Santé

« Arrêtons la vente libre d’acide hyaluronique » : l’alerte de 200 chirurgiens esthétiques

Ils ne veulent plus voir ces images sur les réseaux sociaux. Dans le Parisien, deux cents chirurgiens esthétiques ont signé une tribune réclamant aux autorités l‘interdiction de délivrer des produits pour gonfler les lèvres, actuellement disponibles sans ordonnance en pharmacie.

« Actuellement, des centaines d’injecteurs, non-médecins, pratiquent des actes illégaux sur la population, en particulier la plus jeune et la plus vulnérable, à grand renfort de publicité sur les réseaux sociaux. Ces injections illégales sont pourvoyeuses de complications souvent irréversibles », mettent en garde les professionnels du Syndicat national de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique (SNCPRE). Avant de poursuivre dans cette tribune : « Dans certains cas, elles ont pu conduire à des septicémies, des gangrènes et des hospitalisations en réanimation, engageant le pronostic vital de jeunes patients. Jamais de telles complications n’avaient été recensées en France en quarante ans de pratique ».

Une vente encadrée

Les praticiens expliquent que les injecteurs se fournissent directement en pharmacie ou sur certains distributeurs en ligne. « Nous voyons aussi des personnes, y compris des mineures, qui s’injectent elles-mêmes ces produits, par exemple pour augmenter le volume des lèvres, en suivant des pseudo-modes d’emploi disponibles sur des vidéos en ligne ». En conséquence, les chirurgiens plasticiens souhaitent que « la vente d’acide hyaluronique et des autres produits de comblement injectables soit contrôlée, et que leur délivrance ne soit faite qu’aux médecins habilités à la pratique de ces actes« .

Jeudi 30 mars s’est tenu le procès des « Queens Lips ». Ces deux sœurs se sont inventées « injectrices en acide hyaluronique ». Comme le rapporte Le Parisien, elles ont réalisé des injections sur près de 600 jeunes femmes entre janvier 2020 et novembre 2022. Tout bascule en mars 2021 quand une cliente mécontente dépose plainte. Le parquet a requis 6 mois d’emprisonnement avec sursis à l’encontre des deux sœurs et 10 000 d’amende pour chacune.

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