EconomieLe Matin

les dépenses explosent de 147% à 22,24 MMDH à fin août

Les changes de la compensation restent leur tendance à la hausse cette année.

Les rentrées du Trésor continuent à assurer, permettant à l’État de contenir relativement le déficit budgétaire. Les recettes ordinaires se sont appréciées de 14,7% à fin août, au moment où les dépenses ordinaires ont augmenté de 11,5%, dégageant un solde ordinaire négatif de 2,82 milliards de DH contre un solde ordinaire négatif de 7,23 milliards un an plus tôt et un déficit du Trésor de 24,8 milliards, après 40,5 milliards à fin août 2021, selon la TGR.

Les recettes ordinaires de l’État continuent à évoluer plus vite que les dépenses ordinaires. Ce qui se répercute positivement sur le déficit budgétaire qui reste sur une tendance à l’allégement par rapport à l’année écoulée. Ces recettes ont, en effet, progressé de 14,7%, s’élevant à 192,08 milliards et les dépenses ordinaires de 11,5% à 194,9 milliards au cours des huit premiers mois de cette année. Ce qui s’est traduit par un solde ordinaire négatif de 2,82 milliards contre un solde ordinaire négatif de 7,23 milliards un an plus tôt et un déficit du Trésor de 24,8 milliards, compte tenu d’un solde positif de 27,8 milliards dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome, contre un déficit du Trésor de 40,5 milliards à fin août 2021. C’est ce qui ressort du bulletin mensuel des statistiques des finances publiques publié par la Trésorerie générale du Royaume (TGR).

La nette croissance des recettes ordinaires est due au bon comportement aussi bien des recettes douanières nettes (23,1%), des tabacs manufacturés (+12%) et des autres TIC (+20,3%), que des recettes nettes de la fiscalité domestique (18,9%). Dans le détail, les chiffres de la TGR montrent que le bond des recettes douanières résulte des droits de douane (+21,6%), de la TVA à l’importation (+33,2%), alors que la taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques s’est repliée de 1,5%. La bonne tenue des recettes nettes de la fiscalité domestique est attribuée, quant à elle, notamment à l’IS (51,4%), mais aussi à l’IR (+5,7%) et aux droits d’enregistrement et de timbre (16,2%).

La TGR a précisé qu’à fin août 2021, l’IS avait enregistré une baisse de 10% sur un an et que les recettes de l’IR sur profits immobiliers ont connu une baisse de 4,9% à fin août dernier. En revanche, la TVA à l’intérieur a baissé de 5,7%, compte tenu des remboursements supportés par le Budget général qui ont été de 5,29 milliards contre 3,9 milliards une année auparavant, étant précisé qu’à fin décembre 2021, les arriérés de remboursement de TVA ont été de 38,9 milliards.

L’investissement en hausse de 12%

Contrairement aux recettes fiscales, les non fiscales se sont contractées de 19,8% en raison notamment, explique la TGR, de la réalisation en 2021 d’une recette de privatisation de 5,41 milliards, alors qu’aucune opération à ce titre n’a été réalisée en 2022 ; de la diminution des recettes en atténuation des dépenses de la dette (323 millions de DH contre 1,32 milliard) et de la redevance gazoduc (7 millions contre 537 millions), conjuguée à l’accroissement des versements des CST au budget général (8,6 milliards contre 6,4 milliards) et des recettes de monopoles (7,11 milliards contre 6,78 milliards).

Concernant les dépenses, leur hausse à deux chiffres est due à la progression de 4% des dépenses de biens et services, due à l’augmentation de 3,5% des dépenses de personnel et de 5,2% des autres dépenses de biens et services. Elle résulte aussi d’une envolée de 147% des émissions de la compensation à 22,24 milliards et de la montée de 33,9% des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. En revanche, les charges en intérêts de la dette ont diminué de 0,3%. Le montant global des remboursements de TVA à l’intérieur et à l’importation (y compris la part supportée par les collectivités territoriales) ressort à 7,59 milliards contre 5,58 milliards à fin août 2021. Pour ce qui est des dépenses d’investissement, elles se sont accrues de 12%, passant à 49,9 milliards à fin août 2022, tirées par l’affermissement de 7,8% des dépenses des ministères et de 17,2% des dépenses des charges communes.
 


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