Art & CultureLe Matin

exposition inaugurale de la galerie A.A.A

La galerie A.A.A organise jusqu’au 20 avril son exposition inaugurale «Enracinement (s)». Les fondateurs de cet espace artistique ont invité 6 artistes de la génération Z à faire découvrir leur démarche artistique au grand public. Ils font croiser et dialoguer leur imaginaire autour de la notion d’enracinement et ses différentes déclinaisons.

Les artistes-exposants invité pour l’exposition inaugurale «Enracinement (s)» de l’espace artistique A.A.A à Casablanca dévoilent au public leurs œuvres imprégnées d’un besoin vital de retour aux sources, à la nature, de connexion à soi et à l’entourage. Selon Selma Naguib, cofondatrice Art First Galerie, «l’enracinement est le fil conducteur de cette exposition collective, conçue comme un cheminement vers l’essence de l’être». Pour le critique d’art Azdine Hachimi Idrissi, les toiles et installations exposées dans «Enracinement (s)» mettent en exergue le retour vers soi, la réconciliation avec «la» nature, avec «sa» nature, avec son corps. «Il y a des œuvres qui questionnent d’abord l’enracinement dans le corps. D’autres œuvres montrent des silhouettes humaines qui émergent des nuances chromatiques de la rouille, de l’oxyde de fer et les couleurs brunes de la terre.

L’exposition montre également des formes semi-figuratives de quasi-portraits issus d’une gestualité ample de l’artiste, générée et portée par une énergie intérieure profonde. D’autres œuvres sont inspirées des jeux d’enfance et illustrent une quête vers un retour à l’âge de l’innocence perdue et vers un terroir originel», écrit-il dans le catalogue de l’exposition. «Enracinement(s)» est une exposition profonde spirituelle et philosophique qui incite à la méditation sur la condition humaine. Elle présente des œuvres de Nourredine Ouarhim, un jeune artiste marocain de la région de Haha. Diplômé de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan, Noureddine explore tous les supports : de la sculpture à la peinture, de la céramique au dessin et à la lithographie… Il se tourne également vers les arts contemporains.

Son œuvre se caractérise par un style et des qualités plastiques parfaitement maîtrisées. Très tôt, il développe un vif intérêt pour les substances naturelles brutes. La terre, la graine et les écorces deviennent ses matériaux privilégiés. Un travail mettant en lumière un retour à soi. L’exposition présente aussi des œuvres de Mouad El Hasnaoui qui s’intéresse aux fourmis, ces petites bêtes fascinantes, souvent méprisées pourtant avec un mode de vie impressionnant. Mouad admire le grésillement des fourmis dans leurs colonies et les réseaux qu’elles créent dans leurs fourmilières ainsi que leur caractère social, source d’inspiration pour lui. L’artiste introduit également dans son travail des symboles de sa région natale, Zagora, tant dans les formes que dans les couleurs.

Parmi les artistes-exposants, il y a Kamal Saki qui vit et travaille à Chichaoua. Cet artiste explore les matières brutes. Il oxyde le fer pour créer sa propre palette de couleurs. Dans sa pratique picturale, il questionne notre rapport au temps. Dans son travail, on découvre des foules humaines, des animaux, des objets ordinaires suspendus dans le vide et le silence. «Enracinement(s)» est l’occasion de découvrir le travail de Ayoub Amrani, un Casablancais qui expérimente et combine différentes sources d’inspirations, les œuvres de Abdelkrim Largou qui incarne dans ses œuvres l’envie de saisir l’invisible.

Dans sa pratique artistique, il tente de développer sur différents paliers, philosophiques, sociologiques et religieux, la quête que l’Homme mène depuis la nuit des temps, afin de donner sens à son existence. Pour sa part, Mohammed Noujmi s’intéresse à l’art conceptuel et utilise l’installation comme médium principal de sa pratique artistique. Il puise ses influences dans ses jeux d’enfant en y associant une pratique créative réfléchie et contemporaine. Le travail de Noujmi explore les simulations de guerre, les transports humains qu’ils soient de villégiature ou contraints (migrations, voyages, etc.), mais dans un monde mondialisé d’adultes où l’innocence des premières fois semble avoir disparu.

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Une pépinière de talents

Le projet du lancement de la galerie A.A.A (Art/Artisanat/Architecture) est né d’une volonté de trois entrepreneurs, trois passionnés d’art, soucieux de mettre en lumière la jeune scène artistique du Maroc. Triple A a pour ambition d’être une véritable pépinière de talents, du dessin à la peinture en passant par l’installation, la sculpture, le design ou encore l’architecture. Pour son exposition inaugurale, Selma Naguib, cofondatrice de la galerie Art First, Driss Lahlou, fondateur de la galerie Krome, et Ismail Khayatey, fondateur de Garden Event invitent, six artistes de la génération Z à faire découvrir leur démarche artistique au public.


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