L’ambassadeur est revenu sur les rapports entre l’Algérie et le Maroc. Il a expliqué à quel point la jalousie à l’égard du Royaume tenaille l’esprit des dirigeants algériens. Driencourt a évoqué une réunion entre le président Abdelaziz Bouteflika et le président Emmanuel Macron, alors fraichement élu à l’Elysée. Très affaibli, Bouteflika, raconte l’ambassadeur, éprouvait une jalousie excessive à l’endroit du Maroc, dont les liens étroits avec les hautes personnalités politiques françaises l’indisposaient. « Il ne supportait pas que les Français aient tant d’amitié pour le Roi du Maroc », a-t-il confié.
Cette jalousie s’est manifestée au grand jour lors d’une rencontre avec le journaliste Jean-Pierre Elkabach où l’ancien président algérien s’est montré gêné par les séjours fréquents de Jacques Chirac au Maroc. « On sentait une jalousie terrible », a lâché le diplomate français au JDD.
En effet, les confidences de Xavier Driencourt sur l’Algérie confirment ce qu’avait dit l’ex président Nicolas Sarkozy dans son livre « Le Temps des tempêtes ». L’ancien locataire de l’Elysée a rappelé qu’Abdelaziz Bouteflika ne ménageait aucun effort, lors de leurs tête à tête, pour l’interpeller sur ses relations avec le Maroc, à tel point qu’il le « blâmait » pour le rapprochement entre la France et le Maroc.
Il n’échappe à personne le régime algérien éprouve un ressentiment historique à l’égard du Maroc à cause d’un complexe historique qui s’est transformée en une haine viscérale au fil du temps. Le régime actuel, incarné par le duo Tebboune-Chengriha, illustre parfaitement la haine que porte le voisin de l’est en coupant les liens diplomatiques et en inculquant ce ressentiment dans l’esprit de la population algérienne qui s’est habituée à insulter ignoblement les Marocains dans les stades et les manifestations.