Pour l’écrivain, le premier prix est un premier pas vers la célébrité et davantage de créativité

Le premier prix que l’écrivain reçoit a un goût particulier et différent, dans la mesure où il lui permet de faire son premier pas vers la célébrité et vers un avenir meilleur, a indiqué le poète marocain Mourad Kadiri, président de la Maison de la poésie au Maroc, soulignant que ce prix trace le chemin de l’auteur et définit son orientation vers la créativité.

M. Kadiri, qui animait une conférence, organisée par le Forum des « Prix arabes » dans le cadre des activités de la Foire internationale du livre de Riyad 2022, en présence du secrétaire général du Prix, Abdulaziz Alsebail, et avec la participation d’écrivains du Maroc, d’Égypte, de Syrie, d’Irak et d’Arabie saoudite, a indiqué que ce Forum, qui a été créé à l’initiative du Prix du Roi Fayçal, vise à inciter les écrivains à parler des premiers prix qui leur ont été décernés comme un catalyseurs pour plus de créativité.

La conférence, à laquelle ont pris part des écrivains arabes qui ont remporté des prix arabes et internationaux, a mis en exergue l’impact du premier prix sur la carrière de chaque écrivain, en tant que source de créativité, reflétant son talent.

A cet égard, les participants ont souligné que pour les écrivains la valeur morale des prix est plus importante que celle pécuniaire, passant en revue, dans ce sens, leurs expériences personnelles avec les prix arabes et internationaux qu’ils ont remportés au cours des années de créativité et l’impact de ces prix sur leur parcours créatif.

Dans ce cadre, le poète irakien, Ali Jaafar Al Alak, a indiqué que la valeur du prix est morale, dans le sens où il opère un changement important dans sa vie, tandis que sa valeur matérielle ne fait que passer les poètes et les romanciers de la pauvreté à un niveau de vie décent.

Il a ajouté que pour un écrivain qui n’a pas eu la chance de remporter un prix, cela ne signifie pas que sa créativité n’a aucune valeur, soulignant la responsabilité morale dans la mesure où il doit opter pour la qualité au détriment de la quantité des oeuvres.

Pour sa part, la romancière égyptienne, Reem Bassiouni, a expliqué que le prix décerné à l’écrivain est une responsabilité qui implique une approche et un rendement différent.  « L’écrivain doit communiquer une expérience humaine au plus grand nombre de lecteurs », a-t-elle dit, estimant que cela pousse l’écrivain à améliorer ses œuvres, car un travail de qualité arrive toujours au public avec ou sans prix.

« Nous parions sur la culture et la conscience du lecteur », a-t-elle noté, expliquant que « notre premier devoir en tant qu’écrivain est de construire des passerelles entre les peuples et les cultures, de surmonter les différences et les idéologies et de consacrer les valeurs humaines ».

De son côté, le romancier saoudien, Abduh Khal a salué l’initiative du Prix du Roi Fayçal d’avoir créé le Forum des « Prix arabes », indiquant que les prix ne doivent pas restreindre la créativité de l’écrivain. « C’est l’auteur qui donne de la valeur au prix”, a-t-il insisté, soulignant qu’il doit écrire librement et sans restriction, pour ne pas devenir prisonnier du prix. » 

Le Forum des « Prix arabes », créé au siège du Prix du Roi Fayçal, comprend des prix du Maroc, de la Jordanie, des Émirats, du Bahreïn, de la Tunisie, de l’Arabie saoudite, du Soudan, d’Oman, de l’Irak, du Koweït, de l’Égypte, de la Mauritanie, de la Palestine et du Liban.

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