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Moins de croissance et plus d’inflation

La croissance de l’économie nationale a nettement ralenti au quatrième trimestre 2022, affectée par le ralentissement des activités non agricoles et la baisse des activités agricoles. Tel est le message qui ressort de l’arrêté des comptes nationaux du quatrième trimestre 2022 du Haut-commissariat au plan (HCP).

Selon les données publiées récemment par l’organisme public dirigé par Ahmed Lahlimi Alami,  la croissance se situant à 0,5% au lieu de 7,6% durant le dernier trimestre de l’année précédente.

Le PIB en volume s’est accru de 0,5% au lieu d’une hausse de 7,6% durant le quatrième trimestre de l’année précédente 

Tirée par la demande extérieure, elle « a été réalisée dans un contexte d’une forte inflation et d’une amélioration du besoin de financement de l’économie nationale », souligne le Haut-commissariat dans sa note d’information relative aux comptes nationaux du quatrième trimestre de l’année 2022.

A noter qu’après avoir enregistré un accroissement de 19,1% le même trimestre de l’année précédente, les données recueillies montrent que la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, s’est contractée de 15% au quatrième trimestre 2022.

D’après les explications du Haut-commissariat, cette baisse est attribuée au fort repli observé au niveau des valeurs ajoutées de l’agriculture de 15,1% au lieu d’une hausse de 17,8% et de la pêche de 12,3% au lieu d’une hausse de 53,4%.

Les nouvelles n’étaient pas aussi très bonnes du côté de la valeur ajoutée du secteur secondaire qui, « en volume, a connu un recul de 2,4% au quatrième trimestre 2022 au lieu d’une hausse de 5,4% le même trimestre de l’année précédente », a indiqué le HCP.

Le même document précise que cette baisse s’explique par la baisse des valeurs ajoutées de l’industrie d’extraction de 16% au lieu d’une baisse de 1,5%; du bâtiment et travaux publics (-4,6% au lieu de +6,8%); de l’«Electricité, gaz, eau, assainissement et déchets » (-4,5% au lieu de +7%) ainsi que de la hausse de la valeur ajoutée des « industries manufacturières » (+0,4% au lieu de +5,1%).

La situation n’était également guère meilleure s’agissant de la valeur ajoutée du secteur tertiaire qui « a enregistré un ralentissement de son taux d’accroissement passant de 6,9% le même trimestre de l’année précédente à 4,9% », toujours selon le HCP.

Comme le souligne le Haut-commissariat dans sa note d’information, elle a été marquée par le ralentissement des activités de « Transports et entreposage » (-7,1% au lieu de 16,1%); « Services financiers et assurances » (-5,5% au lieu de 5,9%); « Services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale » (-3,1% au lieu de 3,5%); « Services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale » (-3% au lieu de 3,7%);  « Recherche et développement et services rendus aux entreprises »      (-2% au lieu de 8,5%); « Services immobiliers » (-1,6% au lieu de 3,1%) ainsi que par celles de « Commerce et réparation  de véhicules » (-1,1% au lieu de 7,3%).

Il est à noter que la valeur ajoutée du secteur tertiaire a également été marquée par la hausse des activités de l’« Hébergement et restauration » (+55,4% au lieu de 52,5%) et « Autres services » (+2,4% au lieu de 1,8%).

Il ressort ainsi que « la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu un net ralentissement à 2,3% durant le quatrième trimestre 2022 au lieu de 6,6% le même trimestre de l’année précédente », a conclu le HCP.

Par ailleurs, et tenant compte de la hausse de 2,9% des impôts sur les produits nets des subventions, le Haut-commissariat note que « le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume s’est accru de 0,5% durant le quatrième trimestre 2022 au lieu d’une hausse de 7,6% l’année précédente ».

Précisons qu’« aux prix courants, le PIB a connu une hausse de 5,8% dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 5,3% au quatrième trimestre 2022 au lieu de 4,9% au même trimestre de l’année 2021 », comme le fait savoir le HCP.

Au niveau de la demande intérieure, il ressort des chiffres de l’organisme public qu’elle s’est contractée de 1,7% au lieu d’une hausse de 11,6% la même période de l’année précédente, contribuant négativement à la croissance économique de 1,9 point, au lieu d’une contribution positive de 12,4 points.

S’agissant des échanges extérieurs de biens et services en volume, aussi bien les exportations que les importations, ils ont affiché de fortes hausses durant le dernier trimestre de l’année écoulée. Les chiffres suggèrent qu’ils ont dégagé une contribution positive à la croissance, se situant à 2,4 points au lieu d’une contribution négative de 4,8 points durant le quatrième trimestre 2021.

Quant au besoin de financement de l’économie nationale, il s’est allégé en glissement annuel, passant de 3,9% du PIB à 2,1%.

Alain Bouithy

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