Santé

Altesse thérapie : petit guide anti-névroses par le prisme de la royauté

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La santé mentale des rois et des reines, voilà un sujet alléchant : si les psys s’accordent à dire que toutes les familles sont dysfonctionnelles, celles des royaux, écrasées par le poids des traditions et la rigidité de l’étiquette, le sont sans doute encore plus. Ce constat, notre confrère Thomas Pernette le fait mieux que quiconque – pardi, il travaille chez « Point de Vue » ! Et il a eu l’excellente idée de s’allier avec la psychanalyste Virginie Megglé pour signer « Altesses en détresse » (éd. Flammarion), dans lequel ils analysent les cas des Diana, Charlène, Harry, Masako et tant d’autres. En lisant leur livre, l’évidence est apparue : et si tous ces gens, dont les méchantes langues prétendent qu’ils ne servent à rien, pouvaient nous aider avec nos névroses à nous ? Guide pratique.

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« Avec ma mère, c’est compliqué »                                           

Sommes-nous à la hauteur des attentes de nos mamans ? Quand elles nous regardent, est-ce qu’elles nous jugent ou nous aiment tels que nous sommes ? Et nos conjoints, nos enfants, qu’en pensent-elles vraiment ? Trop souvent, ces questions nous crucifient. Imaginez quand, en plus, les daronnes sont nos patronnes…

L’altesse qu’il me faut

Charles III, bien entendu ! Un personnage unique, et pas seulement parce qu’il détient un record mondial : avant lui, jamais personne n’avait été héritier d’un trône pendant… soixante-dix ans. L’ex-prince de Galles a dû avancer avec un double handicap : d’un côté, un complexe d’Œdipe grand comme la tour de Londres et, de l’autre, la certitude que sa vraie vie ne débuterait que le jour où celle de sa mère finirait. Et après, on s’étonne qu’il parle à ses salsifis.

La piste thérapeutique                

Si, longtemps, les rapports d’Élisabeth II et Charles ont été tendus, notamment à la fin de son mariage avec Diana, les experts de la Couronne affirment que les choses s’étaient arrangées. L’héritier a bel et bien gagné la confiance de la reine en travaillant énormément, mais surtout en ne renonçant jamais à sa singularité. Montrer à sa mère qu’il n’y a pas qu’une seule façon de réussir, qu’on peut y arriver en étant très différent d’elle, voilà la clé. Seul hic, ça peut prendre sept décennies.

« J’ai le complexe de l’imposteur »

Professionnellement, vous avez souvent l’impression de ne pas être au niveau. Pas les diplômes, pas le background ou le pedigree suffisant pour assurer, pensez-vous ?

L’altesse qu’il me faut                

Le gotha grouille de profils atypiques, et, souvent, ils se révèlent les meilleures recrues pour une raison simple : ils n’ont pas hérité de leur place, ils l’ont choisie. Pour vous aider, songez à Letizia Ortiz, la reine d’Espagne, et à Kate Middleton. Toutes deux issues de la classe moyenne, elles ont été plongées, très jeunes, dans le bain glacé de la monarchie et ont appris à y nager, jusqu’à devenir des sirènes de compétition.

La piste thérapeutique                

La solution, c’est de faire comme elles : travailler comme des dingues et, surtout, bien soigner l’emballage. Comme par hasard, ces deux roturières sont aujourd’hui déclarées princesses les plus élégantes d’Europe. Quand ils ne vous empêchent pas, certains complexes peuvent donner des ailes.

« Mon mec ne plaît pas à ma famille »                                                            

Ah, le conjoint qui ne fait pas l’unanimité ! Comment faire, lorsqu’on sent que nos proches, sans toujours oser le verbaliser, ne sont pas d’accord sur nos choix amoureux ?

L’altesse qu’il me faut                

Märtha Louise de Norvège. Quelles que soient les réticences de votre famille envers votre chéri, la fille aînée du roi Harald V vous enfonce largement. À 51 ans et après une première union dont elle a eu trois filles, elle s’apprête à épouser Durek Verrett, chaman de son état. À la télévision, ce gourou américain a expliqué que Märtha Louise et lui avaient déjà été mariés, en Égypte, il y a longtemps, quand il était pharaon. Divorcé et bisexuel, persuadé d’être un lézard de l’espace, chaman Durek est aussi adepte des médecines alternatives : il explique que le cancer est créé par des pensées négatives et qu’il peut le soigner avec des remèdes néo-religieux. Le gendre idéal, en somme.

La piste thérapeutique                

Le fait que le roi et la reine de Norvège n’aient pas entamé une grève de la faim en apprenant cette union est, en soi, la preuve que l’amour parental n’a pas de limite. En revanche, plus de la moitié des concitoyens norvégiens ayant demandé que la princesse Märtha Louise cesse de représenter la maison royale, on murmure que Harald V et son fils, Haakon Magnus, pourraient la priver de ses titres et privilèges. Moralité : aimer quelqu’un de « différent » est toujours possible, mais il y a un prix à payer.

« Je mange beaucoup trop ou pas assez » 

S’il n’y avait que les gens atteints de vraies maladies de l’alimentation… Mais qui, aujourd’hui, n’est pas tendu face à son assiette ? Entre la culpabilité de consommer certains produits (ces frites, combien de calories ? des tomates en novembre, c’est mal, non ?) et la peur de finir englué dans le gluten ou les pesticides, on devient zinzin.

L’altesse qu’il me faut                

Par chance, les princesses ont limite inventé le concept de troubles du comportement alimentaire. Ici, on pense à Sissi, qui, au XIXe siècle déjà, s’affamait pour garder un tour de taille irréel, puis à toutes ces royales dénutries, de Lady Diana à Masako du Japon.

La piste thérapeutique                 

Victoria de Suède a évoqué publiquement son anorexie dès 2002. Comme souvent, ça a débuté par un banal régime. La jeune fille, qui se trouvait trop ronde, a perdu 20 kilos, jusqu’à peser moins de 50 kilos pour 1,68 mètre. Victoria détestait sa nouvelle apparence, mais n’arrivait pas à arrêter de maigrir. Pour casser la spirale, elle est partie se soigner aux États-Unis. Son conseil : se faire aider, mais aussi s’appuyer sur ses proches. « Le meilleur traitement vient du soutien moral des gens qui vous aiment et vous entourent », a-t-elle expliqué.

« Je crois que les gens ne m’aiment pas »            

Sans verser dans la paranoïa, vous avez parfois le sentiment de ne pas être populaire et que votre travail est peu reconnu ? Vous n’êtes pas seul.

L’altesse qu’il me faut                 

Camilla, évidemment ! Souvenez-vous du parcours de celle que naguère on appelait le « rottweiler »… Détestée de tous, jugée responsable du malheur de Diana, voire, par ricochet, de sa mort, Camilla Shand-Parker Bowles de Cornouailles sera bientôt intronisée reine d’Angleterre, eh ouais ! Même Élisabeth II avait fini par tomber sous le charme de cette femme courageuse, pas poseuse pour un sou et si rigolote en privé.

La piste thérapeutique               

Au fond, être impopulaire ne serait-il pas, à terme, une chance ? Quand on est tombée si bas qu’on ne peut plus décevoir personne, on ne peut que surprendre positivement. Et l’inverse est aussi vrai : Meghan Markle, sorcière en 2022, n’était-elle pas la chance de la Couronne à son arrivée dans le game britannique, il y a cinq ans ? Les premiers seront les derniers, et les derniers seront les premiers : parfois, les paroles d’évangile ressemblent à une devise royale !

« Ma femme a un plus gros job que moi »                                                             

C’est une douleur qui, si elle réjouit le cœur des féministes, n’en reste pas moins aiguë pour les hommes qui la subissent. De plus en plus de femmes réussissent mieux que leur conjoint. Comment l’accepter sereinement ?

L’altesse qu’il me faut                

Là encore, les exemples abondent. Citons le prince Claus, époux de la reine Beatrix des Pays-Bas, couronnée en 1980. Deux ans plus tard, le malheureux, las de ne plus voir que le dos de sa femme, est diagnostiqué dépressif. On sait que le prince Philip d’Angleterre a connu les mêmes affres. La reine Élisabeth II a même dû lâcher du lest en autorisant ses enfants à porter le nom de leur père. Peu avant sa mort, le prince Henrik de Danemark, mari de la reine Margrethe, s’est illustré par un superbe pétage de plombs : en 2016, il se met lui-même à la retraite, annonce qu’il renonce au titre de prince consort et exige de ne pas être enterré près de sa femme. Ambiance.

La piste thérapeutique                 

Ce qui est frappant, c’est que, dans tous ces exemples, ce sont les vieux messieurs qui morflent. Chez les jeunes, moins infusés dans le patriarcat, ça va mieux. Daniel de Suède a l’air tout en détente, auprès de sa Victoria. Indice : son métier d’avant, c’était coach sportif. Et si l’exercice physique était la clé pour accepter son karma de mari de femme puissante ?

« Je suis quelqu’un d’étrange »     

La normalité, vous n’y arrivez pas ? Être là où l’on vous attend, faire votre job sans vous lasser, être la compagne ou la mère que votre entourage espère, avoir la bonne coupe de cheveux, la bonne longueur de jupe, c’est au-dessus de vos forces ?

L’altesse qu’il me faut                 

Charlène de Monaco peut faire beaucoup pour vous. Rien ne la destinait à vivre à des milliers de kilomètres de son Afrique du Sud natale, au sein d’une principauté à la fois blindax et rigide… Du coup, la princesse semble tout le temps en décalage. Quand elle se marie, elle pleure non-stop, quand elle part soigner une rage de dents, ça dure six mois, quand elle décide de se remettre au sport, elle traverse la Méditerranée en pédalo, quand elle fait un voyage d’État, elle apparaît, puis disparaît, quand elle change de coiffure, c’est pour se faire une coupe de footballeur… Charlène, c’est le coup d’éclat permanent.

La piste thérapeutique                

La princesse de Monaco est la preuve sur – longues – pattes qu’on a le droit d’être différent, le droit de craquer, le droit de faire des pas de côté. Et on remarquera que depuis un an que Charlène s’est autorisée à ruer dans les brancards, elle semble mieux dans sa peau. Moralité : à nos tondeuses !

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