Art & CultureLe Matin

« Lock Down » de l’artiste Hamid Douieb à la Bibliothèque nationale

La Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc accueille une collection d’œuvres récentes de l’artiste Hamid Douieb. Le vernissage a eu lieu, le 18 février, en présence des passionnés et professionnels des arts plastiques.

La majorité des œuvres exposées ont été réalisées à Bruxelles, ville où réside le peintre, pendant la période de la pandémie. Il est sorti avec des thématiques son attente de quelque chose et sa colère contre cet isolement forcé. Selon l’artiste-plasticien Youssef Wahboun, cette série d’œuvres reflète «la rigueur vériste du dessinateur qui est toujours de mise. Mais, cette fois, la peinture admet une puissante éruption de l’émotion. L’isolement est d’autant plus cuisant qu’il condamne à une confrontation qui prend son temps, celle avec la peinture elle-même, avec les affres de la création. En effet, c’est par une sorte d’insurrection contre l’œuvre que s’exprime le désenchantement de l’artiste». Cette exposition comprend en majorité des portraits, beaucoup plus de femmes, avec une grande précision qui se décompose au fur et à mesure pour donner lieu, comme l’indique Wahboun, à un accent d’autodestruction et une autoréflexion agressive sur le geste de peindre, «une désobéissance à la fastidieuse obligation de beauté. Stigmatiser l’œuvre pour y faire entendre un vœu de liberté et de maîtrise.

L’artiste procède à une démystification de son idéal de splendeur et d’étonnement». Depuis 1975, Hamid Douieb a commencé sa carrière plastique avec des expositions, en grande partie en Belgique, avec quelques apparitions dans d’autres pays de l’Europe et au Maroc. S’attachant de plus en plus à son pays natal, Hamid Douieb veut faire découvrir son art aux Marocains. Il revient vers les années 2000 pour conquérir le public marocain. «J’ai même arrêté les expositions en Europe pour me consacrer au Maroc. J’ai décidé de revenir dans mon pays. Donc, pour exister ici, il faut mettre de l’énergie et essayer de changer même dans ma peinture pour m’adapter à ce qui se passe ici», précise l’artiste. Pour réaliser ses œuvres, il passe de l’acrylique à l’huile, sur la base d’un dessin transféré sur la toile. «Les thématiques, je ne les choisis pas, c’est comme ça vient. Les sujets viennent de ce qui m’entoure, je fais des photos d’enfants, de femmes, d’hommes, c’est le reflet de ce que je vis». Ainsi, ses expositions s’enchaînent dans divers espaces et galeries des grandes villes du Royaume.


Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page