Santé

Après un viol, cette femme obtient l’accord pour être euthanasiée

Les médecins ont tranché. En Belgique, deux psychiatres et un médecin ont approuvé la demande d’euthanasie de Nathalie Huygens. Aujourd’hui âgée de 50 ans, cette mère de deux enfants a été agressée et violée en septembre 2016. Depuis, elle n’est jamais parvenue à se remettre de cet évènement.

« Les premiers jours après les faits, je pensais vraiment que j’allais surmonter cela. Je me souviens avoir dit à l’hôpital que dans quelques jours, je pourrais reprendre mon travail dans l’école où je faisais du secrétariat. Je suis une fonceuse. Me battre, c’est ce que j’ai toujours fait. Et c’est aussi comme ça que j’ai surmonté beaucoup d’épreuves« , a raconté Nathalie au média 7 sur 7. Avant d’ajouter : « Avant ce viol, j’étais heureuse. Avec mon mari et nos deux beaux enfants, Tine (22 ans) et Wout (25 ans). Notre famille était comme un puzzle dont les quatre pièces s’emboîtaient parfaitement. En devenant maman, mon plus grand rêve s’était réalisé ».

Après une semaine d’hospitalisation, elle rentre chez elle mais se sentait « comme une intruse, seule et solitaire. […] Une partie de moi-même semblait être morte. Je n’étais plus dans cette famille ». Peu à peu, elle s’éloigne de sa famille et fait une tentative de suicide.

« C’est une douleur persistante »

« Pendant ces plus de six ans, à part en dormant, il n’y a pas une demi-heure où je ne pense pas à ce qui m’est arrivé. Déjà, je vis continuellement avec les séquelles physiques. Je ne peux plus manger de nourriture dure, mon œil gauche me fait mal en permanence. C’est une douleur persistante, comme si quelqu’un faisait sortir des clous de l’intérieur de cet œil », liste la mère de famille. Elle ajoute souffrir également de séquelles psychiques : « Je dois être constamment occupée pendant la journée. Très structurée : nettoyer, cuisiner, manger, se promener, s’occuper du hamster et des cochons d’Inde. Car si je me tais, les souvenirs peuvent s’installer. Ou pire, les revivre. Alors la peur peut me submerger, ou la panique. Ou une tristesse intense. J’ai alors l’impression que je pourrais m’effondrer. […] Parfois, je me réveille en pleurant et je me dis : ‘Dois-je encore passer un jour de plus ?’. Je ne sais plus comment vivre, je ne sais plus ce qu’on attend réellement de moi ».

Alors, il y a deux ans, elle a déposé une demande d’euthanasie pour que la souffrance « s’arrête, qu’elle se termine. Savoir maintenant que je peux mourir est quelque part rassurant ». Aujourd’hui, elle veut essayer de rester en vie jusqu’au procès civil de son agresseur.

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