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Quand Marianne excelle dans les bricolages confusionnistes contre le ‎Maroc

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Par Adil ZAARI JABIRI (Agence MAP)

Le Magazine français Marianne vient de gratifier ses lecteurs, avides d’écrits amphigouriques, ‎d’un dossier rebutant par sa longueur, grossier par les affabulations qu’il étale sur le Maroc. Ce ‎réquisitoire, sans queue ni tête contre le Royaume et ses institutions, échafaudé essentiellement sur ‎du qu’en-dira-t-on, des sources anonymes et des extrapolations tirées par les cheveux, fait partie de ‎la logorrhée d’un autre temps insidieusement distillée contre le Maroc depuis quelque temps dans les ‎médias français.‎

Sans le moindre souci d’équilibre et reprenant à son compte, dans un parti pris scandaleux, les ‎élucubrations de ses confrères grincheux et revanchards sur le logiciel « Pegasus », sur de prétendues ‎‎“ingérences” du Royaume dans la gestion du culte musulman en France ou le scandale de corruption ‎qui secoue le Parlement européen, Marianne sert à ses lecteurs pavloviens une ragougnasse froide ‎que l’on donnerait même pas à son chien.‎

Sur les vingt-et-une pages de ce “dossier” qui suinte la rage, Marianne apprend à ses lecteurs ‎que le Maroc mène la France par le bout du nez, à travers ce que le magazine appelle “un activisme ‎de l’ombre” et un « entrisme ingénieux » où se mêlent “espionnage” via des moyens à la pointe de la ‎technologie et infiltration via des “agents 007” disséminés un peu partout à travers l’hexagone et ‎dont la mission “très spéciale” est de convaincre le gotha politique français d’adopter la même ‎position que celle de la longue liste des pays européens, africains, arabes, américains et asiatiques sur ‎le Sahara marocain.‎

Sur cette question justement, Marianne, aujourd’hui en perte de repères professionnels et ‎idéologiques après ses longues pérégrinations, tantôt gaucho tantôt facho, commet un impair ‎monumental quand il claironne comme vérité absolue que “le dossier est pourtant clos depuis que, en ‎‎1975, la Cour de justice internationale a tranché, estimant, comme l’ONU, que le Maroc et les ‎Sahraouis (représentés par le front polisario) constituent deux peuples distincts et qu’un processus ‎d’autodétermination est nécessaire. En clair: un référendum”. Or, jamais la Cour internationale de ‎Justice (CIJ) n’a parlé de peuple ni de territoires distincts. Elle a, par contre, souligné les liens ‎indéfectibles d’allégeance entre les Sultans du Maroc et les tribus du Sahara, ce qui constitue une ‎preuve irréfutable de l’appartenance de ce territoire au Royaume du Maroc.‎

Quant à l’option référendaire que les gratte-papiers de Marianne ressortent des décombres, elle ‎a été abandonnée, il y a longtemps, par l’ONU qui privilégie désormais la solution politique ‎négociée, consacrant la prééminence du plan d’autonomie présenté par le Maroc et soutenu par la ‎communauté internationale comme solution définitive à ce différend artificiel.‎

Au fil de son fatras à charge contre le Maroc, Marianne commet l’outrecuidance d’inventer ‎des «sources» qu’elle n’identifie jamais ou en cite d’autres qui feraient douter un cistercien comme ‎le célébrissime avocat du polisario Gilles Devers ou encore la femme d’un détenu séparatiste ‎impliqué dans les événements de Gdeim Izik.‎

Dans la continuité de ses illuminations à dormir debout, Marianne laisse entendre que le Maroc ‎détient plusieurs cartes qui lui permettent de «faire chanter l’Europe» parmi lesquels les migrants ‎subsahariens et la drogue. Sauf que le magazine parisien oublie de souligner le rôle déterminant que ‎le Maroc joue dans la gestion des flux migratoires qui déferlent sur les côtes européennes, en ‎démantelant les réseaux de trafic de drogue qui opèrent à travers le détroit de Gibraltar et en ‎coopérant loyalement dans la lutte antiterroriste et contre l’extrémisme religieux.‎

Dans un cynisme insupportable et sur un ton provocateur, Marianne passe sous silence la ‎création par les autorités marocaines de l’Agence nationale de régulation du cannabis dont la mission ‎est de mettre un terme aux pratiques illicites liées à l’exploitation de cette culture.‎

Utilisant le même narratif que l’Algérie ressasse à longueur de journée quand elle traite le sujet ‎‎«Maroc», Marianne se délecte de dire que le Royaume est le premier producteur mondial de cette ‎substance et qu’il en tire des bénéfices incommensurables. sic!‎

Sautant du coq à l’âne, le magazine évoque pêle-mêle la récente embellie entre le Maroc et ‎l’Espagne et croise les doigts pour que cette idylle ne dure pas longtemps. Il parle avec un brin de ‎jalousie de la nouvelle politique africaine du Maroc, du rapprochement avec Israël… de la pluie et ‎du beau temps et trouve vite des raccourcis pour conclure que dans toute cette histoire, la France est ‎victime d’une « conspiration » montée par le Maroc avec la complicité de ses nouveaux alliés. « Paris ‎n’est plus un partenaire particulier » du Maroc, se désole-t-il. Mais la question que les auteurs de ce ‎bric-à-brac éditorial ne se posent pas est : Qui, dans Marianne ou ailleurs dans l’hexagone a intérêt à ‎jouer les trouble-fête entre les deux pays ? A qui profite le Blitzkrieg médiatique français contre le ‎Maroc ?‎


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