Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la Semaine nationale des villes durables 2022, visant à mobiliser les acteurs étatiques et non étatiques, pour développer le débat territorial en tant qu’opportunité annuelle pour réfléchir sur les acquis et les défis des entités urbaines, à travers des activités d’éducation à la citoyenneté et aux valeurs et comportements civiques, et des activités de terrain et des rencontres d’échange et de dialogue entre les différents acteurs et parties prenantes.
La conférence, qui a connu la participation de personnes concernées par la protection de l’environnement et le développement local ainsi que des acteurs de la société civile, a été marquée par la présentation d’un exposé sur les villes marocaines face aux défis du développement durable. Les participants ont souligné que la transition vers le développement durable doit être basée sur une approche méthodologique et un processus de changement sur le long terme, tout en adoptant des plans d’action selon des priorités et mécanismes de pilotage, de contrôle et d’amélioration continue.
Il a été aussi question du plan d’action du Conseil communal de Marrakech pour les six prochaines années, comportant près de 400 projets répartis sur 4 axes relatifs notamment aux volets de la durabilité, qui concerne la mobilité durable et l’infrastructure routière (74 projets), en plus du volet du développement social, le renforcement de l’efficacité énergétique, le développement de la production de l’énergie, la création de grands espaces verts, et la gestion rationnelle des déchets ménagers.
Les intervenants ont également mis l’accent sur la nécessité de répondre à plusieurs problématiques et à la mise en place de plans de nature à accompagner le développement et la croissance démographique et l’extension urbanistique, relevant l’impératif d’une mobilisation collective pour tirer profit de l’intelligence des villes et la contribution individuelle et collective dans les chantiers à ouvrir en vue d’alléger la pression de la population et les entreprises sur l’énergie.
Le président de l’AESVT, Abderrahim Ksiri, a relevé que l’organisation de cette conférence entre dans le cadre du dialogue national sur les villes durables visant à débattre de cette question à travers de nouveaux critères de nature à contribuer à faire face aux crises consécutives relatives à l’énergie, l’eau et l’alimentation.
«Nous sommes appelés à transformer ces problématiques en opportunités pour la création de postes d’emploi, le renforcement de l’attractivité et la compétitivité de nos villes», a-t-il ajouté, mettant l’accent sur l’importance des villes dans le renforcement de l’attractivité et la compétitivité socioéconomique.
Dans ce cadre, il a relevé la nécessité de la gestion de l’urbanisme de façon participative et la construction de routes reliant Marrakech et certaines villes satellites, en vue de créer une certaine concorde en plus du renforcement de la résilience aux changements climatiques.
Le chef de service de la gestion environnementale au sein de la Direction régionale de l’environnement, Karam Amzil, a, quant à lui, relevé que la rencontre vise la sensibilisation à l’importance des villes et des contraintes qu’elles connaissent étant donné que les villes représentent 3% de la superficie de la planète, 75% de la consommation énergétique et 80% de l’émission de gaz à effet de serre.
Cette conférence a été une occasion pour débattre des approches à adopter en vue de développer les villes durables dans le cadre du Nouveau modèle de développement, a-t-il insisté, mettant l’accent sur les projets programmés à Marrakech dans le cadre de la réalisation du développement durable à travers plusieurs axes de développement.
