Art & CultureLe Matin

Le film «Come back» de Brahim Chkiri en salles dès le 22 février

Le long métrage raconte la souffrance de parents dont les enfants subissent des endoctrinements pour partir en zones de combat.

Les cinéphiles fans de productions marocaines ont rendez-vous à partir du 22 février avec le nouveau long métrage de Brahim Chkiri, «Come back». Programmé dans toutes les salles obscures du Maroc, le film aborde l’amour maternel et les combats qu’une maman peut mener pour sauver son fils de la dérive. «Come back» nous invite dans la vie chamboulée de Batoul, une Belge d’origine marocaine, travailleuse et bien intégrée dans la société. Elle traverse des moments difficiles avec son mari. Suite à une dispute conjugale très violente, son fils, Ismaël, un jeune adolescent, disparaît du jour au lendemain. Batoul, à la recherche de son fils, découvre sur son ordinateur qu’il s’est rendu en Syrie pour rejoindre les rebelles qui luttent contre le régime en place. Sans aucune aide ni soutien, son seul et unique choix est de le retrouver et de le ramener à la maison.

En se faisant passer pour une journaliste, elle réussit à s’infiltrer dans la zone de combat, mais se retrouve encerclée par une patrouille de combattants kurdes. Elle découvre un peuple qui souffre, un pays dévasté, un monde à l’agonie. Son convoi tombe dans une embuscade. Heureusement, ils sont sauvés in extremis et immédiatement redirigés vers un camp de réfugiés. Profitant du chaos général, elle quitte le camp et part à la recherche de son fils, qui s’est retrouvé piégé dans un monde qu’il ne comprend pas, confronté à la dure réalité de la guerre. Batoul est témoin de nombreux massacres horribles, et devient actrice de ce monde de chaos où seuls les plus forts survivent. L’amour qu’elle porte à son enfant lui donne l’espoir et la force nécessaires pour survivre et continuer son combat, où son seul but est de retrouver son fils vivant.

«Come back», un film inspiré des histoires de ces jeunes embarqués dans des combats loin de leurs idéologies

Pour réaliser ce film, Brahim Chkiri s’est inspiré de l’histoire de jeunes embarqués malgré eux dans des combats loin de leurs idéologies. Il raconte surtout la souffrance des parents mis devant le fait accompli et qui attendent le retour de leurs enfants des zones de conflit. «Un jour de printemps à Bruxelles, en me baladant avec mon fils, je croise une ancienne voisine et camarade d’école. Après échange de salutations, je remarque son regard perdu et triste, elle me semble déprimée et loin de ce monde. J’apprendrai plus tard que son fils est parti rejoindre les rangs d’une organisation rebelle en Syrie, et que sa mère essaie tant bien que mal de le retrouver coûte que coûte», confie Brahim Chkiri. Cette information me laisse sans voix, un tas de questions me vient à l’esprit et se bouscule dans ma tête». Le réalisateur découvre également que son quartier d’enfance à Bruxelles compte désormais plusieurs jeunes qui partent faire le djihad en Syrie, combattre les «mortade», les mécréants… «Les choses qui m’avaient l’air si éloignées étaient en fait si proches… Un vocabulaire d’un autre temps réactualisé par une jeunesse en manque flagrant de repère. Pourquoi en est-on arrivé là ? Comment les dissuader ? Comment en parler ? Le monde devenait un chaos sous mes yeux». Touché par cette situation, Brahim Chkiri décide d’écrire son film. Son objectif est d’expliquer et prévenir les jeunes. Il compatit avec les parents dont les enfants sont partis malgré eux. «Je me dois d’écrire comme une nécessité et de témoigner en ces temps troublés, un devoir de dire que derrière ces gamins partis il y a des parents qui souffrent et qui souvent ont énormément de courage, car restés seuls», conclut le réalisateur. «Come Back» met en vedette plusieurs acteurs marocains et étrangers, dont Nafisa Benchhida, Kalila Bounailat, Issam Bouali, Abdessalam El Bouhssini, Mohamed Qissi, Hafid Stito et David Oba.


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