Santé

En vidéo, le témoignage de Cristina qui a souffert d’obésité.

47,3 % des adultes français seraient obèses ou en surpoids, selon une étude de l’Inserm et du CHU de Montpellier publiée en février 2023. Quelles causes et conséquences peuvent avoir l’obésité ? Notre journaliste a rencontré Cristina, qui a souffert de cette maladie et nous livre un témoignage de son parcours, loin des idées reçues. L’article ci-dessous est en grande partie la retranscription de l’interview vidéo associée.

Quelles étaient les causes de votre obésité ?

L’image qu’a la société, c’est que les personnes sont obèses parce qu’elles mangent trop. Et ce n’est pas vrai parce que ça peut être médicamenteux et hormonal, comme pour moi. Une fois que j’ai voulu avoir des enfants, je n’arrivais pas à tomber enceinte, donc j’ai fait des traitements hormonaux. Je pense que si je n’avais pas commencé les régimes, quand j’ai accouché du premier, je ne serais peut-être pas tombée dans cet engrenage là : faire un régime, mincir, reprendre le double après. Partir pour une autre grossesse avec un nouveau traitement hormonal, avec déjà de l’excès de poids.

Quelles étaient les conséquences de votre obésité ?

Quand j’étais mince, j’avais déjà quatre hernies discales. Le poids influait beaucoup sur mes douleurs. Je marchais vingt minutes et j’étais à l’article de la mort tellement j’avais mal au dos. Sans vraiment vouloir comprendre que j’avais plus mal parce que j’étais lourde. Peut être que c’était une manière de me voiler la face par rapport à mon obésité. 

Quel rapport aviez-vous avec votre propre image ?

Même quand j’étais grosse, je ne me sentais pas mal dans mon corps. Ça ne m’a jamais dérangée d’aller à la plage, de me mettre en maillot de bain, en bikini ou autre. Oui, je m’aimais beaucoup avant. Je trouve que mon visage était plus beau. Du fait que ma santé était plus importante, l’esthétique est passée en deuxième plan. 

Comment avez-vous vaincu l’obésité ?

J’aurais pu dire que c’est la chirurgie bariatrique, mais pas seulement.

Ma première béquille a été la sleeve et la deuxième a été le suivi.

J’ai commencé l’association la Ronde des Formes six mois avant de me faire opérer. J’ai suivi les ateliers diététique, les groupes de parole avec psychologue, j’ai fait les ateliers sportifs. Le post-opératoire, c’est la phase la plus importante. Quand on est déjà dans un suivi, ça se passe mieux parce qu’on est déjà habitué à prendre soin de nous. Je dis que je suis toujours obèse. C’est une maladie chronique, on n’en guérit pas. Donc si je ne fais pas le nécessaire, si je ne fais pas le suivi, ça m’attend au coin de la rue, de reprendre du poids et cette prise de poids peut être énorme.

Quel rapport à l’alimentation avez-vous aujourd’hui ?

Quand on se fait opérer à l’estomac, on perd la sensation de faim. Moi, je n’ai toujours pas la sensation de faim. Je suis quelqu’un qui maintient un petit estomac. Ça ne m’empêche pas d’ adorer faire à manger, d’inviter souvent mes enfants ou d’autres personnes à manger et de faire apéro, entrée, plat, dessert. J’adore faire à manger et j’adore faire plaisir aux autres. Quand j’ai envie de quelque chose, je le mange. Même si c’est en petite quantité, je me fais plaisir. Toujours.

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