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Tableau peu encourageant de la situation du marché national et mondial du travail

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Le Haut-commissariat au plan (HCP) a publié récemment son rapport concernant la situation du marché du travail au niveau national, au troisième trimestre 2022, quelques jours seulement après la parution du rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui a brossé un portrait peu encourageant de la situation du marché mondial du travail.

Si a priori les chiffres sont prometteurs, le taux de chômage au Maroc passant de 11,8% à 11,4%, il est à noter que celui-ci a augmenté d’environ un point pour les femmes et pour les jeunes de 15 à 24 ans, allant respectivement de 16,5% à 17,8%, et de 31,0% à 31,7%.
En parallèle, celui-ci a subi une croissance négative en milieu urbain, passant de 16% à 15% ce trimestre, pour stagner en milieu rural à un taux de 5,2%.

Le rapport ajoute que le nombre de personnes appartenant à la population active et en situation de sous-emploi a atteint les 911.000, le taux de sous-emploi étant passé à 8,5% contre 9,5% le trimestre précédent, et ce au niveau national.
Cette baisse est constatée aussi bien au niveau urbain (7,5% contre 8,6%) qu’au niveau rural (9,9% contre 10,8%).

Ces chiffres se révèlent peu encourageants à l’aune des bouleversements que connaît le paysage social marocain, caractérisé par des attentes concrètes pour plus de représentation, d’équité et d’égalité des sexes en milieu du travail; ainsi que plus d’opportunités pour les jeunes.
 
OIT : Des perspectives extrêmement incertaines
 
Le rapport de l’OIT est sans appel : les perspectives mondiales du marché du travail se sont détériorées au cours des derniers mois. Si ces tendances persistent, le nombre d’emplois disponibles devrait diminuer et la croissance de l’emploi mondial devrait connaître une baisse substantielle au dernier trimestre de 2022.

En effet, les inégalités et le chômage devraient augmenter alors qu’une série de crises dans le monde politique et économique affecte la croissance du marché du travail. La crise première étant le conflit ukrainien.

Toujours selon l’OIT, l’impact négatif de ce conflit s’est fait sentir à travers l’inflation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, la baisse des salaires réels, la montée des inégalités, et l’augmentation des dettes. Le ralentissement de la croissance économique et la baisse de la demande globale entraînent également une baisse de la demande d’emplois et instaurent un climat perturbé par les incertitudes et la détérioration des prévisions affectant l’emploi.

Le rapport enjoint à ce que le dialogue social soit institué afin de  prendre les mesures nécessaires afin de  à même de faire face au ralentissement du marché du travail. Celles-ci doivent non seulement lutter contre l’inflation, mais aussi se concentrer sur son impact plus large sur les emplois, les entreprises et la pauvreté. Les auteurs préviennent donc qu’un durcissement excessif des politiques pourrait nuire de manière disproportionnée aux emplois et aux revenus aussi bien dans les pays développés que ceux en voie de développement.

Nizar Ghennem (Stagiaire)

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