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L’Australie réclame aux États-Unis l’abandon de l’extradition de Julian Assange

Des hommes politiques australiens de tous bords ont conjointement exhorté le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, à renoncer à l’extradition de Julian Assange depuis le Royaume-Uni.

À l’unisson, 48 membres du Congrès et sénateurs, dont 13 du parti travailliste au pouvoir, ont mis en garde contre les sanctions à l’encontre du fondateur de WikiLeaks, qui « créeraient un dangereux précédent » pour la liberté de la presse et nuiraient à la réputation des États-Unis, pourrait-on lire dans le journal britannique The Guardian.

M. Assange, citoyen australien, est maintenu en détention dans la prison londonienne de Belmarsh, où il résiste à la tentative des États-Unis de le faire extrader pour qu’il puisse faire face à des accusations liées à la publication de centaines de milliers de documents divulgués sur les guerres en Afghanistan et en Irak, ainsi que de câbles diplomatiques, continue l’auteur de l’article.

Les membres du parti travailliste, de la coalition, des Verts et des partis d’opposition ont publié mardi une lettre ouverte dans laquelle ils implorent M. Garland de « renoncer à la procédure d’extradition et de permettre à M. Assange de rentrer chez lui ».

« Si la demande d’extradition est approuvée, les Australiens assisteront à l’expulsion de l’un de nos citoyens d’un partenaire d’Aukus vers un autre – notre allié stratégique le plus proche – et M. Assange risque de passer le reste de sa vie en prison », indique-t-on dans la lettre, toujours selon la même source.

« Cela créerait un dangereux précédent pour tous les citoyens du monde, les journalistes, les éditeurs, les organisations de médias et la liberté de la presse. Cela serait également inutilement préjudiciable aux États-Unis en tant que leader mondial de la liberté d’expression et de l’État de droit », continue-t-on.

Le courrier indique que les accusations, qui comprennent 17 chefs d’accusation au titre de la loi sur l’espionnage et un chef d’accusation au titre de la loi sur la fraude et l’abus informatiques, sont liées aux actions de M. Assange « en tant que journaliste et éditeur » qui a publié des informations « contenant des preuves de crimes de guerre, de corruption et d’atteintes aux droits de l’homme ».

En outre, les membres de la Chambre et du Sénat ont comparé les poursuites engagées contre M. Assange au cas de l’ancienne analyste du renseignement de l’armée américaine, Chelsea Manning, qui a été libérée en 2017 lorsque Barack Obama a commué sa peine de 35 ans de prison militaire pour avoir divulgué des informations.

Dans la lettre, il est, par ailleurs, écrit que M. Assange, qui s’est initialement réfugié dans l’ambassade de l’Équateur à Londres, a été effectivement incarcéré pendant plus d’une décennie sous une forme ou une autre, alors que la personne qui a divulgué des informations classifiées a vu sa peine commuée.

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