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L’humeur Il y a des circonstances, mais…

Les critiques dithyrambiques qui accompagnent le feuilleton « Kayna Dorouf » sont-elles justifiées ? Voyons. La semaine dernière, nous écrivions ici-même que les thèmes développés étaient fédérateurs, que le scénario proposait des rebondissements fluides, que les dialogues étaient proches des gens, que la réalisation pratiquait un rythme soutenu.

On réitère et on avance. Le succès auprès d’une large frange des téléspectateurs de Al Aoula peut être lu autrement. « Kayna Dorouf » dit au public ce qu’il veut entendre à travers un langage policé destiné à l’ensemble de la famille et où défilent plusieurs thématiques entre heurs et malheurs sur des tons aseptisés, parfois houleux mais dans le respect forcé qui finit par caractériser l’œuvre. Il y a l’après case prison grossièrement développé dans le sens où on est systématiquement rejeté par une société globalisante des cas à l’envi.

Nous sommes alors heurtés à des incompréhensions qui tombent sous le sens, ballotés entre le réel et son contraire, pour arriver au message qui dit que l’enfermement n’est pas recommandé. Au menu également des histoires d’amour et de fraternité exposées sous la forme de règles à suivre. Nous sommes aussi invités à fréquenter un quartier paisible jusqu’à l’ennui et où la solidarité est innée. Il y a, conjointement, ce don d’organe qui suscite l’ire d’un spécialiste reprochant à la scénariste de tronquer la réalité.

Le trafic de drogue n’est pas en reste puisqu’il est présent dans des conditions luxueuses, loin des bas-fonds et de leurs dérivés. On croise, ailleurs, le viol et les ouï-dire qui l’accompagnent avec l’espoir comme planche de salut. Et puis, nous sommes mêlés à ces salauds de riches qui ne pensent qu’à s’enrichir davantage, ces créatures sans scrupule qui trichent, volent et ne s’excusent même pas ! Tous pareils ? N’exagérons rien, il y a aussi leurs victimes, souvent aussi nanties qu’eux. Bref, « Kayna Dorouf » compte trente épisodes. Pour l’instant.           



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