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Quasi-stagnation de la valeur ajoutée du secteur manufacturier au premier semestre

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Les données publiées récemment par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Economie et des Finances, font apparaître une quasi-stagnation de la valeur ajoutée du secteur manufacturier au titre du premier semestre 2022.

Comme l’a souligné la DEPF dans sa note de conjoncture du mois de novembre 2022 (N°309), cette quasi-stagnation intervient après une hausse de 9,7% enregistrée un an auparavant et un repli de 10,5% observé au premier semestre 2020 sous l’impact de la pandémie de Covid-19.

A titre de rappel, en dépit du contexte international peu favorable, la valeur ajoutée du secteur manufacturier s’était redressée de 2,3% au deuxième trimestre 2022, après une baisse de 2,4% au premier trimestre de la même année.

L’analyse des données relatives à ce secteur, au terme du premier semestre 2022, montre que l’évolution positive a concerné notamment la «fabrication de produits alimentaires et de boissons» (+2,4%), la «fabrication de matériel de transport» (+6,3%), la «fabrication de produits métallurgiques de base et d’ouvrages en métaux, sauf machines et matériel» (+4,3%) et la «fabrication de matériel électrique» (+8,2%).

D’après ces mêmes données, cette évolution a également concerné la «fabrication de produits pharmaceutiques de base et de préparations pharmaceutiques» (+5,1%), la «fabrication de textiles, d’articles d’habillement, de cuir et d’articles de cuir» (+1,4%) et la «fabrication d’articles en bois et en papier; imprimerie et reproduction de supports» (+2%).

La DEPF a en revanche  noté une baisse de 6,6% au niveau de la «fabrication de produits chimiques» et de 1,2% au niveau de la «fabrication d’articles en caoutchouc et en matières plastiques, et autres produits minéraux non métalliques», a-t-elle indiqué dans sa note.

Qu’à cela ne tienne,  les données recueillies par le Haut-commissariat au plan (HCP) et élaborées par le DEPF suggèrent que la valeur des exportations du secteur manufacturier a poursuivi globalement sa croissance au troisième trimestre 2022.

De ces chiffres, il ressort que « le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) s’est établi à 71,3%, au titre du troisième trimestre 2022, d’après les derniers résultats de l’enquête de conjoncture de Bank Al-Marghib auprès du secteur manufacturier, soit quasiment le même niveau enregistré l’année précédente (-0,3 point) », a expliqué la DEPF.

Des mêmes données, il apparaît que, par rapport à son niveau d’avant la crise, le TUC a baissé de 1 point au troisième trimestre 2022, après avoir perdu 2 points au deuxième trimestre 2022 et le double (4) au premier trimestre de cette année.

En se situant à 74%, en septembre 2022, le TUC a connu une amélioration d’1 point par rapport au mois de septembre 2021. Selon les observations de la DEPF,  «le TUC du mois de septembre 2022 s’est également accru de 1 point par rapport au même mois de l’année 2019, profitant, comparativement à ces deux années, d’un accroissement dans l’ensemble des branches d’activité, excepté pour celle des industries chimiques et para-chimiques ».

S’agissant des échanges avec l’extérieur du secteur manufacturier, la DEPF a fait état d’un raffermissement notable de la valeur des exportations du secteur au troisième trimestre 2022, en glissement annuel.

Il s’agit notamment de la valeur  des exportations des dérivés de phosphate (+39,2%), de l’automobile (+46,5%), du textile et cuir (+16,8%), de l’aéronautique (+37,2%), de l’électronique et électricité (+39,2%) et de l’industrie alimentaire (+7,6%).

Alain Bouithy

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