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la France estime « avoir protégé une ressortissante française »

L’exfiltration de l’activiste algérienne, Amira Bouraoui qui a rejoint clandestinement la Tunisie avant de rejoindre le territoire français a déclenché une nouvelle crise entre Alger et Paris.

La France a réagi officiellement, ce jeudi, à l’affaire de l’exfiltration de la gynécologue et activiste algérienne, Amira Bouraoui, qui a suscité la colère des autorités algériennes. La première réaction française est faite par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, François Delmas, cité par différents médias français.

Ce responsable a défendu l’action de la représentation diplomatique française en Tunisie et a estimé que « Amira Bouraoui est une ressortissante française et qu’à ce titre, les autorités françaises exercent leur protection consulaire ». « Il s’agit d’une procédure qui ne ressort d’aucune manière de l’ordinaire », a-t-il soutenu.

Sur l’impact de cette affaire sur les relations algéro-françaises qui traversent déjà une zone de turbulences, François Delmas a affirmé que son pays entend continuer à approfondir la relation avec l’Algérie ». Il a également refusé « de commenter la décision de l’Algérie de rappeler son ambassadeur ». « C’est une décision algérienne qu’il ne m’appartient pas de commenter. Pour notre part, nous entendons continuer à travailler à l’approfondissement de notre relation bilatérale », a-t-il déclaré.

A une question sur une éventuelle remise en cause de la visite du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, à Paris en Mai prochain, le porte-parole du Quai d’Orsay n’a pas également souhaité répondre. Le même responsable a également refusé de s’exprimer sur ce qui s’est passé, entre vendredi 3 février et lundi 6 février, à Tunis, en Tunisie, c’est-à-dire depuis l’arrivée de l’activiste algérienne sur le territoire de ce pays jusqu’à son exfiltration.

Amira Bouraoui a été condamné, en 2020 en Algérie pour « atteinte à l’islam » dans des publications sur les réseaux sociaux. Emprisonnée pendant quelques mois, la gynécologue de 46 ans a été remise en liberté provisoire, avec une interdiction de sortie de territoire (ISTN). Vendredi 3 février, elle a réussi à voyager en Tunisie d’où elle a tenté de prendre l’avion pour rejoindre Lyon en France en utilisant son passeport français, obtenu grâce à son mariage avec un franco-algérien en 2007.

L’intervention de l’ambassade de France à Tunis qui lui a permis de rejoindre Lyon a déclenché une nouvelle crise entre l’Algérie et la France. Mercredi 8 février, le président, Abdelmadjid Tebboune a décidé de rappeler l’ambassadeur d’Algérie en France avec « effet immédiat » pour « consultations ».

Dans deux communiqués diffusés mercredi, la Présidence et le ministère des Affaires étrangères algériens ont dénoncé une « exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne ».


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