de la hausse des prix, il a indiqué que la délégation a soulevé la problématique de la hausse du coût de la vie pour l’ensemble des salariés et les ouvriers, mais aussi pour la classe moyenne, notant qu’elle a fait part de sa demande au chef de gouvernement d’adopter des mécanismes pour atténuer la cherté de la vie, préserver le pouvoir d’achat des citoyens et faire de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) un mécanisme pour préserver le pouvoir d’achat.

Au cours de cette réunion, la question des dialogues sectoriels qui ont été convenus lors du procès-verbal du 20 avril 2022 a également été évoquée, a-t-il souligné, relevant «l’absence de tels dialogues au niveau de la fonction publique, à l’exception des secteurs de la santé et de l’éducation».
La question des libertés syndicales et d’autres points relatifs au secteur de l’emploi ont également été à l’ordre du jour de la réunion, a poursuivi M. Moukharik, appelant le gouvernement à tenir compte de la dimension sociale et à trouver d’autres voies et moyens pour assurer la disponibilité des ressources financières et budgétaires pour répondre aux exigences des salariés.

Il a ainsi été convenu de mettre sur pied un comité qui comprend le gouvernement et des représentants de l’UMT en vue d’examiner tous ces axes, dans l’espoir de parvenir à des résultats concrets avant le 1er mai, a-t-il assuré, formulant l’espoir que la fête des ouvriers (1er mai) soit l’occasion d’annoncer «la bonne nouvelle de l’augmentation des salaires».

Soutien aux familles
De son côté, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) a plaidé pour l’amélioration du revenu des salariés et de l’ensemble des Marocains, ainsi que pour la préservation des emplois à travers la protection des libertés syndicales. M. Mayara a souligné, à l’issue de la réunion de l’UGTM avec le chef de gouvernement, que le soutien aux familles démunies «est un appui au pouvoir d’achat des citoyennes et des citoyens, d’autant plus que la catégorie vulnérable s’active dans l’informel».

«La nouvelle session du dialogue social est importante et permettra à l’Union d’exposer un certain nombre de problèmes dont pâtit la classe ouvrière et de parachever la feuille de route signée avec le gouvernement en vertu de l’accord d’avril de l’année précédente», a-t-il noté. «La bonne application de cet accord a débuté dès sa signature», a par ailleurs indiqué M. Mayara, qui s’est félicité «du climat positif dans lequel s’est déroulée la rencontre d’aujourd’hui qui rassure l’UGTM sur l’avenir du dialogue, considéré comme essentiel pour la paix sociale et le développement socio-économique du Maroc».

Il a été convenu, a poursuivi M. Mayara, de mettre en place une commission mixte entre le gouvernement et les syndicats les plus représentatifs afin d’explorer les voies relatives à l’amélioration du revenu de la classe ouvrière marocaine ainsi qu’au domaine des libertés syndicales, précisant que «jusqu’à septembre, la commission s’attellera à la préparation de son rapport en vue de le présenter à la commission supérieure du dialogue social et de prendre les décisions appropriées à son sujet».

Respect des engagements
Présent lors de ce premier round, le ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a souligné que le gouvernement a respecté un grand nombre de ses engagements malgré la conjoncture difficile que traverse le monde en général, et pas seulement le Maroc. S’exprimant à l’issue de la réunion du chef de gouvernement avec l’Union marocaine du travail et l’Union générale des travailleurs du Maroc, dans le cadre de la session d’avril du dialogue social, M. Sekkouri a qualifié de «très honorable» le bilan de ce dialogue, notant que le chef de gouvernement a proposé aux syndicats et à la CGEM d’examiner, en perspective de la prochaine loi de Finances, tout ce qui est de nature à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens.Cette proposition a été «bien accueillie» par les syndicats en tant que mécanisme pratique introduit par le gouvernement dans ses relations avec les syndicats et les employeurs, s’est-il félicité.

Le Maroc possède des syndicats responsables et un gouvernement d’initiatives avec une forte volonté politique, a-t-il ajouté, mettant en avant l’importance de cette session d’avril de dialogue social qui consacre la volonté ferme du gouvernement d’institutionnaliser cette tradition et de respecter les dates fixées.

A noter enfin que la réunion du chef de gouvernement avec les leaders des syndicats les plus représentatifs intervient en application des dispositions de l’accord du 30 avril 2022, qui stipule l’organisation de deux réunions par an entre le chef de gouvernement et les syndicats, la première en septembre pour recevoir les remarques et les propositions des syndicats concernant le projet de loi de Finances et la seconde en avril consacrée à la recherche de solutions pour les questions en suspens ainsi que pour l’échange d’avis sur les sujets qui concernent les fonctionnaires et les employés.

A noter que ce round d’avril s’est tenu en présence du ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, du ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, Fouzi Lekjaa, du ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, ainsi que de la secrétaire générale du ministère délégué auprès du chef de gouvernement chargée de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques.

C’est le titre de la boite

Situations économique et financière
Négociations. Les situations économique et financière se trouvent sur la table du round d’avril du dialogue social, a affirmé le ministre délégué auprès de la ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, Fouzi Lekjaa. S’exprimant à l’issue des réunions du chef de gouvernement avec l’Union marocaine du travail (UMT) et avec l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), tenues dans le cadre de la session d’avril du dialogue social, M. Lekjaa a indiqué que «les dialogues se sont déroulés dans des conditions empreintes de respect total et d’échanges d’opinions autour de la situation réelle, économique et financière, de notre pays». Le ministre délégué a également fait savoir que lors de ces réunions, les difficultés des salariés dans les différents secteurs ont été abordées, notant qu’«il a été convenu de poursuivre le travail et la réflexion, dans le cadre d’une commission ministérielle en présence des partenaires sociaux, en vue d’examiner les différents aspects de ces problématiques ainsi que les marges qui nous permettraient de relever les défis futurs». Dans ce sens, M. Lekjaa a estimé que le dialogue social constitue un «véritable acquis» dans la relation entre le gouvernement et les différents partenaires sociaux, notamment en ce qui concerne l’institutionnalisation du dialogue social.

Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT

«La délégation de l’UMT a insisté sur la baisse de l’impôt sur le revenu (IR) pour améliorer le revenu des salariés qui paient leur impôt de manière régulière, sans évasion fiscale et avec un taux élevé qui atteint les 38%».

Younes Sekkouri, ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences
Younes Sekkouri, ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences

«Le gouvernement a respecté un grand nombre de ses engagements malgré la conjoncture difficile que traverse le monde en général, et pas seulement le Maroc».

Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès de la ministre de l’économie et des finances, chargé du budget

«Les dialogues se sont déroulés dans des conditions empreintes de respect total et d’échanges d’opinions autour de la situation réelle, économique et financière, de notre pays».

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page