Art & CultureLe Matin

Coup de sang et larmes de Will Smith, les moments forts des Oscars

Will Smith, qui a incarné Mohamed Ali dans sa carrière, est monté sur scène et a décroché une gifle à Chris Rock. « Ne prononce pas le nom de ma femme », a-t-il dit au présentateur, qui avait lancé une plaisanterie sur le crâne rasé de Jada Pinkett Smith. Ph : AFP

Un appel à l’aide sobre pour l’Ukraine, quelques anniversaires, mais surtout, un incident entre l’humoriste Chris Rock et l’acteur Will Smith qui a fait dérailler la soirée: la 94e cérémonie des Oscars a connu quelques moments forts dimanche soir.

La cérémonie se déroulait parfaitement, jusqu’à ce que l’humoriste Chris Rock monte sur scène pour remettre l’Oscar du meilleur documentaire. Il lance une ou deux blagues, puis une plaisanterie sur le crâne rasé de Jada Pinkett Smith, l’épouse de Will Smith, qui est atteinte d’alopécie, une chute importante des cheveux. Soudain, Will Smith, qui a incarné Mohamed Ali dans sa carrière, monte sur scène et lui décroche une gifle. « Ne prononce pas le nom de ma femme », lance-t-il même une fois rassis, mais la chaîne ABC a eu le temps de couper le son.

« L’amour vous fait faire des choses folles », s’est excusé l’acteur, en larmes, en recevant l’Oscar du meilleur acteur pour « La Méthode Williams ». « J’ai raté quelque chose? », a ensuite lancé, faussement ingénue, l’humoriste Amy Schumer, l’une des présentatrices de la soirée, faisant rire toute la salle. Après la soirée, la police de Los Angeles a précisé que Chris Rock n’avait pas déposé plainte.

C’était l’une des questions qui se posait aux organisateurs: comment ne pas ignorer le drame de la guerre en Ukraine? Amy Schumer avait proposé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky prenne la parole durant la soirée. Mais visiblement, il a été décidé de ne pas trop en faire. Au milieu de la cérémonie, une sobre minute de silence a été demandée, pendant qu’étaient diffusés des messages appelant les téléspectateurs à participer à l’aide humanitaire.

« Président Biden, ramenez à la maison Brittney Griner », la star du basket-ball américain détenue depuis plus d’un mois en Russie, a aussi lancé le producteur Ben Proudfoot en recevant l’Oscar du meilleur court documentaire pour « The Queen of Basketball ».

La soirée a peu versé dans la politique, malgré quelques traits d’ironie sur la place des femmes dans le cinéma lancés par Amy Schumer en ouverture. « Cette année, l’Académie a embauché trois femmes pour présenter la soirée, car c’est toujours moins cher qu’un homme », a-t-elle plaisanté, entourée de ses deux camarades de jeu, Regina Hall et Wanda Sykes.

Tout un symbole: ce sont les soeurs et stars américaines du tennis Serena et Venus Williams, au coeur du film « La méthode Williams », qui ont introduit Beyoncé pour lancer la soirée. Puis, la méga star a interprété « Be alive », la chanson du film, dans un décor 100% vert pomme, depuis des terrains de tennis à Compton, en banlieue de Los Angeles, la ville où les soeurs Williams s’entraînaient jeunes.

A une semaine des Grammy Awards, la soirée a fait la part belle à la musique, entre Beyoncé, Billie Eilish, mais aussi Megan Thee Stallion, qui a enflammé la salle avec le tube viral d’Encanto, « We don’t talk about Bruno ».

Et c’est une autre voix légendaire, celle de l’actrice et chanteuse Liza Minnelli, qui a conclu la soirée avec Lady Gaga pour remettre l’Oscar du meilleur film, récompense suprême, à CODA. Une séquence émouvante: diminuée et en chaise roulante, Minnelli, 76 ans, est apparue tout sourire: « je suis si heureuse d’être là ».

Il y a soixante ans, la légendaire Rita Moreno remportait l’Oscar du meilleur second rôle féminin pour son incarnation de l’explosive Anita dans le film musical « West Side Story ». Chose rare, dimanche soir, Ariana DeBose a reçu l’Oscar dans la même catégorie pour le même rôle, dans le remake de Steven Spielberg.

L’actrice de 31 ans, originaire de Porto Rico comme Rita Moreno, a rendu hommage à sa prédécesseure, 90 ans, qui l’applaudissait dans la salle. « Votre Anita a ouvert la voie à des milliers d’Anita comme moi », a-t-elle salué, en référence au personnage d’immigrée portoricaine qu’elles ont toutes deux incarné.

La cérémonie a été l’occasion de souffler les bougies de quelques monuments du cinéma. D’abord les 60 ans du tout premier James Bond, « Dr No », sorti en 1962. Et quoi de mieux comme cadeau qu’un Oscar? C’est Billie Eilish qui s’en est chargée, en raflant la statuette de la meilleure chanson pour un film, « No time to die ». Cheveux noirs, robe noire, loin des mèches vertes de ses débuts ou de la blondeur platine à la Marylin Monroe arborée plus récemment, Billie Eilish venait d’interpréter le titre sur la scène d’Hollywood.

Un peu plus jeune, avec cinquante ans, le Parrain, premier opus de la légendaire trilogie sur la mafia italo-américaine, a aussi été célébré, tout comme « Les blancs ne savent pas sauter », tout juste trentenaire.


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