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Placer la question féminine en tête des réformes sociétales pour servir au mieux la réalisation du Maroc de la justice, de l’équité et de la dignité

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Le responsable ittihadi a mis en avant que le projet social-démocrate adopté par le parti a toujours été attaché à la mise de la question féminine au centre de la lutte démocratique pour la réalisation de la justice sociale et du développement global. A cet effet, a-t-il développé, depuis le Congrès extraordinaire de 1975, l’USFP n’a  de cesse de miser sur la participation de la femme à la lutte pour la mutation démocratique tout au long du cheminement politique du parti (…)

Là-dessus, le Premier secrétaire de l’USFP a précisé qu’en dépit des mutations qu’a connues le parti du fait des développements du paysage politique national, il a continué de plaider avec acharnement pour les droits politiques, économiques et sociaux de la femme «  comme l’ont souligné les documents du 5ème Congrès national tenu en 1989 ».

Ainsi « si l’Union socialiste des forces populaires a été à l’avant-garde du mouvement progressiste s’activant dans la défense de la question féminine à partir de son positionnement dans l’opposition, elle est parvenue, en dirigeant le gouvernement de l’alternance consensuelle, à favoriser une position avancée dans le programme de l’instauration de l’égalité et la lutte contre la ségrégation de même que la réhabilitation de la femme marocaine (…) »   a-t-il rappelé avant de soulever que la démocratie, au milieu de ce nouveau développement, ne se limite pas à légiférer et mettre en place les institutions mais s’étend pour inclure toutes les institutions sociétales, dont en tête l’institution familiale et les rapports familiaux (…).

Driss Lachguar a enchaîné en indiquant dans ce contexte que la citoyenneté se révéle le moyen optimal de réaliser l’égalité entre tous les citoyens en matière de droits et de libertés ainsi que l’éradication de toutes les formes de ségrégation, notamment celle actant les différences ayant trait au genre, étant l’obstacle le plus flagrant  devant tout projet de développement…

Hanane Rihab
La perspective visée est l’avènement d’un statut servant l’intérêt de la famille marocaine sous toutes ses expressions

Pour le Premier secrétaire, l’expérience du parti concernant la gestion des affaires publiques a permis de développer sa conception politique de manière à placer la question féminine en tête des réformes sociétales essentielles à la faveur de la réalisation du Maroc de la justice, de l’équité et de la dignité.

A cet égard, il a mis en avant que, fidèle à son militantisme partisan assidû qui était accompagné par l’Organisation féminine ittihadie et attaché à la préservation des importants acquis qui ont été couronnés par l’adoption du texte constitutionnel avec ses dispositions essentielles, notamment l’article 19 qui dispose l’impératif de réaliser l’égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines, le 9ème Congrès national de l’USFP en 2012 a mis l’accent sur la nécessité de l’application et l’opérationnalisation démocratique de la Constitution (la création de l’instance de la parité, la lutte contre toutes les formes de ségrégation, la mise en place de la loi de lutte contre les violences contre les femmes, la révision des lois pénales, civiles et commerciales, la mise en œuvre de la Moudawana) …

« Nous avons confirmé notre position constante quant aux droits de la femme et à son rôle à côté de l’homme sur un même pied d’égalité. Nous n’admettrons pas de recul et nous ne pouvons nous soumettre à de quelconques visions idéologiques contraires à l’orientation de notre pays disposant par ailleurs le respect des conventions et traités internationaux consistant à promouvoir le rôle de la femme dans la société et défendant ses droits matériels et moraux », a souligné le dirigeant usfpéiste.

Et de conclure, après avoir évoqué la période de la pandémie du Covid et le rôle remarquable qu’y ont joué les femmes marocaines aux côtés des hommes (…) que « nous sommes désormais tenus, comme l’a rappelé Sa Majesté le Roi, d’examiner les dysfonctionnements entravant l’activation de l’actuelle Moudawana et évaluer les réponses à toutes les problématiques posées de sorte à servir l’intérêt de la patrie et l’intérêt optimal de la famille dans le cadre général du référentiel constitutionnel, à savoir le renforcement de l’identité nationale, la consolidation de l’ouverture sur les valeurs universelles et la protection de la dignité humaine.

C’est ce qui nous incite, dans le parti et son secteur féminin, à adhérer fortement à la dynamique lancée par Sa Majesté le Roi à travers la présentation de la vision politique pour laquelle a longtemps plaidé l’USFP sur la voie de la justice sociale, l’égalité et la dignité… »

D’autre part, dans son intervention, Hanane Rihab, présidente de l’Organisation des femmes ittihadies a noté que les révisions préconisées de la Moudawana de même que les discussions et les propositions y afférentes ne doivent pas être sujettes à de quelconques formes de polarisation tant idéologique que sur la base d’un conflit imaginaire entre les hommes et les femmes.

La présidente de l’OFI a estimé, à ce propos, que la perspective que l’on vise, c’est l’avènement d’un statut servant l’intérêt de la famille marocaine sous toutes ses expressions et à même de contribuer à la stabilité et l’équilibre familiaux.

Hanane Rihab a souligné, en outre, que la loi ne devrait pas uniquement refléter le niveau de conscience de la société mais motiver son développement et sa libération, ajoutant  que l’on ne devrait pas admettre certaines manifestations contraires aux droits de l’Homme, particulièrement les femmes et les enfants sous prétexte qu’il s’agit de coutumes et traditions sociales !
Et d’enchaîner que si certaines régions du pays légalisent le mariage des mineures en dépit des drames qu’il occasionne, émettre une loi qui interdit de telles pratiques comme considérer ce type de mariage comme une tradition héréditaire en les incriminant pourrait au fil du temps en changer la portée mentale (…)

La dirigeante du secteur féminin ittihadi a estimé, dans la même veine que les révisions attendues se doivent de traiter nombre de questions cruciales telles que celles relatives à l’affiliation (…) mettant l’accent sur la nécessité de permettre aux enfants nés hors mariage de jouir des mêmes droits qui profitent à ceux nés dans le cadre de l’institution du mariage.

Hanane Rihab a évoqué de nombreuses problématiques dénotant d’injustices subies par les femmes et les enfants telles que les conditions de la pension alimentaire à la suite du divorce, le droit de tutelle qui exclut la femme, pénalisant la situation des enfants en ce qui concerne leur scolarité ou leurs documents administratifs à titre d’exemple…

S’agissant, d’autre part, de la procédure de la réconciliation des époux séparés, la présidente de l’Organisation des femmes ittihadies suggère qu’elle doit relever d’une institution autonome spécialisée ayant recours à des cellules au sein des tribunaux composées d’experts en psychiatrie, en sociologie, et de prédicateurs religieux et chargées d’examiner les demandes de divorce ou les tentatives de réconciliation et d’accompagner les intéressés dans ces démarches.

A l’issue des différentes interventions de la délégation de l’Union socialiste des forces populaires devant la Commission chargée de la révision de la Moudawana, le Premier secrétaire, Driss Lachguar, a présenté certaines observations, suggestions et conclusions relatives à la vision du parti quant à la réforme préssentie.

Rachid Meftah

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