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Un mouvement met en garde le gouvernement

Le mouvement « Maroc Environnement 2050 » a lancé une pétition électronique sur le site numérique international spécialisé dans les pétitions « Avaz » appelant le gouvernement à cesser la plantation de palmiers dattiers dans les villes en raison questions environnementales. La pétition dépasse 3 000 signataires.

La pétition lancée par le mouvement « Maroc Environnement 2050 » est accompagnée d’une lettre adressée au ministre de l’Aménagement et celui de la Transition énergétique pour une intervention institutionnelle urgente pour sauver les villes lieux de ces plantations aléatoires.

La présidente du « Maroc Environnement 2050 », Salima Belmokadem, architecte paysagiste, a déclaré à Hespress que le Maroc occupe la deuxième place en termes de diversité biologique au niveau méditerranéen, ce qui est une caractéristique unique qui mérite une grande attention pour les ressources naturelles de nature fragile.

Elle a expliqué que « le palmier dattier » ou le « phoenix dactylifera » ou le palmier nommé « beldi », son niveau bioclimatique dépend de la région de Marrakech au nord et de Figuig à l’est. À noter que la région du Souss reste une zone où ne peut pas pousser le palmier. C’est une question essentielle qui doit être observée et respectée, précise-t-elle.

Faible gouvernance environnementale

Le mouvement a précisé dans sa pétition, qu’il y a une deuxième partie, non moins importante que la première, qui est l’imposition par les gestionnaires de l’espace public dans nos villes de la plante américain « Washingtonia » ou « Pritchardia», qui sont considérées aussi non compatible avec le sol comme les palmiers de Marrakech. Toutefois, les populations et estimaient qu’il s’agit d’une violation du paysage par rapport à l’identité de la région.

Salima Belmoghaddam, présidente du mouvement, a qualifié ce comportement « irresponsable » notamment sur droits de l’homme et évoque même de « crime environnemental et patrimonial ».

Le mouvement a confirmé que « la même chose s’était produite dans d’autres villes, comme la région de Souss-Massa et de Chtouka Ait Baha, la capitale de l’Argan, « qui a malheureusement aussi cédé à la destruction de son identité paysagère et écologique ».

Salima Belmoghaddam a ajouté que « le palmier planté sans son envergure souffre et finit par se flétrir puis mourir, car le palmier, surtout le grand, est très cher, c’est-à-dire qu’il est coûteux au niveau du territoire budget et il n’est pas nécessaire de rappeler à quel point nous avons besoin de gouvernance ».

Le mouvement a averti que la plantation de palmiers dattiers en dehors de son domaine oasien est une grave erreur professionnelle et environnementale, car elle viole l’identité et la mémoire scénique du champ territorial, et ce dont nous avons besoin pour établir et consolider l’identité au nom de la santé psychologique du la population, la sécurité communautaire et l’enrichissement des conditions du tourisme national et international.

Un Cataclysme écologique

Dans ses correspondances aux ministères de l’Intérieur, de l’Aménagement du territoire national et de la Transition énergétique, le mouvement dénonce l’étouffement que subissent les villes du Maroc, s’indignant contre le « désastre » de remplacer les arbres par les palmiers, qui n’ont pas leur place » dans les villes marocaines.

Dans le même sillage la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima aussi souffre du problème de déracinement et leur remplacement massif dans ses rues et places par des « Washingtonia » ou encore des palmiers municipaux.

Cependant, Casablanca est devenue une pépinière de la palme californienne dans tous ses quartiers, malgré la difficulté de l’adapter au littoral océanique de la corniche d’Ain Diab, sous la forme d’une bande de mauvaise esthétique et d’aménagement, en plus des villes de Rabat, Larache, Kénitra, Fès, Meknès, Azrou…

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