Art & CultureLe Matin

Moustapha Zoufri rend hommage à la ville de Rabat

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Dans le cadre des nombreuses activités célébrant «Rabat, Capitale de la culture africaine», une immense fresque murale est en train de prendre forme sur l’une des façades du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain.

C’est l’artiste-peintre Moustapha Zoufri qui est l’initiateur de cette idée pour laisser une empreinte dans les festivités qui ont marqué cette année. Et ce à travers l’intégration de l’art dans l’espace urbain, «Faire des fresques murales ne date pas d’aujourd’hui pour moi. Déjà quand j’étais étudiant, en 1984, j’ai eu l’idée avec deux amis congolais et un autre Marocain, de faire une fresque que nous avons intitulée “L’art aux couleurs de l’Afrique”. Puis, il y avait une exposition sur les Tissus d’une région du Zaïre, qui m’avait donné l’envie de m’intéresser à l’Afrique. J’ai fait des recherches sur les signes africains et j’ai trouvé une grande similitude avec ceux qu’on trouve dans les tapis du Sud, le tatouage et le Tifinagh. Donc, quand je suis venue au Maroc et j’ai trouvé l’année de “Rabat, Capitale de la culture africaine”, je me suis dit que c’est le moment de réaliser cette fresque. J’ai alors fait une demande à la Fondation nationale des musées pour faire la fresque sur l’une des façades du Musée Mohammed VI et une autre au ministère de la Culture pour avoir la galerie Bab Rouah, afin d’exposer toute une collection de travaux sur la thématique de l’Afrique», souligne l’artiste Moustapha Zoufri, dont la fresque murale n’est qu’une annonce de sa prochaine exposition, le 19 mai, pour clôturer en apothéose les festivités de cette année africaine.

Une grande manifestation, avec des installations et autres masques africains. La démarche de Moustapha sur l’art africain a été approfondie par sa recherche sur les signes africains, après avoir travaillé sur l’écriture automatique à base de l’écriture arabe, puis sur le figuratif. «Je tiens à ce que ces signes soient un croisement visible entre ceux du Maroc et des autres pays africains, sans qu’ils aient une signification rituelle ou culturelle, mais plutôt universelle. J’espère composer une symphonie à l’image d’un hymne africain. J’estime emprunter à la culture des éléments qui existent, en les transformant en éléments abstraits, parce que je pense que dans l’abstraction, il y a toujours quelque chose qui est dissimulé inconsciemment. C’est comme un musicien qui utilise d’anciennes mélodies ou un écrivain qui prend des expressions de ses ancêtres. Le peintre aussi n’est pas coupé de la réalité culturelle pour créer de nouvelles choses», précise-t-il. D’où le titre de symphonie n’est pas un hasard, car Moustapha travaille comme un compositeur qui entend de la musique dans ses formes picturales. Vivant actuellement entre Rabat et Bruxelles où il a été enseignant d’arts plastiques, Moustapha Zoufri a, également, réalisé beaucoup de fresques en Belgique, dont celle qu’il a installée, en novembre 2016, à Molenbeek-Saint-Jean sous le titre «La flamme de l’espoir», en hommage aux victimes des attentats de Paris et Bruxelles.

Comme il a doté, en 2018, la ville d’Oujda d’une sculpture à l’occasion d’«Oujda, Capitale de la culture arabe». «Symphonie africaine», dont le premier coup de pinceau a été donné le jeudi 26 janvier 2023, sera, ainsi terminée dans une dizaine de jours, selon l’artiste, rendant un vibrant hommage à l’Afrique connue par sa diversité artistique et culturelle. «Symphonie africaine» célèbre, aussi, les diverses manifestations, dédiées aux arts africains, qu’a abritées le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain : l’Afrique en Capitale, Lumières d’Afrique, les trésors de l’Islam en Afrique de Tombouctou à Zanzibar, l’Afrique vue par ses photographes de Malick Sidibé à nos jours… Sa réalisation coïncide avec «Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui de la restitution à la révélation : Volet contemporain». À noter que Moustapha Zoufri est né à Nador où il a poursuivi ses études primaires à Zeghanghane, puis secondaires à Nador et Oujda. Après l’obtention de son baccalauréat, il a rejoint l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles où il a obtenu une licence en arts plastiques et visuels. Il a également intégré l’École supérieure des arts plastiques et visuels de Mons. Moustapha Zoufri a été enseignant des arts plastiques à la Fédération Bruxelles-Wallonie de Belgique et a participé à plusieurs expositions collectives et personnelles en Europe et au Maroc.


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