Art & CultureLe Matin

Neuf artistes tangérois dans «Créa’nord, une confluence de regards»

L’espace d’exposition Galerie Delacroix de l’Institut français à Tanger accueille, jusqu’au 8 mai, neuf artistes-peintres tangérois, dont chacun nous invite, à travers ses créations, à découvrir ce que lui inspire la cité du Détroit.

«Créa’nord, une confluence de regards» montre que la perle du Détroit continue toujours de faire rêver intellectuels et créateurs, même ceux de cette génération. C’est le cas de ces neuf artistes, que sont Itaf Benjelloun, Mohamed Derdoubi, Azzedine Doukkari, Rahima El Arroud, Abdellatif Mehdi, Khalid Mrabet, Youssef Tamli, Houda Terjuman et Yasmina Ziyat qui présentent un panorama de la peinture actuelle inspirée par la ville de Tanger. Car, selon le critique Hicham Benchrif, «quand Tanger parle, cette ville exige plusieurs acuités. Lorsque cette acuité est celle d’un(e) artiste, elle devient parole. Neuf artistes ont uni leurs voix, leurs acuités, leurs disparités pour dire Tanger, pour que Tanger les dise, parce que Tanger dit toujours ses amoureux».

À propos de ces artistes qui exposent, Benchrif les présente comme neuf voix et neuf regards, a cappella, se mettant au diapason d’une vision, celle d’une ville qui a toujours rassemblé le disparate pour composer l’harmonium de son espace, de son temps, de son espace-temps. Rappelant par la même que «le destin de Tanger, depuis toujours, est d’être ce lieu de brassage, ou plus précisément de rencontres…» C’est ce brassage et ce dialogue continu entre les cultures et les arts qui ont permis à ces plasticiens de se rencontrer dans cette même exposition intitulée «Créa’nord : une confluence de regards». Leur sollicitation, à raconter des récits du monde en version picturale, vient du fait que ces neuf artistes, 5 hommes et 4 femmes de tous âges, sont tous résidents ou natifs de Tanger.

Et ce dans l’objectif de dévoiler ce que Tanger, cité mythique, engendre comme richesse créative. Ainsi, «entre les beautés fragiles de Yasmina Ziyat, le burlesque ironique de Azzedine Doukari, les abstractions inquiètes de Mohamed Debdoubi, les couleurs joyeuses de Rahima El Arroud ou encore celles flamboyantes de Khalid Mrabet, l’expressionnisme désespéré de Abdellatif Mehdi, les contemplations étrangement sereines de Houda Terjumann, les mystères émergents d’Itaf Benjelloun ou ceux extatiques de Youssef Tamli», le visiteur découvre de fructueux parcours d’une grande diversité artistique. Une richesse picturale qui dénote d’une intense et multiple créativité que la ville de Tanger accueille à bras ouverts.


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