Art & CultureLe Matin

des rythmes et chants du Maroc

Fidèle à sa tradition, le Festival national des arts populaires a réussi à offrir une 51e édition avec une programmation d’un éclat exceptionnel et une ambiance qui a fait revivre à la ville ocre sa belle épopée de cet art folklorique ancestral. Il s’est terminé avec une magnifique odyssée de rythmes, de chants et de danses.

Lors de la soirée de clôture, le public de Marrakech et ses visiteurs ont eu droit à de beaux tableaux artistiques, à travers un voyage magique dans toutes les régions du Royaume, montrant un art populaire enraciné dans la culture marocaine depuis des siècles. Des tableaux folkloriques, mis en scène par l’artiste Hassan Hammouch, de la Dakka Marrakchia à la danse Rokba de Zagora, en passant par Ahwach, les Rawaïs du Souss, les rythmes hassanis et la danse Guedra, la Aïta et Abidat Rma, dont certaines ont été récompensées, en ouverture, par des hommages au nom de leurs leaders, comme mâalem Gnaoui Abdelkébir Marchane (groupe des gnaoua), El Hachmi Choukri (troupe de la Aïta Haouzia) et feu Abderazzak Belamkadem (Dakka Marrakchia). Ces troupes sont venues de Marrakech, Al Haouz, Imintanout, Taima, Tafilalet, Tétouan, Khénifra, Béni Mellal, Kalâat Megouna, Tafraout, Ouarzazate et autres pour le grand plaisir d’une population assoiffée de ce patrimoine immatériel et avide de renouer avec les scènes qu’elles ont désertées il y a plus de deux années à cause de la pandémie.

Cette 51e édition a été une relance magique du festival et des activités culturelles et artistiques à Marrakech, comme l’a précisé son directeur, Mohamed Knidiri. «Nous avons voulu en faire une édition exceptionnelle dans la mesure où nous avions invité plus de 53 troupes de tout le Maroc, dont 34 se sont produites au Palais El Badiâ et le reste dans les autres scènes de la ville et l’ancienne Médina. Nous sommes très contents du succès qu’a connu cette édition, et ce grâce aux prestations professionnelles des artistes d’arts populaires qui ont participé au festival», indique-t-il. Ce qui a donné lieu à une ambiance conviviale de fête dans plusieurs espaces de la ville, dont les grandes représentations au Palais El Badiâ où l’assistance a été, à chaque fois, subjuguée par la diversité des rythmes, chants et danses, ainsi que la qualité des prestations, et ce en parallèle aux autres animations qui ont accueilli des centaines d’artistes issus de domaines culturels variés, dans la place Jemaâ El Fna, la place El Harti et le Théâtre Royal. Ainsi, le festival a été suivi par plus de 250.000 personnes.

Ce grand succès que Knidiri souhaite maintenir à travers l’accompagnement et l’encouragement des jeunes pour prendre la relève et arriver à préserver et sauvegarder les arts populaires marocains. Rappelons que pendant le festival, de grands noms internationaux du monde de la musique et de la danse se sont joints aux troupes marocaines pour offrir des spectacles uniques, avec des troupes africaines qui ont représenté la Côte d’Ivoire, le Congo et le Sénégal, renforçant la dimension africaine du Royaume du Maroc. Cette année, le Festival national des arts populaires de Marrakech a sollicité l’Espagne comme invitée d’honneur pour montrer la relation séculaire et de fraternité qui lie les deux pays. «Le choix de l’Espagne n’était pas fortuit, mais s’inscrivait dans le contexte des relations solides entre les deux Royaumes, surtout après la prise de position du gouvernement espagnol en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc», précise Knidiri.
 


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