Au Brésil, les yeux rivés sur le retour de Bolsonaro au pays

Le retour ce jeudi dans son pays de l’ancien président brésilien, Jair Bolsonaro (droite) tient en haleine un peuple divisé depuis l’assaut de partisans de l’extrême droite, le 8 janvier dernier, contre le siège des trois pouvoirs.

Bolsonaro, qui fait l’objet de plusieurs enquêtes auprès de différentes instances judiciaires, devrait arriver sur un vol régulier à l’aéroport de Brasilia à 7h10 (10h10 GMT) en provenance d’Orlando, aux Etats-Unis, où il réside depuis le 30 décembre. L’annonce a été faite par son parti, le Parti libéral (PL).

Selon le quotidien O Globo, la Police fédérale (PF) a mis en place des mesures sécuritaires pour le retour de Bolsonaro, comme exigé par le PL. « Dès que le vol atterrira à l’aéroport de Brasilia demain, à 7h10, une équipe d’agents de la PF entrera dans la classe affaires de l’avion pour récupérer Bolsonaro avant de le transporter vers sa maison à bord d’une voiture de la police », détaille la même source.

De là, il se rendra au siège du PL, où il sera reçu lors d’une cérémonie privée par son épouse Michelle et par les leaders de cette formation politique dans laquelle, à partir de la semaine prochaine, il assumera le poste de président honoraire.

Bolsonaro n’envisage pas de prononcer de discours publics ni à l’aéroport ni au siège du PL, même s’il est probable que ses partisans viendront l’accueillir dans ces lieux ou dans sa maison.

Les autorités régionales de Brasilia ont annoncé qu’elles établiraient ce jeudi des blocages autour des bâtiments publics de l’Esplanade des Ministères, où se trouve le siège des trois pouvoirs, pour éviter les troubles.

Le 8 janvier, des milliers de partisans de l’extrême droite ont envahi et saccagé les siège de la présidence, du Congrès national et de la Cour suprême, lors d’une « tentative de coup d’État », perpétrée une semaine après l’investiture de Lula Da Silva (gauche).

Malgré cela, le gouvernement de Lula a assuré mercredi qu’il n’avait aucune sorte de « préoccupations » quant au retour éventuel du leader de la droite.

« Le gouvernement et le président Lula n’ont aucune opinion ni aucune inquiétude » sur le retour au pays d’ »un citoyen qui se dit de l’opposition », a assuré le ministre des Relations institutionnelles, Alexandre Padilha.

Dans une interview cette semaine, Bolsonaro a déclaré qu’il ne lui avait « jamais » traversé l’esprit de lancer un coup d’État.

« Si j’avais voulu faire un coup d’État, je l’aurais fait pendant que j’étais président, mais cela ne nous a jamais traversé l’esprit », a-t-il dit.

Bolsonaro est arrivé à Orlando deux jours avant de quitter le pouvoir avec un visa spécial A-1 pour un séjour d’un mois, qu’il a changé avant son expiration, pour un visa touristique de six mois.

Durant son séjour à Orlando, Bolsonaro a séjourné au domicile d’un célèbre lutteur d’arts martiaux mixtes, José Aldo, et a mené une vie normale avec des visites de supermarchés, de restaurants et de temples, selon des vidéos postées sur les réseaux par ses followers.

Il a également organisé un rassemblement massif avec ses partisans et a été l’un des principaux intervenants au forum politique conservateur à Miami, où il a rencontré l’ancien président américain, Donald Trump.

Depuis son arrivée aux États-Unis, il a annoncé son retour au Brésil à plusieurs reprises, mais a changé à chaque fois d’avis concernant la date.

Avec MAP


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