Santé

Aidants familiaux : une étude de la Dress dresse leur portrait et typologie

Si l’on entend de plus en plus parler des aidants familiaux, ces soignants de l’ombre au chevet de proches malades, on ne sait pas toujours qui ils sont et quels sont leurs besoins. Pour y voir plus clair, notamment dans l’idée de guider les politiques publiques sur le sujet, la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Dress) a publié une étude, dont elle a dévoilé les principaux enseignements (Source 1).

Une population hétérogène

La Dress a ainsi réalisé une typologie des proches aidants, en fonction des liens entre aidants et aidés, le besoin d’aide des aides, et le degré d’implication des aidants. Elle a ainsi différencié dix groupes selon plusieurs critères factuels, qui “diffèrent fortement du point de vue de la charge ressentie par les aidants (impression que l’aide apportée les amène à faire des sacrifices, qu’elle affecte leur santé, les relations avec leur famille…)”.

La Dress a ensuite pu classer les dix groupes d’aidants en trois grandes catégories :

  • les aidants “les plus impactés” (4 groupes),
  • les “moyennement impactés” (1 groupe),
  • et les “moins impactés” (5 groupes).

Sur les 7,6 millions de proches aidants analysés dans le dossier de la Dress, 1,8 million d’aidants faisaient partie des plus impactés (24 %), 2,2 millions étaient moyennement impactés (29 %) et 3,6 millions étaient les moins impactés (47 %).

Les aidants les plus impactés sont généralement des conjoints, parents ou enfants d’aidés, qui assument une charge d’aide importante. Les aidants moyennement impactés sont des conjoints ou parents de personnes aidées ayant peu de limitations dans leur vie quotidienne, mais qui sont seuls à aider. Quant aux aidants les moins impactés, ils ont une charge ressentie plus faible que les deux autres catégories. ce sont plutôt des enfants d’aidés, des frères et sœurs ou d’autres membres de la famille de l’aidé, qui apportent une aide moins importante.

Cadrer les réflexions en attendant de nouveaux chiffres

Le dossier montre que la charge ressentie augmente en premier lieu avec le nombre d’aides à la vie quotidienne et le volume d’heures d’aide par semaine. “La charge ressentie est plus forte quand l’aidant est une femme, quand il apporte une aide financière, quand il doit prendre seul les décisions ou est la personne de confiance”, note par ailleurs la Dress. Celle-ci précise en outre que la charge ressentie augmente également lorsque le proche aidant est en emploi ou est étudiant,en raison probablement des difficultés de conciliation que cela peut engendrer”, mais qu’elle peut à l’inverse diminuer lorsque l’aidant a la possibilité de se faire remplacer.

Si elle concède que ces données ont très probablement évolué depuis l’enquête Handicap-Santé réalisée par la DREES et l’Insee en 2008, qui a servi de base pour ce dossier, la Dress estime qu’elles permettent de “cadrer les réflexions sur les besoins d’aides des proches aidants”. Elle ajoute enfin que les évolutions dans ce domaine pourront être constatées “dès que les résultats de l’enquête Autonomie réalisée par la DREES en 2022 seront disponibles”.

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