Quid de l’après Aïcha Ech-Chenna ?

À l’occasion du 40ème jour de la disparition de Aïcha Ech-Chenna, la pasionaria des mères célibataires, qui a consacré une grande partie de sa vie à la défense de leur dignité et de celle de leurs enfants, l’Association médicale pour la réhabilitation des victimes de violences et de traitements abusifs, en partenariat avec la Commission régionale des Droits de l’Homme de la région de Casablanca-Settat, l’Association démocratique des femmes du Maroc et l’Association Marocaine de lutte contre la Violence à l’Egard des Femmes, ont aux dernières nouvelles organisé une rencontre visant à investir les acquis des leaders de l’action en faveur de ces mères «hors du commun».

Ceci vise, avant toute chose, d’entrevoir les pistes d’une approche globale et coopérative garantissant la dignité de la mère célibataire et de son enfant, conformément aux obligations du Maroc dans le cadre de la référence internationale dans les registres onusiens des droits de l’Homme, de l’enfance et des femmes vulnérables.

Née à Casablanca en 1941, Aïcha Ech-Chenna déménage à Marrakech avant de revenir à Casablanca en 1953. Très tôt orpheline de père, elle a suivi des études d’infirmière, puis a exercé le métier d’animatrice sanitaire et sociale.

En 1985, elle a fondé l’Association Solidarité Féminine (ASF) pour défendre les droits des femmes et des enfants abandonnés. Elle fait paraître le livre «Miseria», un recueil d’histoires de victimes (femmes de ménage maltraitées ou enfants abandonnés) qui ont profondément marqué l’opinion publique marocaine.