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Depuis M’diq, la FDT réitère les revendications hautement légitimes de la classe ouvrière

Youssef Aidi :  Nécessité de l’adoption d’une politique efficace et transparente pour l’emploi et de l’implication du secteur privé dans ce chantier national
Abdallah Sibari : L’USFP a de tout temps été aux côtés de la classe ouvrière, soutenant ses doléances légitimes, prônant la paix sociale et appelant  à la fin des disparités sociales

«Nous considérons que la réussite du chantier de l’Etat social passe par une plus grande responsabilité de la part du gouvernement dans le traitement des problèmes sociaux ». C’est ce qu’a souligné Youssef Aidi, secrétaire général de la FDT, lors d’un meeting organisé à l’occasion du 1er Mai à M’diq en présence notamment d’Abdellah Sibari.

Dans son allocution, le secrétaire général de la FDT a souligné que la situation sociale et économique de la classe ouvrière marocaine nécessite de l’audace dans la prise de décision et la capacité de relever les dysfonctionnements tout en les affrontant à travers une responsabilité politique qui fait défaut à la majorité gouvernementale.

Le secrétaire général de la FDT a indiqué qu’il y a lieu de craindre la méthodologie irresponsable de l’exécutif incapable de garantir les préludes fondamentaux de l’Etat social et de réunir les conditions nécessaires pour la réussite de ce chantier.

La FDT a appelé le gouvernement à agir rapidement pour mettre fin à la cupidité des spéculateurs  et des rentiers, et à mettre en place un plan urgent pour sauver la situation et soutenir les classes pauvres et moyennes.

«La conjoncture nationale que nous traversons est difficile, marquée par une inflation galopante et la flambée des prix de tous les biens de consommation, la persistance du spectre de la sécheresse pour la deuxième année consécutive, et le faible taux de croissance», a affirmé Youssef Aidi, ajoutant que le gouvernement avait basé ses prévisions concernant la loi de Finances sur «des hypothèses irréalistes».

«Ce sont des indicateurs qui confirment que nous sommes à la veille d’une étape difficile caractérisée par des difficultés à approvisionner le marché national, l’érosion du pouvoir d’achat des salariés, la recrudescence de la pauvreté et de la précarité de la classe ouvrière», a mis en garde le secrétaire général de la FDT et parlementaire représentant la centrale syndicale à la Chambre des conseillers.

En outre, la FDT a prôné une augmentation générale et équitable des salaires pour faire face à la flambée des prix et l’effondrement du pouvoir d’achat des salariés. 

Youssef Aidi a également appelé à l’adoption d’une politique efficace et transparente au sujet de l’emploi  assurant l’implication du secteur privé dans ce chantier national, tout en veillant à ce que les salariés bénéficient pleinement de leurs droits matériels et syndicaux et en encourageant les jeunes à investir.

«Le bureau central a renouvelé son rejet de l’interprétation arbitraire du Code du travail par le gouvernement et de l’exclusion de la Fédération démocratique du travail du dialogue social malgré sa représentativité  importante dans le secteur public. Il a également appelé à une révision des lois réglementant les élections des salariés afin de les rendre plus équilibrées et équitables en produisant une véritable représentativité équilibrée entre les secteurs public et privé», souligne Youssef Aidi. Et d’ajouter : « Le bureau a, par ailleurs, appelé le gouvernement à la mise en application des accords sectoriels conclus avec les secteurs affiliés à la FDT, au premier rang desquels figurent l’éducation et la santé, soulignant la nécessité de compléter et de renforcer l’approche de dialogue productif avec le reste des secteurs. Il  considère en outre le dialogue comme un moyen et non une fin en soi, tout en précisant que le dialogue qui ne produit pas de solution pratique pour affronter les aspects de la tension sociale est un dialogue creux qui ne bénéficie pas de la confiance des salariés».

Pour le secrétaire général, «le contexte international a conduit, dans ces conditions, à une baisse du niveau des libertés, notamment syndicales, et les luttes de la classe ouvrière ont été violées et soumises à des abus dans la France libre dans des conditions impressionnantes et des scènes choquantes pour un pays qui a toujours prétendu porter le flambeau des droits, des libertés et de la démocratie». «Nous exprimons dans ce contexte notre solidarité absolue et inconditionnelle avec les syndicats des travailleurs en France dans leur lutte face aux projets de liquidation des systèmes de retraite», a-t-il souligné.

«Au niveau régional, la situation n’est pas très différente. Entre l’état d’oppression et de contrainte sans précédent que subissent nos frères du mouvement ouvrier algérien du fait des mesures de régression d’un régime presque isolé, et la série d’arrestations ayant touché nos frères de l’Union générale tunisienne du travail, les pays voisins ont décidé de supprimer le souffle de la classe ouvrière et de la priver de ses acquis avant ses droits dans une contre-révolution sur les ruines des revendications populaires qui appelaient à la liberté, à la démocratie et à une vie décente», a-t-il indiqué. Et de préciser : «Nous célébrons encore une fois le 1er Mai au moment où le peuple palestinien héroïque résiste toujours à une occupation brutale.

Tout en renouvelant notre position historique de solidarité avec nos frères palestiniens, nous saluons la position ferme du Maroc concernant la cause palestinienne. D’autant que le Royaume en a fait une cause aussi importante que notre première Cause nationale», affirme le secrétaire général de la FDT. Et de conclure : «Nous enregistrons également avec fierté le grand effort de l’Agence Bayt Mal Al-Qods pour fortifier l’identité islamique de la Ville Sainte».

Pour sa part, Abdallah Sibari, membre du Bureau politique, n’a pas manqué de faire part de la position de l’USFP qui, de tout temps, a été aux côtés de la classe ouvrière, soutenant ses revendications légitimes, prônant la paix sociale et appelant  à la fin des disparités sociales.

Abdellah Sibari a mis l’accent sur la cohésion entre l’acteur politique et son homologue syndical, œuvrant tous les deux dans le sens d’un front uni pour faire face aux politiques qui affectent en profondeur la politique de l’Etat social. Lequel Etat social qui, d’après la FDT, passe par l’amélioration de la situation matérielle  des salariés et l’instauration d’une stratégie de motivations en faveur des couches sociales précaires, notamment les retraités, les personnes âgées ou celles en situation de handicap.

H. T

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