Santé

Endométriose : un sondage IPSOS révèle sa place dans le monde de l’entreprise

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Maladie gynécologique chronique touchant au moins une femme sur dix, l’endométriose est de plus en plus connue du grand public, ou disons plutôt, de moins en moins méconnue et taboue. En témoignent les chiffres ressortant d’une enquête IPSOS pour la Fondation pour la recherche sur l’endométriose (FRE).

Menée du 14 au 17 février dernier, auprès de 1 501 Français de 18 à 75 ans représentatifs de la population, celle-ci indique que 83 % des Françaises et des Français ont déjà entendu parler de cette maladie, et 74 % assurent même savoir très bien de quoi il s’agit. Rappelons que l’endométriose se caractérise par la présence de tissus semblables à l’endomètre (muqueuse utérine) présents hors de l’utérus, par exemple sur la vessie, dans les ovaires, sur le rectum ou même sur le diaphragme. Sensibles aux hormones régissant le cycle féminin, ces lésions saignent et entraînent douleurs et inflammation, parfois seulement durant les règles, parfois à d’autres moments (en allant aux toilettes, durant les rapports, lors de l’ovulation, ou même au quotidien).

Des entreprises encore peu engagées

Le sondage IPSOS s’est plus précisément intéressé à la place de l’endométriose dans le monde du travail, notamment en entreprise. Il révèle hélas que la maladie, qui peut fortement impacter la vie professionnelle du fait des douleurs et de l’absentéisme qui en découle, est encore peu prise en compte.

Parmi les répondants actuellement en poste et ayant déjà entendu parler de la maladie, 20 % estiment que celle-ci n’est pas prise en compte dans leur entreprise, et 61 % n’en savent rien car ils n’ont jamais reçu d’information à ce sujet au travail. Ils ne sont que 14 % à reporter que leur entreprise a mené des campagnes de sensibilisation ou des actions en faveur des femmes concernées. les sondés sont en revanche 11 % à considérer que l’endométriose a eu des impacts négatifs sur la carrière de leurs collègues atteintes, ou qu’elles ont dû quitter purement et simplement l’entreprise à cause de leur maladie.

Quelles mesures sont plébiscitées par les Français ?

Les Français et Françaises interrogés estiment pourtant à 53 % que les entreprises ont un rôle à jouer dans l’accompagnement des femmes touchées. Seuls 17 % estiment que ça n’est pas leur rôle.

Parmi les sondés considérant que les entreprises doivent agir dans ce domaine, 62 % pensent que cela devrait se traduire par plus de flexibilité en termes de télétravail et 55 % en termes d’horaires de travail. L’aménagement du poste de travail et la mise en place de congés menstruelssont cités ensuite.

La formation des managers et la sensibilisation des salariés recueillent seulement 30 % des votants et les cellules d’écoute ou mentoring 20 %. L’accompagnement RQTH, qui donne la reconnaissance de travailleur handicapé est choisi par seulement 23 % des personnes convaincues que l’entreprise doit agir, et l’offre de mutuelle complémentaire par seulement 22 %.

À noter que les femmes atteintes d’endométriose et interrogées ici ont davantage plébiscité l’accompagnement RQTH que la possibilité de télétravail.

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