Santé

Chemsex : zoom sur cette pratique méconnue, évoquée dans « l’affaire Palmade »

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Vendredi 10 février au soir, un grave accident de la route a impliqué trois véhicules, dont l’un d’entre eux était conduit par Pierre Palmade. Très vite, les addictions de l’humoriste, notamment au sexe et à la cocaïne, sont évoquées par la presse et par des sources proches de l’enquête. Positif à la cocaïne lors de l’accident, Pierre Palmade aurait par ailleurs été mentionné – mais non poursuivi – le 2 février dernier, dans une affaire de chemsex avec un « escort boy », jugé devant la 14e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, selon les informations du Figaro.

Le terme de « chemsex » a ainsi surgi dans les informations et plateaux télé autour de ce que l’on appelle désormais « l’affaire Palmade ». Avant de prendre la route, le comédien aurait participé à ce type de pratique à son domicile, avec quatre jeunes gens.

Un marathon du sexe sous produits chimiques

Le terme « chemsex » vient de « chemical sex », formé à partir des mots anglais « chemical » (chimique) et « sex ». (sexe) Depuis quelques années, cette pratique semble prendre de l’ampleur en France, en particulier dans la communauté homosexuelle et LGBTQ, mais pas seulement. Il s’agit généralement de drogues psychostimulantes, utilisées pour décupler le plaisir, améliorer son endurance sexuelle et physique, et se désinhiber, lors de marathons sexuels.

Parmi les différentes drogues pouvant être utilisées, citons le poppers et le GHB, qui sont sans doute les plus connus, mais aussi les cathinones (4-MEC, 3-MMC, 4P…), la méthamphétamine, la kétamine, la cocaïne ou encore la MDMA, surnommée « pilule de l’amour » par ses effets euphorisants et augmentant l’empathie. Ces drogues peuvent être administrées de différentes façons : ingérées, injectées ou encore inhalées par voie nasale.

Un contexte particulier

Interviewée par nos soins pour notre article détaillé sur le sujet, la psychiatre addictologue Muriel Grégoire nous avait précisé que la pratique du chemsex intervient parfois dans un contexte psychologique particulier, emprunt de carence affective, de solitude, de manque de confiance en soi et de sentiment de stigmatisation.

Évidemment, cette pratique n’est pas sans risques. Citons notamment le risque d’overdose, de coma, de malaise cardiaque, mais aussi le risque infectieux (hépatite, VIH, et autres infections sexuellement transmissibles) du fait d’un plus grand risque d’oublis de protection (préservatif notamment). À terme, il y a en outre un grand risque d’isolement, de détresse psychologique et d’addiction, tant au sexe qu’aux substances ingérées.

Où se faire aider ?

Parmi les différentes associations, sites et structures proposant ressources et conseils pour les adeptes du chemsex, citons :

  • l’association Aides, qui a mis en place une ligne dédiée au chemsex, un numéro d’urgence disponible 24h/24 sur WhatsApp ou Signal au 07 62 93 22 29, et son groupe privé sur Facebook, Info Chemsex (by Aides) ;
  • Sida Info Service, qui a mis en ligne un dossier pour « tout savoir sur le chemsex » ;
  • l’association ENIPSE, qui fournit une liste d’adresses utiles ;
  • SexoSafe, un site dédié à la sexualité entre hommes et géré par Santé publique France, propose sur son site un dossier chemsex et des infos sur d’autres pratiques sexuelles à risque ;
  • le Respadd (réseau de prévention des addictions), qui a rédigé un livret sur le chemsex, destiné aux professionnels de santé, mais contenant aussi des conseils et des infos grand public ;
  • l’association Play Safe, qui donne de nombreuses informations sur les substances consommées, les risques et la sexualité.

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