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Le Crowdfunding, un nouvel élan pour un secteur en transition

Le Crowdfunding est sur toutes les langues. Il s’agit d’une formule de financement participatif qui a fait ses preuves à l’étranger, mais qui tarde à décoller au Maroc, en raison des contraintes juridiques. Entre 2019 et 2021, seuls 3,7 millions de dirhams ont été collectés pour financer des projets au Maroc, essentiellement via des plateformes étrangères. Toutefois, l’avenir est prometteur en raison de l’intérêt grandissant des acteurs publics et privés pour ce secteur en transition.

Le financement collaboratif ou Crowdfunding signifie littéralement «le financement par la foule». C’est un moyen de financement alternatif qui permet aux entreprises, aux startups, aux associations, aux initiatives de la société civile et aux coopératives de faire appel à la communauté afin de financer leurs projets en récoltant des petits montants. De manière générale, ce type de financement se fait au travers d’une plateforme web avec l’aide des réseaux sociaux afin de faciliter la communication.

Le principe est simple. Le porteur de projet lance une campagne sur des plateformes de Crowdfunding, où il présente son projet et l’usage qui sera fait du montant qu’il cherche à collecter. Autrement dit, il s’agit d’une campagne de communication fixée dans le temps, visant à engager la communauté et collecter une somme d’argent pour un objectif bien défini. Ces activités prennent trois formes de financement, à savoir le prêt, l’investissement en capital et le don.

Au-delà d’être une formule efficiente pour financer leurs projets, le Crowdfunding est également l’occasion pour les entrepreneurs de communiquer autour de leurs projets et de les faire connaître auprès de leur cible. En effet, le Crowdfunding résout une problématique majeure pour les entrepreneurs : l’accès rapide au marché pour valider l’idée. Les porteurs de projets peuvent ainsi gagner et du temps et de l’argent. Autre avantage : la mobilisation de nouvelles sources de financement au profit des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) et des jeunes porteurs de projets innovants. Il devra également permettre la participation active des financeurs potentiels aux projets de développement du pays via un mécanisme de financement simple, sécurisé et transparent.

«Aujourd’hui, la grande difficulté pour les projets entrepreneuriaux, ce sont les pics et les vallées en termes de financement ou ce qu’on appelle la vallée de la mort. On a un premier financement pour se lancer, mais pour passer à la prochaine étape il faut plus d’argent. Le potentiel qu’on peut voir dans le Crowdfunding est cette possibilité de se positionner pour créer des ponts et permettre à ces entrepreneurs de traverser cette vallée de la mort avec moins de difficultés», souligne Eric Asmar, CEO de Happy Smala.

Un cadre réglementaire en construction

Les modèles de Crowdfunding basés sur les dons, l’investissement/equity et le crédit sont à leurs débuts au Maroc. L’adoption du décret d’application de la loi 15.18 relative au financement collaboratif en mai 2022 par le Conseil du gouvernement et la publication par Bank Al-Maghrib de plusieurs textes réglementaires en juin dernier viennent compléter le dispositif prévu pour encadrer ce mode de financement.

«Malgré le retard observé au niveau de la mise en œuvre d’une réglementation appropriée, le cadre légal est en train de se mettre en place. L’adoption de la loi 15-18 sur le Crowdfunding constitue une avancée importante annonçant un départ prometteur de cette activité au Maroc. Cependant, cette loi ne comprend pas toutes les mesures réglementaires suffisantes pour faire intégrer efficacement ce secteur dans le marché marocain», explique Sylvain Alassaire, fondateur du cabinet Alassaire Juri Conseil. Selon le spécialiste du Crowdfunding, le cadre légal est en train de s’installer dans le Royaume pour la partie «Prêts», par contre pour les parties «Dons» et «Investissements et Prise de participation», il reste encore du chemin à parcourir.

Il existe toutefois un modèle de Crowdfunding qui se développe au Maroc sans problèmes. Il s’agit du modèle de la prévente, qui entre dans le cadre juridique du e-commerce. D’ailleurs, ce modèle a permis à plusieurs entrepreneurs marocains de lancer leurs projets, à l’image de Youssef Ghalem, fondateur et directeur général de Miratti, une entreprise de maroquinerie haut de gamme made in Morocco, qui œuvre pour la préservation de l’artisanat.

«En 2018, quand j’avais lancé ma première marque de sacs, j’avais découvert une plateforme de prévente appelée “Wuluj”, qui donnait la possibilité aux créateurs de décrocher des financements avant de lancer la production. Ce concept a suscité mon intérêt pour réaliser une première campagne avec une vidéo filmée dans mon garage pour promouvoir mes produits. Le Crowdfunding a été une très bonne manière pour moi pour démarrer mon projet parce que je n’avais pas besoin d’investir énormément pour développer un stock de produits. À travers cette plateforme de prévente, je pouvais sécuriser des commandes au fur et à mesure du développement du projet», assure l’entrepreneur.
Le Crowdfunding a le potentiel d’occuper une place clé dans le développement de la dynamique entrepreneuriale au Maroc. Entre les trois typologies qui seront autorisées au Maroc (le don ou la prévente, les crédits et l’investissement), le Crowdfunding sert en tant que moyen de financement transitionnel entre les autres types qui existent.

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Plus de 3,7 millions de dirhams collectés entre 2019 et 2021

Au Maroc, le financement collaboratif avance doucement, mais sûrement, selon les résultats de la deuxième édition du baromètre du Crowdfunding marocain, réalisée par les experts de Happy Smala et les étudiants de l’ESSEC Afrique. Ce rapport livre l’état des lieux de l’utilisation de ce mode de financement par les entreprises marocaines sur une sélection de 13 plateformes locales et internationales entre janvier 2019 et juin 2021. Ainsi, 171 projets marocains ont été financés via des plateformes de financement collaboratif entre 2019 et 2021, récoltant un total de plus de 3,7 millions de dirhams. Parmi ces projets, 60% sont portés par des particuliers, 27% par des associations, tandis que 10% des projets sont portés par des entreprises et 2% par des entités publiques. Le baromètre du Crowdfunding marocain livre également des précisions sur l’impact des projets financés. En l’occurrence, 40% du montant total récolté a servi à financer des projets sociaux, 22% à lancer des activités économiques et 10% à soutenir des projets éducatifs.

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Invité de «L’Info en Face» 

Sylvain Alassaire, fondateur du cabinet Alassaire Juri Conseil et spécialiste du Crowdfunding

«L’adoption de la loi 15-18 sur le Crowdfunding constitue une avancée importante, mais il reste encore du chemin à faire»

Le manque de réglementation suscite des interrogations sur l’avenir du financement collaboratif au Maroc. Dans l’attente de la mise en place d’un cadre légal complet pour avoir accès à ce type de financement, les entrepreneurs et les opérateurs du secteur se préparent à activer leurs projets via des plateformes de Crowdfunding. Ce constat a été affirmé par Sylvain Alassaire, fondateur du cabinet Alassaire Juri Conseil et spécialiste du Crowdfunding, invité de l’émission «L’Info en Face» du Groupe «Le Matin».

Malgré le retard observé au niveau de la mise en œuvre d’une réglementation 
appropriée, le cadre légal est en train de se mettre en place. L’adoption de la loi 15-18 sur le Crowdfunding constitue une avancée importante annonçant un départ prometteur de cette activité au Maroc. Cependant, cette loi ne comprend pas toutes les mesures réglementaires suffisantes pour faire intégrer efficacement ce secteur dans le marché marocain. Selon Sylvain Alassaire, fondateur du cabinet Alassaire Juri Conseil, spécialisé dans le conseil juridique en Droit des affaires, le cadre légal est en train de s’installer dans le Royaume pour la partie «Prêts», par contre pour les parties «Dons» et «Investissements et Prise de participation», il reste encore du chemin à faire. Au niveau de la dématérialisation, le spécialiste du Crowdfunding a évoqué le cadre légal installé au Maroc qui permet de dématérialiser des actes par voie électronique avec une signature électronique sécurisée. En ce qui concerne tout ce qui est lié à l’investissement et à la prise de participation, il affirme qu’il y a toujours un manque de lois et de textes d’application et de clarté réglementaire sur l’investissement en action.

Qui peut bénéficier du financement collaboratif ?
Avant de citer les bénéficiaires du Crowdfunding, Alassaire a défini ce type de financement comme une source de financement collaboratif qui, à travers une plateforme technologique, va mettre en relation des porteurs de projet et des contributeurs. En effet, le législateur a prévu trois types de financement collaboratif, à savoir le don, le prêt avec ou sans intérêt et l’investissement dans une société commerciale.
Les bénéficiaires du financement collaboratif sont les porteurs de projet, qui peuvent être des personnes physiques ou des personnes morales portant des projets à but lucratif ou non lucratif. Dans ce contexte, le spécialiste a précisé que ce financement est ouvert à tous types de projets, mais il y a certaines activités qui sont exclues, notamment la promotion immobilière, les établissements de crédit et les sociétés d’assurance, ainsi que les structures en redressement ou en liquidation judiciaire.

Les dons anonymes peuvent-ils passer par le Crowdfunding ?
Les principales spécificités du Crowdfunding résident dans ses aspects de traçabilité et de transparence. Ce type de financement passe par un processus bien défini avant qu’il soit accordé. Alassaire a signalé, dans ce sens, que le Crowdfunding ne fait pas de dons anonymes. Ce point permet d’installer un climat de confiance chez toutes les parties prenantes. «Il y a tout un parcours tracé et transparent qui se fait pour le financement : tout d’abord, l’argent passe par des établissements de crédit dans le cadre de plusieurs conventions signées», a expliqué le spécialiste, notant que les sociétés de financement collaboratif, qui ont une mission d’intermédiaires, ont la responsabilité de s’assurer que l’argent est destiné à la bonne adresse.
En termes d’agilité, Alassaire a indiqué qu’il y a un processus qui se fait de manière dématérialisée à travers la plateforme, précisant que «le législateur et les textes d’application prévoient que l’engagement de financer se fait à travers un contrat de financement collaboratif qui peut être dématérialisé».
Par ailleurs, l’expert a souligné que bien au-delà de l’aspect financier et matériel, les plateformes du Crowdfunding offrent des services d’accompagnement, notamment de conseil et de gestion. C’est ce volet d’accompagnement qui va permettre aux porteurs de projets de bien ficeler leur campagne et la renforcer lors des différents stades de mise en place de leurs projets. 

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Avis de l’expert 

Eric Asmar, CEO de Happy Smala

«Le Crowdfunding a le potentiel d’occuper une place clé dans le développement de la dynamique entrepreneuriale au Maroc»

Le Matin : Quelle est votre lecture de l’évolution du Crowdfunding au Maroc ?
Eric Asmar : Je pense que nous sommes aujourd’hui dans une phase de transition. On voit la fin d’une période qui a démarré en 2012 avec les premières plateformes dans la région et au Maroc et on se dirige vers un nouvel ordre qui s’installe après l’adoption de la loi n° 15.18 portant sur le financement collaboratif ou Crowdfunding. Après l’adoption de cette loi l’année dernière, les régulateurs ont commencé à publier les premières circulaires sur le sujet. Nous commençons à voir à quoi va ressembler la structuration du marché marocain pour la suite. Je pense que l’avenir est prometteur, les autorités et les institutions financières accordent un plus grand intérêt au Crowdfunding et commencent à s’investir pour développer ce secteur.

Quelle place occupe-t-il dans le développement de la dynamique entrepreneuriale ?
Le Crowdfunding a le potentiel d’occuper une place clé dans le développement de la dynamique entrepreneuriale au Maroc. Entre les trois typologies qui seront autorisées au Maroc (le don ou la prévente, les crédits et l’investissement), le Crowdfunding sert en tant que moyen de financement transitionnel entre les autres types qui existent. Au Maroc, il y a un investissement énorme qui a été réalisé sur le financement de l’entrepreneuriat avec les programmes «Intelaka», «Innov Invest», «Forsa»… qui offrent des petites sommes notamment pour démarrer l’activité. Nous pouvons très bien imaginer des campagnes de prévente par la suite qui vont déclencher une démarche commerciale et développer l’activité à une plus grande échelle. Pour les crédits ou Crowdlending, cet outil se positionne sur une typologie de crédits et de clients qui ne peuvent être financés par les autres institutions financières. Idem pour l’investissement ou l’equity, où on pourrait imaginer des opérations de levées de fonds auprès d’investisseurs débutants dans le domaine, ce qui ouvre des opportunités énormes pour les Marocains au Maroc ou à l’étranger afin de placer leurs épargnes de manière plus intéressante et à plus forte valeur ajoutée. Il s’agit également d’un nouveau type de placement pour les acteurs institutionnels qui ne travaillaient pas trop avec des TPE ou des startups. Cette plateforme sert à fédérer tous ces acteurs pour avoir un plus grand impact que ce soit en faveur des entrepreneurs ou de la société civile.

Vous venez de publier les résultats du deuxième baromètre du Crowdfunding marocain. Quelles en sont les conclusions ?
Happy Smala, ESSEC Afrique et In-Lab Africa se sont associés pour réaliser la deuxième édition du baromètre du Crowdfunding marocain, qui couvre la période comprise entre 2019 et 2021. Compte tenu de l’évolution au niveau du cadre réglementaire, on voit des avancées dans certaines activités, notamment le don et la prévente vu que le crédit et l’investissement ne sont pas autorisés pour le moment. On enregistre plus de 3,7 millions de DH de fonds levés via le Crowdfunding, la plus grande campagne a levé plus de 300.000 DH. Une autre campagne a pu lever 500.000 DH, mais après la période couverte par le baromètre, ce qui laisse présager que le secteur va encore se développer davantage. En effet, on constate une évolution en continu des sommes totales levées. Au cours de cette période, on remarque également que seuls 20% des campagnes sont levées sur des plateformes au niveau du Maroc ou de la région. La majorité des campagnes sont orientées vers l’étranger, notamment sur les grandes plateformes en France ou aux États-Unis. 

Ceci démontre le grand intérêt à l’international pour financer des projets marocains. On peut relever également la mobilisation énorme de la diaspora marocaine et des amis du Maroc à l’international. En termes de typologie de campagne, certaines thématiques sont plus attrayantes que d’autres. Les campagnes qui arrivent à récolter le plus de fonds sont liées aux questions environnementales, à l’inclusion économique et la culture. La contribution moyenne dans les campagnes de Crowdfunding au cours de cette période est de l’ordre de 740 DH, ce qui reste un montant assez important pour une contribution individuelle.

Quels sont les facteurs de succès des campagnes de Crowdfunding ?
Une campagne de Crowdfunding est avant tout une campagne de communication. Les campagnes qui ont le plus réussi sont menées par des organisations ou des individus qui ont pris le temps de préparer leurs campagnes de communication. C’est-à-dire qu’ils ont une présence forte sur les réseaux sociaux, qu’ils ont pris des photos et des vidéos pour mettre en valeur leurs projets, etc. Cela ne nécessite pas de grands moyens, mais surtout de prendre le temps de bien préparer la campagne et de comprendre sa cible. Il s’agit de comprendre à qui on s’adresse pour savoir ce qui va les motiver pour contribuer à la réalisation du projet, surtout quand il s’agit de dons.

Ensuite, il faut réfléchir à comment utiliser l’argent qui va être mobilisé dans le projet, en montrant d’abord ce qui va être réalisé, avec du storytelling et assurer un suivi pour les contributeurs en leur montrant l’état d’avancement du projet. 

Enfin, il faut garder en tête que le Crowdfunding constitue une partie du mécanisme de financement, il est nécessaire de l’intégrer dans une stratégie de financement globale du projet, avec par exemple des crédits ou des dons institutionnels ou des dons en nature, etc.

Quelles limites de l’offre au Maroc ?
Je pense qu’on ne peut pas parler d’offre aujourd’hui, vu que nous sommes dans une phase de transition. Il y a les anciennes plateformes dont on va connaître le destin et une nouvelle génération de plateformes qui attendent le feu vert de la part des régulateurs pour se lancer. Ce qu’il faut retenir c’est qu’il y a des activités qui sont exclues par la loi, par exemple l’investissement immobilier. Ces activités sont exclues, au moins dans un premier temps, car le cadre réglementaire peut toujours évoluer.

L’autre élément à prendre en compte est la complémentarité avec l’offre de financement existante sur le marché marocain. 

On voit les limites de l’offre qui existe aujourd’hui, c’est toute l’intelligence des plateformes de Crowdfunding de savoir comment s’imbriquer dans ce qui existe. Il s’agira de se positionner comme un moyen de financement qui peut répondre à certains besoins et qui va être complété par d’autres moyens de financement qui existe.

Aujourd’hui, la grande difficulté pour les projets entrepreneuriaux, ce sont les pics et les vallées en termes de financement ou ce qu’on appelle «la vallée de la mort». On a un premier financement pour se lancer, mais pour passer à la prochaine étape il faut plus d’argent. 

Le potentiel qu’on peut voir dans le Crowdfunding est cette possibilité de se positionner pour créer des ponts et permettre à ces entrepreneurs de traverser cette vallée de la mort avec moins de difficultés. 

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Avis de l’entrepreneur

Youssef Ghalem, fondateur et directeur général de Miratti

«Le Crowdfunding a donné le coup de boost nécessaire au développement de mon projet»

«En 2018, quand j’avais lancé ma première marque de sacs, j’avais découvert une plateforme de prévente appelée “Wuluj”, qui donnait la possibilité aux créateurs de décrocher des financements avant de lancer la production. Ce concept a suscité mon intérêt pour réaliser une première campagne avec une vidéo filmée dans mon garage pour promouvoir mes produits. L’objectif était de pousser ma communauté à acheter mes sacs via la plateforme, qui permet de visualiser le nombre de commandes passées, le budget levé…
Le Crowdfunding a été une très bonne manière pour moi pour démarrer mon projet parce que je n’avais pas besoin d’investir énormément pour développer un stock de produits. À travers cette plateforme de prévente, je pouvais sécuriser des commandes au fur et à mesure du développement du projet.

Je me suis investi dans la communication pour mettre en avant différents aspects liés à mes produits pour pouvoir décrocher le maximum de commandes.  L’aspect social et le fait de mettre en avant l’expérience client après chaque commande ont permis de rendre ma marque plus attractive pour les clients. Car, l’idée était de mettre en avant une marque marocaine artisanale qui rend hommage à l’artisan marocain. Autre avantage de cette démarche, c’est la capacité de financer son projet à partir d’un argent qui ne t’appartient pas. Au bout des deux premiers mois de la campagne, j’ai pu décrocher une centaine de clients. 

Des clients qui sont ensuite devenus des ambassadeurs de la marque, qui ont utilisé les sacs et qui ont fait de la publicité des produits avec moi indirectement. Cette expérience m’a permis de développer ma marque de maroquinerie haut de gamme made in Morocco, qui œuvre pour la préservation de l’artisanat et de passer au prochain stade de développement de mon projet. En effet, Miratti est une entreprise sociale qui verse une partie de ses revenus à la formation des futurs artisans pour contribuer au développement du Maroc de demain». 

 

 

 


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